Il faut arrêter de voir le photographe comme la paria de fin de chaîne (et le seul en plus, voyez-don' !). Le don de photo est un choix (un "peut" et non le "doit donner" de Cali). Tout comme le don de temps des autres bénévoles. Et si ça ne vous plait pas, allez faire autre chose... et n'oubliez pas de refusez si la LPO met les publications auxquelles vous participez dans son catalogue.
Il y a quand même des combats plus noble pour la photographie que venir se plaindre d'être la 5ème roue du carrosse des... associations (à but non lucratif !) de protection de la nature....
À te lire, ce post et d'autres, j'hésite entre mauvaise foi et ignorance. Tu t'exprimes comme quelqu'un qui n'a jamais fait de bénévolat, ou avec des œillères et qui ne connaît rien de la réalité économique.
Déjà , on part d'un sous-entendu erroné, selon laquelle les bénévoles (et les associations) sont là pour protéger la nature. C'est une absurdité. Ils sont là pour faire quelque chose qui les intéresse, et gratos (on peut avoir grâce à une association des tas de trucs qu'on n'aurait pas autrement).
Ensuite, le bénévolat est certes quelque chose qui part d'un bon sentiment, mais c'est aussi un moyen d'avoir de l'influence entre associés, ou dans la société (d'ailleurs, le terme bénévole est vite brandi). Les bénévoles sont des hommes comme les autres, avec leurs faiblesses, ne l'oublions pas.
Enfin, ces associations sont des associations d'intérêt commun, qui protègent plus ou moins la nature selon les cas, et qui surtout protègent leur pré carré. Une association influente comme la Lpo obtiendra des trucs, c'est certain, et c'est bien… mais parfois, cela va à l'encontre d'une protection plus globale. Et ça ne peut jamais être discuté, au nom d'une préemption de la nature (ah, les oiseaux !) et au nom… du bénévolat !
Eh oui, le bénévolat a des conséquences diverses dont celles de tuer la discussion, au motif qu'on se décarcasse (c'est forcément bien).
Si la protection de la nature est une autre discussion, si l'impact du bénévolat sur les métiers de nature où les jeunes ne trouvent pas de place est un autre sujet, restons sur le sujet de la photo : là , il est évident que le bénévolat et les associations ont un impact négatif sur le marché de la photo, et ce depuis longtemps, et c'est pourquoi la discussion démarre au quart de tour car elle est l'arbre qui cache la forêt.
Et c'est pourquoi personnellement je déconseille à qui veut l'entendre de donner une photo même pour une cause en laquelle on croit (sauf association humanitaire), en tout cas au niveau national (et même au niveau régional quand il y a des publications).
Plus généralement il faut comprendre que « l'évidence de la gratuité » empêche de générer un tissu économique autour de la nature, et que cela enlève tout poids réel.
Quant à l'argument de présenter les livres au catalogue, ne les vend-elles pas, ces livres ? Dans ce cas, elle gagne plus que le photographe. Dire une telle ânerie revient à justifier tous ceux qui veulent de la photo gratos au motif que « ça nous fait de la pub ». La ficelle est grosse !