Débardage dans la forêt de Soigne....Suite et Fin

Démarré par louisledeboucheur, 30 Janvier 2009, 11:49:54

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louisledeboucheur

Débardage dans la forêt de Soigne

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jf990224


louisledeboucheur


michel hilt

super ce fil sur le debardage tu peux nous en dire un peut plus!
cordialement
"un homme pessimiste est un homme optimiste avec de l'experience"Desproges"

http://m.hilt.free.fr/

louisledeboucheur

Citation de: michel hilt le 31 Janvier 2009, 15:07:16
super ce fil sur le debardage tu peux nous en dire un peut plus!
cordialement

Le Débardage en Belgique

La Belgique possède un grand patrimoine dont fait partie notre brabançon . Parmi toutes les traditions qui impliquent ce fameux cheval, le débardage du bois tient une place importante. Pour mettre en valeur cette véritable profession, cet article présente toutes les facettes qui la compose. Où se place le cheval dans l'exploitation forestière ? Quelles sont les régions en Belgique où se pratique cette profession ? Pourquoi le choix du brabançon ou de l'ardennais ? Comment se déroule une journée de débardeur ? Et à l'étranger? Toute une série de questions auxquelles on va tenter de répondre. Le cheval de trait prend donc sa place dans l'exploitation forestière. Celle-ci se compose de plusieurs étapes:
l'abattage et l'ébranchage des arbres par le bûcheron ou tracteur spécialisé;
le débardage et mise en tas des grumes sur chemins forestiers ou coupe-feu. C'est ici que le cheval peut intervenir;
le débardage du bois par tracteur vers les routes forestières;
et enfin, le transport des grumes par camions vers l'usine.
Des études ont montré qu'à distance égale, le débardage à cheval coûte environs 10 fois plus cher que le débardage au tracteur. Cette différence se justifie essentiellement par deux facteurs : le tracteur tire un volume de bois bien supérieur à celui du cheval et la machine peut aussi travailler sur de plus longues distances sans se fatiguer. Même si l'investissement dans l'équipement mécanisé est nettement supérieur au cheval, le rendement reste incomparable.

Pourquoi utiliser le cheval? Plusieurs réponses peuvent justifier l'usage de l'animal. Tout d'abord, la tradition. Pendant de nombreuses années, le débardage à cheval en Belgique a été une profession importante qui s'est transmise de père en fils. Même si l'introduction de la machine a fortement perturbé ce milieu particulier lors de l'après - guerre, il reste encore beaucoup de familles et de passionnés qui perpétuent cette tradition.

Ensuite, il y a l'aspect écologique. Les machines étant lourdes, bruyantes et imposantes, elles occasionnent des dégâts important aux forêts. Celles-ci doivent maintenant être conçues spécialement en fonction du matériel forestier. Ainsi donc, le cheval ne tasse pas les sols et ne cause pratiquement pas de dégâts aux arbres et chemins. Il s'intègre de plus parfaitement dans l'écosystème forestier. Ces facteurs de qualité écologique incitent beaucoup de propriétaires forestiers à imposer à l'exploitant un débardage à l'aide du cheval.

Finalement, l'usage du cheval a encore sa raison d'être car il est tout a fait complémentaire à la machine. En effet, même si celle-ci est impeccable pour les mises à blanc (où une parcelle d'arbres est entièrement abattue), beaucoup de coupes d'éclaircies ne permettent pas à la machine de travailler vu la proximité des arbres. Il y a également le relief. Les tracteurs ne peuvent pas passer partout. Le cheval s'impose donc et donne plus de souplesse dans les terrains plus encaissés. L'association cheval-machine peut entraîner une augmentation considérable de la productivité.

Voici quelques chiffres. Un brabançon peut débarder environs de 25 à 100 m3 la journée. Le volume va dépendre de beaucoup de facteurs : la grosseur des grumes en fonction du type de coupe (une première éclaircie donne des petites perches de 25 à 45 cm de diamètre alors qu'une quatrième éclaircie peut donner des diamètres de 70 a 120 cm), la nature du sol, le relief, le climat, la qualité du cheval. Notons que le cheval débarde principalement des conifères.

En Belgique, il existe principalement deux régions où le débardage à cheval se pratique : la Campine et les Ardennes. Pour donner un ordre de grandeur, on pourrait encore dénombrer environ une trentaine de débardeurs en Campine (15% de la forêt belge) et ce nombre passe la centaine (professionnels) en Ardennes. Ces chiffres s'expliquent par les superficies de forêts dans ces régions. Trois quarts de la superficie forestière en Belgique (22% du territoire belge) se situe en Ardennes.
Nos deux races de traits en Belgique se prêtent bien au débardage. L'ardennais par son plus petit gabarit (650 kg à 800 - garrots jusque 1m62) convient bien pour les terrains plus mous et encaissés. Par contre, le brabançon (de 800 à 1000 kg - passe facilement 1m70 au garrot) lui s'adaptera mieux sur les terrains durs. Même si à cause de sa masse, son agilité est sans nul doute inférieure à celle de l'ardennais, sa force supérieure lui permet facilement de tirer des gros bois et donc d'améliorer la rentabilité de l'exploitation. Les débardeurs en Flandre utilisent principalement des brabançons alors qu'en Ardennes, on estime que 60% des chevaux au travail appartiennent à cette race brabançonne.

Le brabançon, avec son caractère paisible et son courage sans limite, convient très bien au débardage. Si le cheval a une aptitude à tirer dès le départ, il lui faudra de 3 à 6 mois pour être débourré et apte à bien faire son travail. Cette phase d'apprentissage s'effectuera de manière progressive. Dans le meilleur des cas, le nouveau cheval accompagnera en forêt d'autres chevaux déjà expérimentés. Cette simple accoutumance au milieu de travail facilitera l'apprentissage. Ensuite, le débardeur fera tirer un tronc, puis deux, puis trois, et ainsi de suite.

En Belgique, et particulièrement en Ardennes, le contrôle du cheval s'effectue à l'aide du cordeau mais beaucoup de manoeuvres sont effectuées à la parole. Avec un vocabulaire assez simple, le débardeur parvient à manoeuvrer son cheval dans tous les cas de figures. Parmi ce vocabulaire, nous avons "hue" pour avancer, "hiieu" (à droite), "harr" à gauche, "recule" pour reculer et "un pas" pour avancer d'un seul pas. Lorsque le cheval n'est pas encore familiarisé avec ce vocabulaire, le débardeur peut accompagner son ordre par quelques mouvements du cordeau.



kaylah77

j'adore la 12 ! et merci pour l'info !

alinos68

Bonsoir a vous

Belle photos et beau cheval  :grin:

Belle condition forestières a l'oeuvre et aux travaille comme autrefois

Je suis tout a fait dacord avec vous que le cheval ne pollue pas et ne fait pas autend de degats que

le tracteur

Et que le cheval peux passer dans les endroit que le tracteur ne pouras pas faire sans casser d'arbre

En tand que fils d'un ancien bucheron

Mon père me la dit comment sa se passer il y a quelque années

Mon père a aussi connu ceci

Alain
Je déteste la chasse!

trekkeraw

un patrimoine très bien mis en valeur
La beauté est dans l'œil du photographe
Galerie Photographique : Jardin des Arts
http://remiflament-photographies.com

caty

sympa le reportage et une petite préférence pour la photo 12 !... :grin:
... JE SUIS CHARLIE ...

louisledeboucheur


michel hilt

un grand merci à notre amis Louisledeboucheur qui à su reveiller en moi cet interet que j avais pour le debardage en relançant mes recherches j ai trouvé ceci en centre france que j ignorais ;pour le partagehttp ://www.equi-debardage.com/
"un homme pessimiste est un homme optimiste avec de l'experience"Desproges"

http://m.hilt.free.fr/

Jean-Fod

merci pour ce fil très intéressant.

louisledeboucheur


Herschelle

Merci pour ton article fort intéressant !
tu n'étais pas aidé par les branchages... le dernier portrait est très sympa ! Beau cheval !
Je m'intéresse aussi un peu au débardage et concernant tes informations, sais-tu si un comparatif de coûts a été fait entre le débardage mécanique et le débardage équin ?

louisledeboucheur

Citation de: Herschelle le 08 Février 2009, 09:01:29
Merci pour ton article fort intéressant !
tu n'étais pas aidé par les branchages... le dernier portrait est très sympa ! Beau cheval !
Je m'intéresse aussi un peu au débardage et concernant tes informations, sais-tu si un comparatif de coûts a été fait entre le débardage mécanique et le débardage équin ?
Des études ont montré qu'à distance égale, le débardage à cheval coûte environs 10 fois plus cher que le débardage au tracteur. Cette différence se justifie essentiellement par deux facteurs : le tracteur tire un volume de bois bien supérieur à celui du cheval et la machine peut aussi travailler sur de plus longues distances sans se fatiguer. Même si l'investissement dans l'équipement mécanisé est nettement supérieur au cheval, le rendement reste incomparable.  :wink:

PatrickCroix

#15
Très belle série instructive et pas facile de trouver un endroit à la lumière et un peu dégagé... bravo

un petit commentaire : ce type de travail revient de plus en plus, non pas par effet de mode...  Le débardage par cheval est certes "moins productif" en apparance, mais ne laisse quasi pas de trace au sol, alors qu'on estime qu'un tracteur (cela varie selon le type de traction employé) tasse le sol pendant plusieurs années; lors d'éclaircie, les dégâts aux autres arbres sont aussi nettement moindre avec un cheval qui ne casse pas tout sur son passage et bien entendu, l'homme joue un grand rôle en faisant travailler le cheval en douceur, alors que sur les tracteurs & Co, la casse n'est pas le soucis de l'exploitant mais la rentabilité.  De plus, pas de marre d'huile ou autre.

Il suffit de voir le succès grandissant de la journée forêt lors de la Foire de Libramont (j'habite à 500 m) pour les journées en forêt; pour ceux qui ne connaissent pas, cela vaut le déplacement, ambiance assurée et occasion de belles photos,


encore merci pour cette série  :grin:

louisledeboucheur

J'étais en route pour faire des photos de mésange dans la forêts
lorsque j'ai entendu quelqu'un qui criai dans le bois,intrigué je suis aller voir
une chance que j'avais pris mon 50mm a tous hasard !
et la surprise :mrgreen:
c'est la 1er fois que je voyais un homme et son cheval travailler dans la forêts
c'est vrais qu'à la foire de libramont il y à des démonstrations
mai quel plaisir de les voir travailler ensemble
un cri et le cheval recul et autre et il avance

Herschelle

Merci Louis, sais-tu où l'on peut se procurer ses études ? Elles ont été faites en Belgique uniquement ou sur différents pays ?

louisledeboucheur

Je vous fait une suite,comme je vois que mon poste intéresse plus d'un et pour le plaisir des yeux et surtout de la nature

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louisledeboucheur


jeremyyy


louisledeboucheur


michel hilt

...ahhh ! ben oui les plus belles restaient à venir !!!!!!
"un homme pessimiste est un homme optimiste avec de l'experience"Desproges"

http://m.hilt.free.fr/