Microstocks, parce qu'il faut en parler...

Démarré par Cédric Girard, 07 Mai 2008, 10:57:02

« précédent - suivant »

0 Membres et 1 Invité sur ce sujet

Cédric Girard

Bonjour


Quelques informations en passant :
- il semble que certaines vérités ne soient pas bonnes à dire, tous les articles relatifs à une certaine "agence microstock" newyorkaise ont été supprimés de l'index de Google (et à priori des autres moteurs : j'ai vaguement regardé Yahoo et MSN)
- de l'aveu même du staff de cette même microstock, les photos animalières se vendent extrêmement mal par ce créneau (voilà qui est au moins une bonne nouvelle  :mrgreen: )
- Google est en quasi monopole en France (90% des parts de marché) mais ce n'est pas le cas ailleurs, même s'il est largement n°1 (60% de parts de marché "seulement" aux USA, par exemple)
- sur le prix du matériel photo et des logiciels : si Canon France (et Adobe, Microsoft, etc...) appliquaient des tarifs équivalents d'un pays à un autre, et notamment avec la parité euro/dollar, les acheteurs resteraient dans leur pays. L'exemple avec Photoshop CS3 extended, facturé 1300€ en France contre 600$US aux USA : ça fait très cher la traduction ! On nous prend pour des pigeons, seulement au fil du temps les pigeons volent ailleurs pour aller chercher leur pain !



Je partage à 200% vos avis sur la nécessité d'un barême PUBLIQUE sur les cessions de droits de photos, mais qui serait calqué sur le marché réel. Les tarifs applicables (pour une même utilisation), sur le terrain, ne sont pas forcément les mêmes pour une office de tourisme communale et un comité régional de tourisme. C'est ça la réalité. Alors oui, il serait difficile de sortir de tels barêmes, mais ce n'est pas impossible.

Déjà la presse magazine : tous les éditeurs ont LEUR barème, pas besoin d'aller chercher plus loin. Sur tel mag ça sera 180€ la couv', sur tel autre 350€, ou encore sur tel autre 70€ : c'est comme ça, point barre. Libre à vous de vendre ou pas. La seule démarche est de demander aux maisons d'édition qu'ils communiquent leurs barèmes.

Les collectivités territoriales : un Conseil Général applique généralement un tarif unique (80€ la photo chez nous pour les publications) ; pour une office de tourisme, ce sera différent (eux sont des chacals de la négociation  :mrgreen: ) comme je le disais plus haut.

etc...

Mais dans tous les cas, il faut se fixer un tarif en deça duquel on ne vendra pas (chez moi c'est 50€). Sauf cas très particuliers évidemment, où quelques cessions grâcieuses seront envisageables pour tisser son réseau relationnel (et espérer des retombées par la suite, qu'elles soient financières ou pratiques).
Cédric (Aube, France)
"Quand la pie pète, le geai ricane" (proverbe ornitho) - Le blog photo nature et le livre !

gde

#51
Citation de: ckonig le 12 Mai 2008, 08:27:09
Tu as mal regardé leur site, il ne s'agit pas d'une entreprise qui fait payer ses tarifs, mais d'une association de professionnels qui a édité des barèmes en fonction de l'expérience de ses membres et de la réalité du marché. Ils ne font pas payer le montant auxuel tu devrais vendre ton image, mais la façon de pouvoir le calculer dans n'importe quelle situation.
Dans la mesure où ils mettent à disposition des demandeurs leur liste complète de barèmes, je trouve normal qu'ils facturent ce qu'ils te fournissent, pour te reprendre, (avec le sourire), je ne connais pas de prestataire dans le monde qui ne fait pas payer ses prestations :grin:, c'est ce type de raisonnement qui tire les prix vers le bas. Tu mélanges devis et liste de prix. Réfléchis à ce que tu racontes: à l'heure actuelle beaucoup d'entreprises établissent des devis payants, on est bien loin de la situation que tu décris.
Payer 25.00 CHF pour apprendre que la photo que l'on veut vendre à 50 euros se négocie à 180 euros, et qu'à ce tarif on peut aussi faire la vente, c'est un tout petit investissement très rapidement amorti.
Quand à trouver de tout et n'imporet quoi, je possède 4 tarifs établis par 4 organismes différents, ils sont certes complexes, en cela ils s'adaptent le mieux possible à la vente envisagée, mais ils sont loin d'être du n'importe quoi, un prix calculé avec un barème se retrouve sur un autre barème à +ou- 15%.
Quand à passer du temps pour trouver les infos sur un prix celà me semble la moindre des choses si tu espères en retirer du profit, sinon il faut les donner à une agence qui se chargera de faire les ventes pour toi et se fera payer pour sa prestation. Faire une photo est un métier, la vendre est un autre métier bien différent, le prix de vente d'une photo en tient compte, certains photographes font uniquement la prise de vue et délèguent les ventes à d'autres personnes, certains photographes font les deux. On ne peut pas espérer gagner pareil si on ne fait que la prise de vue. C'est ce qu'ont compris bien des magazines en s'ouvrant aux amateurs ils ne payent pas le travail que représente la vente, la diffusion d'une image. De mon côté je trouve le côté vente très intéressant car je suis certainement le mieux placé pour vendre mes images.

Vous chercher à me tourner en bourrique, libre à vous ! Je caricaturais un peu, l'artisanat n'est pas la première entreprise de France ? Pourquoi cacher ces barèmes ? A mon sens cela ne peut QUE faire du tord et je ne vois de positif dans la démarche (sauf quelques sous-sous gagné en vendant ces-dits tarifs !)

Toutefois, je ne fais que livrer MON analyse et je constate que si aujourd'hui la photo n'a plus de prix, c'est aussi parce que ces prix ont toujours été cachés ! Le grand public n'a aucune idée du prix d'une photo et c'est souvent lui (le grand public, dans son emploi professionel) qui est amené à acheter des photos (toutes les entreprises n'ont pas d'iconographe (y'en a t'il ?) ! (Il connait le prix d'une photo chez Kodak : ~20ct (vous savez, à l'époque du film) et maintenant il connait le prix des microstocks ! Sa culture : "prix d'une photo" se limite à ça !)

Sinon, si j'admet qu'un travail en studio avec mannequin, maquillage, éclairage, etc... peut(doit) faire l'object d'un devis mais je pense qu'une liste de prix pour des photo de stock (ce dont on parle ici) est quand même loin d'être un "devis". Il faut pas être trop de mauvaise foi!

Il faut se mettre dans la position d'un vendeur occasionel (pas de celui qui veut en faire une profession (il saura trouver les prix), celui qui est la cible des microstocks), il reçoit une demande d'un "client" : "Combien pour cette photo, j'en ai besoin dans 1 h.". Le gars cherche 5 minutes sur Google (tiens, encore lui) et trouve quelques photographes qui indiquent des prix (low cost en général), les microstocks (et leurs tarifs arrichés) et 2-3 autres trucs mais rien de sérieux (évidement c'est caché). Il sort donc un prix au hasard (souvent 100x inférieur au marché parce qu'il n'a aucune idée du prix...). Il faut pas se voiler la face ! Cela arrive bien plus souvent qu'on ne le pense ! Si chacun savait qu'il pouvait demander 180€ là ou il en demande 15€, les prix n'auraient pas chuté si vite !

gde

Citation de: Cédric Girard le 12 Mai 2008, 10:23:53
- il semble que certaines vérités ne soient pas bonnes à dire, tous les articles relatifs à une certaine "agence microstock" newyorkaise ont été supprimés de l'index de Google (et à priori des autres moteurs : j'ai vaguement regardé Yahoo et MSN)

Je pense que tu paranoies un poil ! Tu cherches "microstock risques" et le premier sur Google est un lien sur ton blog ! Le fait est que Google donne plus d'importance aux sites qui changent souvent ! Avec des milliers de contributeurs, fotolia repasse rapidement devant ton blog, c'est mathématique !

Citation de: Cédric Girard le 12 Mai 2008, 10:23:53
Je partage à 200% vos avis sur la nécessité d'un barême PUBLIQUE sur les cessions de droits de photos, mais qui serait calqué sur le marché réel. Les tarifs applicables (pour une même utilisation), sur le terrain, ne sont pas forcément les mêmes pour une office de tourisme communale et un comité régional de tourisme. C'est ça la réalité.

Une solution ne serait-elle pas de s'attacher à la rédaction d'une telle liste et de la publier en bonne place sur Benelux ? Tu pourrais utiliser toutes tes ruses de référencement pour faire connaître ces tarifs à un très large panel de "fournisseur potentiel" de microstock ?

ckonig

Citation de: Cédric Girard le 12 Mai 2008, 10:23:53
Je partage à 200% vos avis sur la nécessité d'un barême PUBLIQUE sur les cessions de droits de photos, mais qui serait calqué sur le marché réel. Les tarifs applicables (pour une même utilisation), sur le terrain, ne sont pas forcément les mêmes pour une office de tourisme communale et un comité régional de tourisme. C'est ça la réalité.

Je ne suis pas d'accord, ce n'est probablement pas possible de le faire si ce n'est sous forme de barèmes, comme je l'ai dit ces barèmes existent déjà. Je me suis posé la question de savoir pourquoi le sentiment général à propos des barèmes existants va vers une trop grande complication. Je l'ai dit plus haut, vendre des photos c'est un métier, croyez-vous que, parce que vous aurez des barèmes, vous pourrez les faire appliquer? J'en doute fortement beaucoup d'acheteurs veulent réductions, rabais de quantités etc... etc.. c'est une lutte continuelle pour maintenir des prix, j'ai plus de dix ans d'expérience dans le domaine et je découvre toujours de nouvelles tentatives pour faire baisser un prix. J'ai bien peur que si de tels barèmes deviennent largement diffusés celà fasse encore chuter le marché, en effet pour une première vente un amateur se fait une fois sur deux filouter, il n'a pas le recul pour refuser un prix trop bas, car il est aussi poussé par son envie d'une première publication. Mettre dans les mains de cette personne un barème qu'il lui sera très difficile de défendre, c'est une fois sur deux (je suis généreux) donner une indication qui ne sera pas appliquée. Quel serait l'effet d'une base tarifaire commune aux photographes qui ne serait pas respectée par les photographes eux-même, (c'est ce dont il est question) très probablement une baisse de la crédibilité des tarifs photo, et probablement une pression supplémentaire sur les prix.
La situation actuelle est à mon avis assez bien équilibrée: c'est possible de trouver des tarifs, mais il faut faire un effort pour les obtenir, ce même effort va probablement pousser le photographe à se tenir aux barèmes obtenus. Avoir des barèmes, c'est bien, mais encore faut-il les appliquer. Demander à Cedric de faire des barèmes bénélux, c'est lui demander un gros travail, personne ne le payera pour celà, nombreux seront ceux qui voudront en profiter, et si ça ne marche pas ce sera de la faute des barèmes... je trouve un peu facile de vouloir faire bosser les autres et d'arriver ensuite pour récolter le fruit de leur travail. N'oubliez pas que l'établissement d'un barème tient compte des vendeurs des acheteurs et de la réalité du marché, c'est complexe car la situation est complexe, avec un barème simplifie vous n'aurez pas de différences entre le prix à facturer pour une publication sur internet d'un jour sur un site payant et la même chose en rubrique éditoriale en accès libre, comment facturerez-vous la même photo sur le même site mais qui cette fois illustrera un article téléchargeable uniquement accessible après règlement d'un ou deux euros? pas simple, pourtant c'est ça la réalité lorsqu'on veut vendre ses images.
Pour ma part je travaille toujours sur devis, même avec des magazines qui ont leurs propres tarifs, s'ils trouvent trop cher, c'est que leurs tarifs sont trop bas, à ce moment là, je ne fais pas affaire avec eux, c'est tout. Après c'est à moi d'assumer le fait d'avoir fait ou pas l'affaire avec ce client, par contre si vous faites affaire, le client vous respectera et ne reviendra plus sur les prix que vous proposez.
Christian König
http://www.konig-photo.com

Cédric Girard

Il est clair qu'un barème "unique" n'est pas viable, voire pas possible à établir, car d'une région à une autre, les tarifs peuvent varier (au sein des collectivités locales par exemple : je doute que le tarif du Conseil Général de la Creuse soit le même que celui du CG de Paris...)

En fait il faudrait plus une base de travail et une "méthode". Sur Photim, un intervenant a proposé de rédiger un livre blanc sur "comment vendre ses photos à l'heure d'Internet" : ça répondrait exactement à "notre problématique"  :)

Mes tarifs, je me les suis "construits" seul, certains sont certainement mauvais, d'autres certainement surévalués. Je n'ai même pas un fichier Excel ou une base de données pour cela, c'est disons... à la tête du client, avec un minimum et une moyenne par domaine d'activité  :mrgreen:



Pour mon article : normal, suite à la désindexation je l'ai renommé et en ai changé le titre, puis je l'ai repingué sur les agrégateurs de blogs  8)  (indexation en 2 heures...) ; c'est aussi pour éviter des soucis de diffamation car le titre était ambigu (en parlant de ça, j'espère que je ne vais pas recevoir de courrier désagréable... bien que si ça arrivait, ça risquerait plus de leur faire du tord qu'à moi  :twisted: car sur le web, tout va très vite et j'ai mes entrées sur pas mal de sites d'information à forte audience !!!) ; à la base j'apparaissais en 1ère page Google sur le nom de la microstock  :mrgreen: (avec deux autres articles, qui ont eux aussi subit la désindexation... Nul doute qu'on gênait !!!)
Cédric (Aube, France)
"Quand la pie pète, le geai ricane" (proverbe ornitho) - Le blog photo nature et le livre !

ckonig

Citation de: gde le 12 Mai 2008, 15:41:50
Vous chercher à me tourner en bourrique, libre à vous ! Je caricaturais un peu, l'artisanat n'est pas la première entreprise de France ? Pourquoi cacher ces barèmes ? A mon sens cela ne peut QUE faire du tord et je ne vois de positif dans la démarche (sauf quelques sous-sous gagné en vendant ces-dits tarifs !)

Pas du tout, si c'était le cas je n'aurais pas pris le temps de développer mes arguments


Citation
Si chacun savait qu'il pouvait demander 180€ là ou il en demande 15€, les prix n'auraient pas chuté si vite !

Pas sûr, il y a une grande différence entre connaître un prix et le faire appliquer.
Christian König
http://www.konig-photo.com

gde

#56
Citation de: ckonig le 13 Mai 2008, 06:39:16
Pas du tout, si c'était le cas je n'aurais pas pris le temps de développer mes arguments

Ok, je vous remercie d'ailleurs de participer à la discussion !

Citation de: ckonig le 13 Mai 2008, 06:39:16
Pas sûr, il y a une grande différence entre connaître un prix et le faire appliquer.

En effet, pas sûr, mais je vois cela comme une base. Le photographe amateur sait ensuite s'il vend en dessus ou en dessous du prix, ce qui n'est pas toujours le cas aujourd'hui !

PS : Pour Cedric G. J'ai suivi la position de ton blog sur Google ces derniers jours (par curiosité), il n'a jamais vraiment disparu ! Tout au plus a t'il passé à la 3 ème page ! Je vois quand même mal Google réagir activement et si rapidement pour un "petit blog de campagne" qui critique une "petite société américaine de vente de photo". J'espère sincèrement que j'ai raison, sans quoi la politique de Google serait bien plus critiquables que les remarques que tu fais aux microstocks ! (D'ailleurs ton blog n'est pas le seul qui apparaît quand on tape "microstocks risques" et je pense pas que les autres ont réagit comme toi en relançant les indexations)

Cédric Girard

Pour avoir suivi toutes les 4 heures l'indexation de mon blog, je peux t'assurer qu'il avait TOTALEMENT disparu de Google, ainsi que les autres articles pas de moi (commande dans Google : site:www.tonsite.com, qui renvoie la totalité des pages indexées dans le moteur)

Mais bon c'est pas le soucis  :)


Quoi qu'il en soit, la réflexion est lancée...

Cédric (Aube, France)
"Quand la pie pète, le geai ricane" (proverbe ornitho) - Le blog photo nature et le livre !

insights

#58
Salut à tous,

C'est bien triste de voir que seul le fric gouverne ces démarches. Faut seulement espérer que les photographes talentueux et qui produisent de la qualité sauront reconnaitre la valeur de leur travail et ne cèderont pas à la tentation de quelques euros faciles...

Pour donner un exemple et avoir une base de comparaison, le "marché photo de nature" finlandais est bien différent de celui français:
- les photographes y sont très respectés(à commencer par le nom systématiquement cité pour chaque photo publiée, alors qu'en France on a de la chance quand seulement celui de l'agence l'est et ce même si c'est illégal)

- le marché y est très supérieur à celui de la France et ce malgré une population d'à peine plus de 5 millions, et nombre de photographes pros y est aussi supérieur au français.

- l'édition est beaucoup plus rémunératrice qu'en France, 15% du prix de vente en rémunération de droits d'auteurs quand il faut s'estimer heureux avec 8-10 en France. Quand on sait que les bouquins là-bas sont rarement vendus moins de 50-60€, la différence est... notable! Et le nombre de titres paraissant à l'année ferait pâlir les éditeurs français.

- La presse rémunère aussi correctement, signe que pour des tirages moindres, des tarifs corrects à la page sont donc possibles.

J'ai remarqué aussi que le boulot photo des pros là-bas tout comme en Grande-Bretagne est vraiment du très très haut de gamme, et qu'il y a souvent un gouffre infranchissable entre le simple (très bon) amateur et le pro à ce niveau-là ce qui n'est pas toujours le cas en France.

Je rêve d'un jour où les photographes auront le courage(et les bras) des pêcheurs qui vont désosser les étales de poisson importés a des prix honteux et quelque fois même au mépris des réglementations (notamment tailles de prises, si si ça existe!) pour le pays ou la zone concernée... et où seuls les revendeurs s'en foutent plein les fouilles; ou qu'un photographe pointu en informatique "hackera" ces structures qui lui auront piqué son gagne pain...
Un jour peut-être - quand les photographes pro auront disparu -  verra naitre des magasines photo ou autres gratuits comme pour la presse quotidienne. Ce serait le juste retour de bâton de tous es magazines qui ne payent pas le boulot des photographes, et qui sans eux ne sont pourtant rien...


Christophe.



Lumières éternelles

Tiens Krisprols, tu sembles bien connaître la situation des photographes de nature finlandais.

Leurs conditions de rémunération que tu décris feraient rêver n'importe quel photographe en France ! Le problème en France est qu'on a pas la culture de la nature, demandez à un quidam de la rue le nom d'un photographe animalier français, il sera incapable de vous répondre. Dans les pays nordiques il paraît qu'on parle ornithologie en buvant sa bière au bar, c'est tout dire.

Non je crois que en France on ne fait rien pour les photographes de nature et les talents ne sont pas encouragés. Ceci dit descendre dans la rue pour manifester ne changerait rien puisque nous sommes une minorité et que nous n'avons aucun moyen de pression...

Florent.

albertson

#60
Pour le "Desman des Pyrénées" : Wilkipédia recherche des images libres de droit...tu vois le débouché est tout trouvé :mrgreen:
......

gde

Pour ceux qui lisent l'anglais : un petit tour ici : http://www.alamy.com/Blog/contributor/archive/2008/06/05/2786.aspx

Voilà qui ne va pas plaire à cedric_g.... mais comment pourrait-il en être autrement aujourd'hui ?

A quand du microstock chez Bios ?

Cédric Girard

Bof


Que les prix soient bradés pour le web, de toute façon c'est quelque peu inévitable, pour lequel j'entrevois même un certain marché. Le problème est la généralisation de tarifs discount pour TOUS les marchés... Les requins (éditeurs, grands groupes de presse...) attendent sagement pour pouvoir se gaver !

Le soucis est aussi lié à l'internationalisation du marché, qui génère des vides juridiques (ou presque) au détriment des droits qui sont les nôtres, notamment. Un certain projet de loi américain relatif aux droits d'auteur notamment, pourrait changer la face du monde des photographes étrangers aux USA... Espérons qu'il n'arrive jamais (bien qu'actuellement, je ne vende quasiment qu'en France et un peu en Belgique et en Suisse : cela ne me gênerait point de boycotter définitivement le marché américain...) !


Quant à la notion de microstock chez BIOS, je ne crois pas que cela arrive (en tout cas JAMAIS avec mes photos  :twisted: )
Cédric (Aube, France)
"Quand la pie pète, le geai ricane" (proverbe ornitho) - Le blog photo nature et le livre !

gde

Citation de: Cédric Girard le 10 Juin 2008, 17:42:41
Quant à la notion de microstock chez BIOS, je ne crois pas que cela arrive (en tout cas JAMAIS avec mes photos  :twisted: )

C'était une boutade mais Alamy était une vrai agence, comme l'est BIOS. Les photographes de cette agence avait le même discours que toi (jamais avec mes photos) mais ils sont pris au piège. Regardes les commentaires en dessous de l'article !

Cédric Girard

Pris au piège, je ne sais pas (je n'ai pas épluché les CGU d'Alamy) ; quoi qu'il en soit on peut très bien casser le contrat...

Je préfère ne pas vendre que céder à des tarifs ridicules  fhfh



D'où l'intérêt aussi de bien étudier le contrat avant de signer quoi que ce soit !
Cédric (Aube, France)
"Quand la pie pète, le geai ricane" (proverbe ornitho) - Le blog photo nature et le livre !

gde

Justement, les CGUs ont changés... tu peux partir de l'agence si tu n'es pas content... mais après, tu vends comment ?

Bref, ce que je voulais dire, c'est que tout cela semble inéluctable !

Je suis curieux de voire l'évolution de ce marché !

Cédric Girard

Bah tu sais, justement, l'avenir (en toute honnêteté) je le vois pas dans la vente "directe" (sauf locale évidemment). Non pas chacun pour soi, mais au travers de collectifs ou non, plutôt de plate-formes techniques de mise en collectivité * ... Le point commun avec les microstocks est qu'il n'y aura plus de commerciaux pour proposer les photos, et que seuls les plus "commerciaux" d'entre nous arriveront à subsister... Ou comment l'image et sa "qualité" (en matière d'exactitude) deviendra à terme médiocre (il suffit de voir comment les agences généralistes classifient les images naturalistes à l'heure actuelle : du grand n'importe quoi ! Alors demain...)

Quant aux microstocks, ne pas oublier que certains ont... coulé (aux USA)  :twisted: et que NON je ne crois personnellement pas à leur modèle économique. Déjà limite à l'origine, il devient carrément utopique actuellement (voir le nouveau système d'abonnement de Fotolia avec des photos vendues... 0.18€ : seuls les ados resteront à terme dans ce genre de système que je qualifie de débile et insultant... Les meilleurs vendeurs de cette pseudo agence ont déjà menacé de retirer leur fond photographique ! Sur ce coup les marketeux sont VRAIMENT à l'ouest...)

J'espère en tout cas me tromper. La seule chance pour les photographes indépendants est de mutualiser la diffusion de leurs images sur des plate-formes très fortes en matière de visibilité web, de manière à truster les places disponibles en la matière. Mais Dieu sait si les places sont chères (je le sais, c'est en phase de devenir mon activité principale que de positionner des sites webs sur les moteurs de recherche)



* Je suis en pleine création de société et ça "pourrait" faire parti des mes projets pour les années/mois à venir  :mrgreen:
Cédric (Aube, France)
"Quand la pie pète, le geai ricane" (proverbe ornitho) - Le blog photo nature et le livre !

natrix59

Bonjour,

Je participe à ce fil pour avertir les éventuels photographes qui seraient attirés par les microstocks, en effet, il y a 3 ans j'ai "adhéré" à Fotolia, je crois que c'est la plus grosse connerie que j'ai jamais faite :? Durant cette période, environ 400 téléchargements de mes clichés pour un revenu total proche de 500 euros, faites le calcul, même pas 1,5 euros par vente !!
Maintenant que je suis déclaré comme auteur photographe je fais beaucoup plus attention aux contrats et aux différentes clauses.
Si vous connaissez un moyen d'enlever toutes mes photos d'un coup de Fotolia, je suis preneur car actuellement je dois les enlever une à une quand elles arrivent en fin de contrat (2ans).

Le sujet est assez grave pour l'avenir des photographes pros, d'aileurs l'UPC Nord (Union des photographes créateurs) organise le 18 juin prochain à Lille une réunion concernant la chartre des droits d'auteur. Si vous habitez dans la région Nord, n'hésitez pas à faire le déplacement. Toutes les infos ici : http://upc-nord.over-blog.com/article-20214449.html
Perso j'espère d'ici là pouvoir me libérer pour m'y rendre, il y a énormémment à apprendre dans ces réunions !

...pour que meurt les microstocks et vive les photographes...
Grég


insights

Juste comme ça en passant, notre cher forum Benelux fait de la pub pour photolia... Vu ce matin dans les encarts de bas de page.

Mikado12

Bonjour,

Je me permet de donner une petite contribution à ce sujet.
Canal+ à fait un repportage sur Fotolia, c'est passé sur Jeudi-Investigation. Il s'apelle "Les forçats du Cybermonde" je ne le trouve plus aujourd'hui sur internet.
Je sais pas si vous en avez déjà parlé, j'ai pas trop prix connaissance des commentaire sur ce sujet dsl.
Voilà, je vous invite à le regarder (si vous le retrouvez)

Amicalement Pierre

insights

Citation de: Pierre Rodriguez le 26 Juin 2008, 11:59:56
Bonjour,

Je me permet de donner une petite contribution à ce sujet.
Canal+ à fait un repportage sur Fotolia, c'est passé sur Jeudi-Investigation. Il s'apelle "Les forçats du Cybermonde" je ne le trouve plus aujourd'hui sur internet.
Je sais pas si vous en avez déjà parlé, j'ai pas trop prix connaissance des commentaire sur ce sujet dsl.
Voilà, je vous invite à le regarder (si vous le retrouvez)

Amicalement Pierre
Exact, j'ai eut la chance de le voir avant qu'il ne soit retiré. On y apprenait entre autres que les rares salariés de Fotolia(3 dans les pays de l'est seulement pour l'archivage si je me souviens bien en plus des deux dirigeants) étaient sous payés, en tout cas par rapport à ce qu'annonçait le responsable dans le reportage. C'est la seule partie des jeudis de l'investigation qui a été retirée, et je ne crois pas au hasard.
Si quelqu'un avait cette précieuse émission...

Christophe.

gde

Citation de: Krisprols le 09 Juillet 2008, 12:15:39
On y apprenait entre autres que les rares salariés de Fotolia(3 dans les pays de l'est seulement pour l'archivage si je me souviens bien en plus des deux dirigeants) étaient sous payés, en tout cas par rapport à ce qu'annonçait le responsable dans le reportage.

J'ai aussi vu ce reportage mais j'ai pas de copie.

Toutefois, je trouve que Canal+ à voulu faire du catastrophisme la ou il n'y avait pas vraiment de raison.

Les salariés de Fotolia de l'est de l'Europe étaient globalement satisfaits de leur emploi. C'est clair que quand vous demandez à n'importe qui s'il veut gagner plus ou s'il veut travailler moins, je laisse deviner ce qu'il va répondre. Ce que je comprend moins, c'est les dires des dirigeants de Fotolia en France. Pourquoi donner un salaire faux alors qu'ils feraient mieux de dire le salaire réel tout en le mettant dans le contexte ne niveau de salaire dans ces pays là ! Les salaires étaient bas pour la France, mais correct (pour ce que j'en sais) pour ces pays.

D'autre part, je trouve beaucoup plus grave l'autre partie de reportage qui parle de l'exploitation des chinois qui "fabriquent" des personnages de jeu vidéo. Là il y a vraiment exploitation scandaleuse (travailleur trop jeune, salaire trop bas (quand salaire), pas de repos, pas de loisir, etc...). Malheureusement, nous participons tous à ce système en achetant du bon marché "fabriqué en Chine", ne serait-ce que tous ces chargeurs que nous utilisons tous... combien sont fabriqué dans des conditions décentes (les fabriquants nous vantes du "Made in Japan" pour la bonne conscience mais évitent de parler des accessoires) !

Il n'en reste pas moins que tout est piloté par l'argent ! Le jour ou nous tous seront prêt à payer plus cher (et peut-être acheter moins) pour avoir des garanties éthiques, les acheteurs de photo le ferons peut-être aussi en achetant local ! Crier au scandale de sert à rien, il faut agir en réfléchissant à chacun de nos achats ! Tous les jours ! Enfin, il me semble...

Cédric Girard

Mhhhh pour la Chine, vu ce qu'a dit l'ambassadeur chinois ce matin (ou hier soir ; entendu sur Europe 1) il se pourrait qu'à très court terme il y ait comme qui dirait quelques mesures économiques qui soient prises à l'égard de notre beau pays  rytyt


(en d'autres termes, sans faire de politique : la Chine a menacé clairement la France de "prendre les mesures nécessaires" si nous recevions le Dalaï-lama à l'Elysée !!!)

Je ferme la parenthèse.


Le reportage s'est à mes yeux montré fort intéressant sur le côté dangereux des microstocks vis-à-vis des photographes eux-mêmes, qu'ils soient d'ici ou d'ailleurs. Et ceci est d'autant plus vrai désormais depuis qu'ils ont débuté leur système d'abonnement : 0.18€ la photo vendue (tous droits cédés "évidemment" !!!)

Le photographe n'en touchera qu'une partie... Ça laisse rêveur...
Cédric (Aube, France)
"Quand la pie pète, le geai ricane" (proverbe ornitho) - Le blog photo nature et le livre !

gde

Citation de: Cédric Girard le 09 Juillet 2008, 14:14:37
Le reportage s'est à mes yeux montré fort intéressant sur le côté dangereux des microstocks vis-à-vis des photographes eux-mêmes, qu'ils soient d'ici ou d'ailleurs. Et ceci est d'autant plus vrai désormais depuis qu'ils ont débuté leur système d'abonnement : 0.18€ la photo vendue (tous droits cédés "évidemment" !!!)
Le photographe n'en touchera qu'une partie... Ça laisse rêveur...

Globalement, si je me balade avec mon appareil, que je fais des photos de ce qui est autour de moi naturellement (c'est à dire sans faire de "détour" pour faire une photo, je photographie que ce qui est sur mon chemin). La photo me coûte moins de 0.01€ ... comme il y en a des milliards à dispositions sur Terre, c'est la loi de l'offre et de la demande qui fait baisser le prix auquel tu peux réellement vendre.

Ce qu'il faut, c'est donner envie aux acheteurs d'avoir de la qualité, mais il faut qu'il soit conscient de ce que c'est ! C'est aux photographes de la faire connaître !

J'ai un exemple très symptomatique : je vois parfois des ornithos confirmé s'extasier devant une photo abominable en disant "quelle photo extraordinaire, je la veux dans mon salon !". Je me suis en fait rendu compte que l'ornitho ne voit PAS "la photo"... mais "l'oiseau". C'est l'oiseau qu'il regarde et qu'il veut dans son salon parce que c'est une espèce rare ou qu'il n'a jamais vu. Le même ornitho va trouver une remarquable photo d'ambiance un peu bof parce que le sujet est trop petit...

Ici, c'est le même problème ! Si les microstocks répondent à un besoin (la qualité n'en faisant pas forçement partie), ils survivront ! A mon avis, le photographe qui veut s'en sortir doit non seulement faire d'excellentes photos, mais doit aussi faire connaître à ces clients cette qualité qu'il met dans la photo qu'il fait ! Il faut que le client aie envie de cette qualité au delà du prix !

insights

Citation de: gde le 09 Juillet 2008, 14:28:03

Globalement, si je me balade avec mon appareil, que je fais des photos de ce qui est autour de moi naturellement (c'est à dire sans faire de "détour" pour faire une photo, je photographie que ce qui est sur mon chemin). La photo me coûte moins de 0.01€ ... comme il y en a des milliards à dispositions sur Terre, c'est la loi de l'offre et de la demande qui fait baisser le prix auquel tu peux réellement vendre.

Salut Gaëtan,
là où crois que les microstocks sont limites par rapport leur prix de vente, c'est qu'en France il est interdit de vendre à pertes. Même en reprenant ton exemple cité ci-dessus, entre le prix d'achat de l'appareil photo,l'ordinateur utilisé, l'électricité consommée pour référencer la photo etc si bas soient ces coups, je pense qu'il sera très difficile de prouver que ta photo revient effectivement à moins que le prix de vente(en l'occurrence 0.18€ pour citer le prix de Cédric), en toute objectivité.
Si un juriste pouvait nous éclairer sur ce point, ce serait d'une aide précieuse.

Christophe.