Destination Guadeloupe : Passion colibris… (reportage) - MAJ 30/07 -> [FIN]

[roboisdesbains]

Dans un tout autre style "pictural", un Madère dans son "uni-vert", une photo ? une peinture ? un dessin ?

Image n°55

[serge 2]

Bonsoir,

Encore et toujours du très bon travail, bravo et merci du partage.

Serge 2

[MDANI39]

je reprends ton fil toujours avec autant de plaisir.

[alain33]

j'ai rarement vu aussi beau
un grand bravo
Alain

[gjacobs]

Encore une superbe mise à jour! Autant les plans serrés que les butinages!

Gauthier

[roboisdesbains]

Vous avez dit "oiseau mouche"...

Image n°56

[roboisdesbains]

Le colibri détient le record des battements d'ailes les plus rapides ! Autant il est délicat mais possible de figer les vols lors des phases de ravitaillement en nectar autant il est vain pour un si petit oiseau de tenter la photographie de ses fulgurants vols en piqué ou de ses vols de liaison entre fleur et perchoir car ils flirtent avec les 100 km/h !

Alors il s'agit de guetter et de déclencher aux moments propices, à proximité des massifs floraux !

Petit ange vert et bleu, joyau aérien d'émeraude et saphir,...

Image n°57



Image n°58

... pendentif sur collier de rubis...



Finesse de plumage qui laisse entrevoir par transparence la fleur en arrière plan au travers des plumes...

Image n°59

[roboisdesbains]

Autre outil biologique en action ici bien que non visible, la langue que l'oiseau plonge au coeur du fourreau de la corolle afin de prolonger le bec déjà long. Encore faut-il soigner le positionnement aérien et le maintenir le temps récupérer par capillarité, tout au fond du puits végétal, le nectar vital...

Il y a toujours une hésitation pour publier le type d'images qui suit... faut-il du point de vue strictement photographique ne pas les choisir dans la mesure où le fond encombré de végétation nuit à leur lecture et à la bonne perception du sujet, ou se dire que l'intérêt documentaire du témoignage "en vol sur place" au milieu d'un foisonnement végétal prime ?

Image n°60



La capacité à scotcher le bec sur la fleur, indépendamment de la position des ailes et du corps, est étonnante...

Image n°61



Image n°62

[roboisdesbains]

Avec un peu de chance et de technique... vol stationnaire sur bokeh neutre...

Image n°63



Image N°64

[roboisdesbains]

Un brin de poésie... un feu de bokeh, un flou du sujet et du fond, mais la netteté de l'oeil et de la fleur !

Image n°65

[roboisdesbains]

Quelques floralies !

Rien n'empêche, bien au contraire, d'éprouver sa patience de photographe de nature pour choisir non pas l'oiseau mais une belle fleur et attendre que le colibri propriétaire des lieux passe ! Des études indiquent que le colibri se nourrit entre 5 et 8 fois par heure : ça laisse de l'espoir... Il se nourrira c'est certain... mais pas forcément sur la fleur où vous l'attendez ! 

Ce peut être l'échec pendant plus d'une heure d'attente vaine mais parfois c'est bingo, pour des fractions de seconde... qu'il ne faudra pas rater !

Image n°66



Image n°67

[roboisdesbains]

Rendez-vous... de grande beauté !

Image n°68



Incroyable nature : quand la fleur offre des contours qui guident le bec arqué de l'artiste ailé vers les sucres cachés...

Image n°69

[MDANI39]

Je suis ce fil avec beaucoup de plaisir

[robert56]

Toujours autant de plaisir à regarder ces belles images de colibris!

Robert

[gjacobs]

Y'a de ces fleurs, en plus: la 68 est une véritable tuerie!

Gauthier

[roboisdesbains]

Merci pour vos visites ! De retour d'un voyage très lointain (mais sans photos d'oiseaux), je reprends un peu de temps et poursuis ce reportage cette fois uniquement avec des photos du colibri huppé (mâle et femelle)...

Bien trop chargé déjà en poids de bagages pour l'avion, je n'ai pu emporter mon gros trépied qui aurait permis "d'attendre" sur telle ou telle fleur le petit hélicoptère ailé avec sans doute des séquences formidables à la clef : je pense naturellement à des vidéos full-HD que l'on pourrait d'ailleurs ensuite traiter au ralenti... Mais finalement le monopode couplé à une tête de course uniquement pour l'inclinaison a constitué une aide considérable dans mon cas (photo pas vidéo) pour un compromis parfait stabilité/mobilité/réactivité/poids !

Les fréquences de battements d'ailes varient selon les espèces de colibris, de 10 à 80 fois par seconde généralement, voire bien au-delà... Pour permettre cette prouesse les colibris ont un métabolisme extrêmement élevé. Une digestion complète en 10 minutes est possible et la consommation quotidienne de l'équivalent de leur poids en nourriture est de mise pour autoriser des performances de très "grand" athlète... les battements de cœur peuvent dépasser les 1 000 pulsations par minute chez certains "oiseaux mouches" !

Toujours pour parler cadence, l'autre cadence élevée, celle de la motorisation du D4s (maxi 10~11 images/s), n'a rien à voir avec la netteté des images qui elle dépend de la vitesse d'obturation (ici souvent 1/2500e, j'aurais dû plus souvent aller au-delà !), cette haute cadence en rafale permet de multiplier les chances de disposer d'un positionnement des ailes sympas sur les images, ou comme ici, pour ces clichés issus de la même seconde, de prouver que le colibri dispose bien de la capacité de passer la marche arrière !

Voler en arrière... assez dingue non ?

Image n°70



Image n°71



Image n°72



Image n°73



Image n°74

[roboisdesbains]

Avec ce niveau de performance de notre ami colibri, le vol stationnaire peut-être qualifié de parfait : merci aux articulations, au plumage ad-hoc, à l'énergie extraordinaire de ce minuscule oiseau décidément champion toutes catégories !

Le grand soleil direct permet des vitesses élevées et de la profondeur de champ... toute relative... (car au 500mm et de très près...ici à f8) mais rend les images "dures" et le post-traitement "prise de tête" ! Il faut faire "avec"...

Image n°75



Image n°76

[roboisdesbains]

Comme un micro aéronef high-tech, l'oiseau peut faire varier son inclinaison, ici en stationnaire, pour plonger le bec comme scotché par miracle au coeur de la fleur nourricière pour la dévaliser de son nectar...

Des conditions de soleil voilé ne sont surtout pas à négliger, la lumière diffuse supprime les ombres et ajoute de la douceur alors... f5 en ouverture pour essayer de gommer un peu le fond... et un post-traitement en phase avec la douceur recherchée...

Image n°77



Image n°78

[roboisdesbains]

Revient une fois encore la question du choix d'un bokeh neutre (avantage à l'oiseau) ou d'un bokeh structuré (avantage à l'environnement) : sans doute pas de bonne réponse ! Le photographe privilégiera peut-être la première option même si elle amène une image ne correspondant pas à une vue réelle à l'oeil nu, le naturaliste la seconde car plaçant l'oiseau dans son cadre naturel même si cela se fait au détriment de la visibilité/lisibilité...

Illustration du propos...

Slurp ! Ravitaillement en vol ! Pas fréquent de disposer d'un bokeh neutre au sein des massifs floraux fournis, alors quand la chance sourit, viiiite... clic !

Image n°79



Autre ambiance, pour ce mâle à la "station-service" végétale, suspendu sous la fleur comme un minuscule pantin !

Le 1/2500e ne permet pas de figer totalement le mouvement mais offre un f8 utile à cette distance pour au moins obtenir un corps de l'oiseau (je ne parle pas des ailes) net, couplé à un ISO 1400 bien raisonnable pour un recadrage sans trop de perte de qualité. La photo animalière et de nature reste une affaire de compromis !

Il ne faut pas oublier que même de très près et au 500mm à 4,50m (quasi la MAP mini avec AF, on peut descendre en dessous en MAP manuelle que dans le cas présent on oublie forcément), comme les sujets sont si petits, pour en assurer une suffisante visibilité sur mes photographies ces dernières sont généralement recadrées voire très recadrées. Le D4s ne dispose pas d'un capteur à forte résolution ce qui est dommage pour le crop, mais ses qualités sont ailleurs : il sait redoutablement bien gérer le bruit en montée d'ISOs mais surtout se sortir comme un chef des écarts de luminosité énormes, ce qui donne des ailes (ah ! ah ! ah !) au post-traitement ainsi grandement facilité !

Image n°80

[roboisdesbains]

Pour terminer cette série d'ajouts avant de tourner prochainement ici les dernières pages de ce carnet dans les prochains jours, une autre petite image de ce fouillis végétal qui révèle une réalité moins "parc botanique" de l'environnement de notre oiseau-mouche...

Ce n'est qu'après la prise de vue, en regardant l'image sur l'écran de mon ordi, que j'ai remarqué que cette femelle de colibri n'était peut-être pas uniquement en train de faire le plein en nectar mais aussi en petites fourmis !

Image n°81

[mb25]

Très belles images et merci pour les explications
MB

[alain33]

la performance est énorme avec de tels instantanés
immense bravo
Alain

[MDANI39]

C'est vraiment passionnant, je suis ébloui.....

[Brocard78]

Excellente suite de ce reportage avec toujours d'excellentes images et explications !

Anthony

[serge 2]

Jean-Pierre bonsoir,

Une superbe suite, un vrai plaisir, encore un grand merci du partage.

Serge 2