Bonjour Christophe,
Merci pour ton avis sur ces images et ta contribution à cette réflexion sur les comportements humains pendant le brame. A mon avis, et au vu de ce je vis le reste de l'année, nous n'en sommes qu'au début, car j'ai le sentiment que c'est la même chose pour les floraisons d'orchidées et pour le rut du chevreuil, qui commencent à drainer du monde dans des prairies où le calme régnait jusqu'ici. Il m'arrive maintenant de voir des pans de prairies aplatis, piétinés, dès le mois de mars pour les floraisons de fritillaires, et par la suite pour les anémones et les orchidées: la nature victime de son succès ? Je crois plus à un mode ce communication élargi, qui donne au différents réseaux un pouvoir de diffusion de l'information extraordinaire, qui permet de guider de simples curieux vers des spots jusqu'ici confidentiels. Pour les passionnés c'est différent, car ils ont toujours eu la capacité à trouver d'eux-mêmes ces endroits.
Pour le brame à rallonge, je confirme tes propos: d'ailleurs les naissances tardives de faons sont courantes depuis une vingtaines d'années et confirment que les bichettes en rut sont saillies jusqu'en janvier par les cerfs: on voit couramment des faons de petite taille et encore tachetés qui suitent leur biche au moins d'octobre, ils sont donc nés fin juillet ou début aout, et ont été conçus en janvier ou février. J'ai même eu connaissance d'un faon trouvé couché au sol en septembre. Ayant moi-même assisté à un raire et une saillie un 12 janvier, je ne peux que confirmer tout cela ! Pour le suivi des grands cerfs en velours, pas de secrets : c'est l'investissement personnel dans la démarche qui fait la réussite. Ces animaux ont des besoins particuliers pendant la saison des refaits, il suffit de s'en saisir et de s'y consacrer pleinement pour les rencontrer pendant cette période.
Quelques images de faons au brame : pour info, les tâches disparaissent vers l'âge théorique de trois mois, le faon prends alors un pelage uniforme.