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Certains connaissent? Ce sont les araignées sauteuses, je leur voue un vrai culte et cela fait des années que je les recherche à quatre pattes armé de mon MPE les traquant dans leur moindre recoins isolés, héhé. Problème leur taille de 2 à 10 mm, elles sont donc petites et demandent des R très élevés.
J'en mets une première série sur une Heliophanus sp? (je ne l'ai pas tué pour l'identifier mais elle est de l'espèce soit cupreus soit aeneus) saltique noire, luisante avec des relfets métallescents.

Voici un portrait d'un superbe mâle qui me regardait fixement. Ah oui ces animaux ont la meilleure vue de tout le règne des arthropoda. Les grands yeux frontaux fonctionnent comme deux téléobjectifs indépendant ou travaillant de concert! (probablement en vue d'obtenir une vision stéréoscopique.) Elles sont très curieuses et s'approchent souvent du photographe pour voir de quoi il retourne.
Comme leur nom l'indique, elle sont capable de faire des sauts prodigieux (même si ce ne sont pas les seuls arachnides à sauter.)
Elles ont une mine étonnée qui la ferait parraître minouche aux yeux des arachnophobes les plus endurcis. Mais assez causé place à un portrait serré.



Attention là ça ne rigole plus, taille du fauve 2 MM!!!!!!  Il se déplaçait à la recherche de proies (comme toutes les araignées se sont des chasseurs soit à l'affut soit en embuscade, soit à courre, elles ne construisent pas de toiles et se déplacent donc tout le temps!)



La voici en train de calculer son point d'attérissage, quelques fractions de seconde avant de sauter. Ce type de photo est difficile car si on appuye une fraction trop tard elle a déjà quitté la cadre à cause de sa détente phénoménale! (je rappelle que là je suis pas loin du R:4,5, à 5 avec une PDC de l'ordre de l'épaisseur d'une préparation microscopique!)
Pour les prendre en "vol", je ne m'y suis jamais essayé mais, barrière infrarouge et flash ultra rapide indispensable!
Avant de sauter elles tournent le céphalothorax un peu dans tous les sens, comme pour juger leur point d'attérissage (ces araignées ont une charnière très mobile entre la céphalothorax et l'abdomen)

Enfin la voici dans son environnement fait de micro mousses!



Taille des mousses de 2 à 4 mm. Voilà à quoi je passe mon temps ramper à quatre pattes pour les chopper elles et leurs consoeurs comme je vous montrerai dans la suite de ce fil. 

Ouhais, je veux bien la suite... 

la suite la suite !
superbe, bravo

Pour se détendre je me suis aussi consacré au """grosses"" espèces. Taille de celle-ci, une femelle de Marpissa radiata, 8 mm, une géante prète à sauter et se baladant sur une feuille de fillipendule. Je voulais des portraits de mes petites chipies en 21 mega pixels, alors voilà ce que ça donne.



J'en ai d'autres où tout est net, mais ici j'ai volontairement accentué le regard et que regard!

Et puis de nouveau on ne rigole plus, Euophrys frontalis mâle, 3 mm (allez elle est un peu plus grande que l'Heliophanus!!!  ) Ce qui est frappant c'est la variété des couleurs et des formes chez ces araignées qui sont les plus dérivées. (on aurait dit avant les plus évoluées)



Voici un petit mâle, se promenant sur le toit d'un lychen jaune, ça donne sa taille! Il tend une de ses pattes avant juste avant de sauter! Au passage il a perdu la première patte droite, hélas.

Même espèce mais portraiturée de face!



Voilou, maintenant j'en mettrai encore mais pas tout de suite. 

C'est impressionnant...

Personnellement, je préfère la 2eme série, plus "léchée"... Mais avec ces rapports et dans cet environnement, c'est déjà super

Justin

moi qui m'aime pas les araignées, je suis d'accord avec toi pour dire qu'elles sont presque (j'ai bien dit presque  ) attachante.
Une bien belle série, et j'attends la suite

Quand ça ne dépasse pas 2mm que ça bouge tout le temps, on est déjà content de les tenir dans le viseur et de pas marcher dessus quand on se déplace à quatres pattes avec d'infinies précautions. 
J'ai essayé des ouvertures plus grandes mais compte tenu de la profondeur de champs elles sont inutilisables (je parle en photo naturalistes! je rappelle que beaucoup de mes photos me servent à illustrer des conférences de sensibilisation ou auprès de certains experts parfois, alors eux veulent de la netteté et du piqué) la composition, pour eux, passe un peu au second plan. 

Citation de: oxie le 09 Novembre 2008, 14:18:16
J'ai essayé des ouvertures plus grandes...

C'est à dire un nombre f plus grand...? Car je me demandais justement ce qu'une ouverture plus fermée, pour avoir une netteté sur l'ensemble de tes petites bêtes, donnerait avec le MPE. Quel est aussi en moyenne ton temps d'exposition?

maximum possible, çàd synchro flash de mon eos 3 ou de mon eos 1 DS MKIII donc: 1/200 ème et 1/250 ème.
Flashs: soit deux 550 EX étalonnés, soit mon MT 24 EX diminué de 1/3 de diaph. 
Avec un tel tirage (le MPE à R:5 mesure plus de 20 cm! la lumière du jour est négligeable aux ouvertures utilisées) 

...et pour la PDC, jusqu'où tu peux aller?

le MPE, est limité à 16, mais ça n'a aucune importance car à ces R là, la diffraction affecte l'image déjà à 8, maintenant, il y en a de la diffraction mais je suis agréablement surpris de voir comment canon à en partie  résolu le problème, avec des verres spéciaux dans le MPE. 

En tous cas, tes images me redonnent l'envie d'acquérir un MPE. Quelles sont les difficultés que tu rencontres sur le terrain?

Sujet, très (parfois trop!) petits! Au très forts rapports la distance entre la frontale et le sujet est rikiki, il faut le savoir. Trouver un animal de cette taille avec un cadre de moins de 7 mm est pas évident. Cela dit moyennant un peu d'entraînement, on arrive à ses fins. Je craignais un peu la diffraction sur un boïtier, numérique, mais comme je l'ai utilisé je peux dire qu'elle est très bien contenue. 
Cela dit, c'est un instrument de travail remarquablement plus efficace qu'un soufflet et un objo inversé.  qui est quasiment inutilisable sur le terrain.

Ok, et as tu le temps de tout mettre en oeuvre pour déclencher ou dois tu recommencer assez souvent pour suivre le sujet?
Regrettes tu cet investissement ou non? Car moi j'ai pas mal hésité et finalement je me suis tourné vers le soufflet mais qui n'est pas envisageable sur le terrain et à fortiori sur un sujet mouvant.

  Tes fils sont aussi intéressants à lire qu'agréables  à regarder  Merci pour le partage

Amicalement.

Philippe.

Belle série, les 2 dernieres sont trés jolie !

Ces bestioles sont extraordinaires et tes photos en font une excellente illustration!

Connaitrais-tu un bon ouvrage encore édité traitant des arachnides et des araignées en particulier? Il y a longtemps que j'en cherche un, en vain jusqu'à présent. Il en existait bien un chez Delachaux et Niestlé, mais il ne figure plus dans la collection

de biens belles rencontres ! 
J'adore ces bestiaux !
Ou se trouve le terrain de jeu ?

Alors on essaye de répondre à une chose à la fois:

Pour Carvi: oui j'ai le temps de tout mettre en oeuvre parce que je travaille avec une barette flash manfrotto, mes flash sont étalonnés préalablement à mon action, donc le moment crucial, je n'ai plus qu'à me concentrer sur les bestioles!
De deux je ne regrette, jamais, je dis bien jamais cet investissement. Sans MPE je n'aurais jamais pu faire tout ce que j'ai fais à fort Rapport. Il est beaucoup plus souple d'emploi qu'un soufflet, en plus les verres de visée microgravé de la série 1 sont une merveille pour viser à pleine ouverture (ils sont à peine un peu plus sombres lorsque le tirage augmente, je parle ici en extérieur, en intérieur, là la différence est plus substancielle). Donc Jamais je revendrai mon MPE. J'ai longtemps hésité avant de l'acheter car à l'époque j'hésitais entre le MPE et le 100-400, et finalement j'ai pris le MPE et je ne le regrette pas.

Pour les ouvrages, j'en conseille, deux, pour la technique en sachant que les araignées s'identifient souvent mortes! (ce que je refuse, pour ma part j'envoie des photos à un pote quand je sais pas).
Ou alors j'identifie le genre et c'est déjà pas mal.
Il y a un livre avec les pédipalpes et les épigynes, le Roberts

Dans la collection Field guide: spiders Britain and Northern Europe, Michael Roberts, 450 espèces.
Ou pour avoir des vues des principales espèces européenne en photo.
Le livre du naturaliste omniscient, allemand, j'ai nommé

Saint Heiko Belmann, Kosmmos atlas Spinnentiere das Europa's, Très beau livre grand format, avec des photos à tomber sur le Cu.! tuuut En plus dans le cadre de l'accession à la culture au plus grand nombre, ce livre admirable avec plusieurs centaines de photos de grande taille (mâles, femelles, juvéniles, éthologie etc...) n'est même pas cher! 25 euros tout au plus et c'est du gros du lourd de qualité.
Seul inconvénient il est dans la langue de Goethe!  

Chez moi en Belgique.

Heliophanus se trouve partout, aussi bien dans la végétation que dans les sablières de la Meuse que j'étudie.
Marpissa radiata est spécialiste des marais et de la végétation rivulaire de ces derniers, en particulier la carexaie.
Euophrys se trouve elle en forêt, parfois sur un socle rocheux comme sur les photos ici. 

Merci Oxie pour tous ces conseils et à bientôt.

Citation de: oxie le 09 Novembre 2008, 18:44:07
Dans la collection Field guide: spiders Britain and Northern Europe, Michael Roberts, 450 espèces.
Ou pour avoir des vues des principales espèces européenne en photo.
Le livre du naturaliste omniscient, allemand, j'ai nommé Saint Heiko Belmann, Kosmmos atlas Spinnentiere das Europa's, Très beau livre grand format, avec des photos à tomber sur le Cu.! tuuut En plus dans le cadre de l'accession à la culture au plus grand nombre, ce livre admirable avec plusieurs centaines de photos de grande taille (mâles, femelles, juvéniles, éthologie etc...) n'est même pas cher! 25 euros tout au plus et c'est du gros du lourd de qualité.
Seul inconvénient il est dans la langue de Goethe!  

Merci infiniment!

Je les ai commandés, ce sera mon petit Noël 

encore magnifique ca devient une habitude. 


tu as hésité entre un 

CitationMPE et le 100-400

ce ne sont pas du tout les mêmes objectifs ...


josé

encore du bon dans ce fil tout aussi instructif que les précédents. C'est vraie que ces petites diablesses ont quelque chose d'attirant et d'attachant! Et pourtant je les trouve cauchemardesques à photographier tant elles sont mobiles au 1:1, alors au-delà...

C'est vrai que ce ne sont pas les même objo, heureusement depuis mes moyens ayant augmenté j'ai pu m'offrir les deux! Mon 100-400 me permet de traquer les libellules les plus farouches et mon MPE les saltiques et les acariens. 

Merci pour les compliments! 

Voici une suite, une très commune araignée zèbre ou Salticus scenicus femelle, jeune, 4 mm.



La particularité de cette photo est la "mine" interrogative de l'araignée. En fait lorsque je prends une photo je fais le ménage dans le cadre avec mon oeil en baladant ma pupille de gauche à droite, si moi je vois mon sujet, mon sujet me voit aussi! Ainsi la vue des saltiques est à ce point extraordinaire que elles voient notre pupille à travers les lentilles de l'objo et en suivent tous les mouvements.
D'où cette attitude unique de cette femelle qui me regardait, l'air de dire "qui es-tu toi?" 

Une autre espèce extraordinaire, dans les faibles grossissements, R:2 Pellenes tripunctatus, un mâle de 3 mm sur une feuille sêchée.



Et au bout de plusieurs recherches un portrait de lui au R:5. Les machins qui composent le décor sont des grains de sables tertiaires!



Pour ceux qui s'intéresserait au Salticidae comme moi, voici un site extraordinaire d'un institut qui leur consacre des recherches incroyables.

http://tolweb.org/accessory/Jumping_Spider_Vision?acc_id=1946

Les video de parades amoureuses sont à tomber par terre! 

La suite demain! 

Après monsieurs, voici madame, elle se promène souvent dans un fouillis de micro végétaux et de branchages morts qui rendent sa photographie problématique. Ici c'est un portrait serré de cet animal qui ne mesure que 6 mm (ouf c'est plus gros  )



Elle me regardait fixement à un tel point qu'à un moment elle a pris un coup de flash de face et elle n'a pas eu l'air d'apprécier ça! Les saltiques sont éblouies par les flashs, la preuve.



Cette femelle à l'air de dire "ne me photographiez pas!" Regardez son pédipalpe devant ses gros yeux frontaux, elle chache ses yeux! Après un éclair de flash elle se frottent souvent les yeux vigoureusement, comme une star qui se le frotte et qui pleure après avoir été éblouie! 

Voici enfin une grande espèce, la plus grande en fait, 1 cm (une géante,) La Marpissa muscosa avec sa livrée cryptique, très fréquente dans les maisons.



Voici une femme qui s'apprète à sauter.

Et enfin, même si je n'ai pas les photos de prédation dont j'ai toujours rêvé, en voici une qui prouve l'habileté de chasseur de ces animaux, cette muscosa à attrapé une syrphe! 



Donc une mouche très mobile et ayant une bonne vue en plus, mais les saltiques par leur bonds prodigieux, leur vue d'aigle et leur stratégies de chasse sont parmi les super prédateurs du microcosmos. 

Suite....