Mon pays, c'est l'oiseau(Quand vient l'automne)

Démarré par GROSBEC, 12 Octobre 2013, 13:47:00

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GROSBEC

Bonjour à vous tous,

Voici un long moment que j'ai pas publié.
Je vous propose quelques souvenirs récents, au gré de l'oiseau.

Amitiés,

Patrick

Pour tout dire, j'écoute le soleil et je respire le vent.
Pas à pas je découvre le monde.
Un monde merveilleux, celui de la vie, celui de la Nature.
Elle est avare, parfois, gardant pour elle ses beautés, ses secrets.
Ca dépend de l'étoile qui est une bonne étoile certains jours et apporte la chance ou l'enlève le lendemain.
Il arrive, heureusement, que la Nature soit généreuse.
Question de soleil, d'étoiles ou bien de vent ?
Je ne saurais vous dire, mais j'ai une certitude.
La porte d'entrée dans le monde du beau est souvent ouverte par un joli chant d'oiseau.
Ensuite, c'est une silhouette, un regard, ou bien un battement d'ailes qui feront de ce jour une heureuse journée.
Quelques souvenirs récents...

L'avrillot est le surnom que l'on donne parfois au courlis corlieu qui apparaît dans les prairies en avril effectivement.
Un peu plus petit que son cousin le cendré, il présente une jolie calotte brune décorée de lignes blanches.
On ne peut manquer son appel, dont il est prodigue. Une sorte de hennissement qui signale sa présence.
Cette année, nous l'avons vu nombreux au Teich, mais il n'est pas fréquent qu'il s'approche et prenne la pose.
Un jour faste.


1 Avrillot



Plus commun, facile à observer, le chevalier gambette prend plaisir au bain et à la toilette.
Il fait des bonds lorsqu'il est particulièrement joyeux.
Ceux-ci interviennent à la fin de son bain, lorsqu'il étire ses ailes et se laisse emporter par son élan.
C'est une scène à ne pas manquer. La patience et l'attention permettent de l'immortaliser.


2 – Gambette bondissant


Chevalier aux pattes vertes, l'aboyeur est le plus grand de la famille avec  ses 35 cm et un poids qui frôle les 300 grammes.
On l'identifie aisément à sa coloration claire et grâce à son bec légèrement retroussé.
Ses « thiou, thiou, thiou » le signalent à notre attention.
Il s'approche, certains jours, si l'on a pris le soin de se placer sous une bonne étoile.


3 – Pattes vertes


Tout le monde connaît celui que l'on surnomme le corbeau de nuit.
Bien que de mœurs crépusculaires, il se montre souvent en plein jour dès le milieu de l'été, en compagnie de ses enfants, encore immatures, à la robe brun clair, constellée de taches blanches.
La vigilance s'impose pour ne pas manquer son envol.


4 – Vol de nuit


CanonMax44

Slt,

un début de fil sympa, une préférence pour la dernière.

Max :)
Matériel: canon 5DIV, R5 grippé - Tamron 17-35f2.8/4 - canon 300 f4 IS - sigma 500f4 OS & 150-600C - RF600F4 - Irix 11 f4 & 15 f2.4

stephbe

superbe série Patrick !! Les deux premiers t'attendent de pieds ferment  :mrgreen:
Rends à la nature ce qu\\\'elle te donne

jmsoulier

Bonjour Patrick,
Une jolie série que tu présentes-là et toujours accompagnée de très beaux commentaires! J'aime beaucoup celle de l'aboyeur!  uy8 uy8 uy8
A bientôt  JM

Thadeus

bonsoir

superbe série et reportage !

un plus pour les limicoles

amicalement

Thierry J.


fifi 28



Très belle série dans l'ordre 1,2,3.... :mrgreen:


Amitiés,

Sellam.A
Sky watcher 80 ED et Nikon coolpix 995.<br />Sony Alpha 55 et 77 sigma 70/200 2,8 sigma 50/500 apo DG EX.

caty

les quatre sont extra ...et les commentaires à la hauteur !... uy8  j'aime beaucoup la lumière et les couleurs de la première...
... JE SUIS CHARLIE ...

33steph



Salut Patrick

superbe série Bravo uy8 uy8 uy8



stephane

GROSBEC

Merci à vous Max, Jean-Michel, Thierry, Sellam, Catherine, sans oublier les deux Stéphane.
En attendant la petite suite que je prépare, je vous invite à faire une visite à la section évènements (ou livres) où vous trouverez de mes nouvelles récentes.

Amitiés,

Patrick

alain33

quelle belle série avec des commentaires perso très intéressants!
Alain
Canon 50D et 7 D mark 2+ tamron 150-600mm g2 + canon macro 60mm +  sigma macro 180mm

ishi

Très belles images ...vivement la suite

GROSBEC

#11
Bonsoir à vous tous,

Je vous propose une suite pour démarrer du bon pied la semaine qui s'annonce.
Avant tout merci à Alain et Ishi qui ont eu la gentillesse de passer depuis ma dernière réponse.

Amitiés,

Patrick

Un jour, en fin d'après-midi, un jeune Leucophée se prélassait sur un parking...
Curieux, il observait les passants sans paraître se soucier de leur présence.
Ne décelant aucun danger, il alla vite se désaltérer dans une petite flaque, avant de procéder à sa toilette.
Décidemment tranquille, il entama enfin une petite sieste.
L'histoire se termine, ou presque, par un envol.
Presque car il se reposa bientôt pour se régaler des petits morceaux de pain généreusement tendues par des mains amicales.
Comment ne pas penser, lors d'une occasion pareille, au conte philosophique de Richard Bach « Jonathan livingston le goéland » ?


5 - Toilette


6 – Repos bien mérité


La chance nous accompagne parfois. Ce jour-là, les oiseaux se faisaient rares au Teich. Les plans d'eaux étaient vides. Plus vides qu'on ne les voit jamais.
Pas une plume sur l'eau, aucune dans le ciel.
L'attente semblait vaine, et le découragement rôdait.
Quittant l'aigrette miraculeuse dont il sera question plus loin, j'entrai dans l'observatoire suivant, plutôt à tout hasard, pour saluer les amis, car Martin brillait, en général, par son absence.
A peine deux minutes plus tard, le temps de dire bonjour, Martine était là, posée sur une branche très proche, dans la douce lumière.
19 secondes plus tard, précisément, j'avais son portrait.
Comme quoi il faut toujours croire à sa bonne étoile.


7 – Martine en majesté


C'était donc un jour faste, car, une  petite demi- heure plus tôt, une grande aigrette pêchait, masquée en grande partie par les roseaux.
Peste soit de la végétation !
Non, bien sûr ! Elle entoure nos amis de bien jolis décors.
Enfin, elle consentit à faire quelques pas.
Et puis, la chance toujours, ce fut l'envol.
Un improbable envol, car elle se reposa quelques mètres plus loin, cherchant un meilleur coin de pêche, à coup sûr.
Savait-elle, cette aigrette, qu'un livre allait paraître ?
J'en doute, mais pourtant, tout finit par se savoir au Teich.
Et pourquoi, autrement, aurait-elle dessiné avec son aile, le V de la victoire ?




8 – L'aigrette qui sait tout


stephbe

bonsoir Patrick, magnifiques images, j'ai une préférence pour l'instant précis du V de la grande dame blanche, avec toutes ces rémiges que l'on peut énumérer sans se tromper
Rends à la nature ce qu\\\'elle te donne

caty

mai j'ai un petit faible pour la souplesse du goéland ...et la belle martine si naturelle !... uy8   la grande aigrette il lui manque un peu de hauteur sous les pattes ...même si la posture est très belle ... :grin:
... JE SUIS CHARLIE ...

coca33

Cher Patrick,

Toujours d'aussi belles photos et des commentaires à couper le souffle comme toujours avec autant d"émotion. Bravos

Je t'embrasse
Josy

GROSBEC

Bonsoir à vous tous,

Et merci particulièrement à Stéphane, Caty, et Josy.
Pendant que tombe la pluie, je pense au soleil et je vous propose une petite suite.

Amitiés,

Patrick

Cet hiver était doux, mais hostile. Pluvieux, sans caractère.
Anthracite.
Mais l'oiseau était là. Un visiteur rare, l'un de ceux auxquels on rêve plus souvent qu'on la chance de le voir.
Les annonces, les messages affluaient, mais la pluie tombait sans discontinuer.
Serait-il encore là quand la bonne humeur convaincrait les nuées ?
Le ciel est les astres avaient, sans aucun doute, entendu les suppliques muettes.
Vendredi Saint, surement, car en ce onze janvier, il a fait bien plus beau que pendant tout l'automne, l'hiver et (nous ne le savions pas encore) le printemps réunis.
Douce lumière d'hiver, sans l'ombre du moindre vent. Les plans d'eau assagis étaient devenus miroirs.
Une petite mouette miniature picorait en surface les larves et les petits insectes.
Grâce à ses pattes festonnées, le phalarope à bec large, nage avec aisance, il fait des ronds et joue à la toupie.


9 –



10 –


11 –


Cet oiseau pélagique passe son existence en pleine mer, parfois en compagnie des baleines à bosse qui, en fourrageant le sol font remonter des débris végétaux dans lesquels leur ami à plume trouve aisément sa pitance.
Il ne vient à terre que pour les besoins de sa reproduction.
Il est paradoxal. Chez lui c'est la femelle qui est la plus grande et la plus colorée. Contrairement à l'habituel, ce sont les dames qui se disputent les faveurs des messieurs.
Elle dépose ses œufs et puis laisse son conjoint se charger de la couvaison et de l'élevage des jeunes pendant qu'elle va courir le guilledou.
Une nouvelle ponte est fréquente, mais avec un autre partenaire cette fois. Ce singulier limicole niche dans le grand Nord, au Groenland ou au Spitzberg.
Pauvres français que nous sommes !
Mais enfin, il arrive que lors de sa migration post nuptiale une tempête le détourne de sa route et le drosse vers la côte où nous l'accueillons à bras ouverts.
Voici bien pour moi une journée inoubliable, enrichie, de plus, à l'arrivée, par un ballet d'avocettes.


12


gjacobs

Hé bien, voilà un bien joli fil, et instructif!

Gauthier

Nanou2

Des photos aussi jolies que les textes qui les accompagnent.
J 'y gagne dit le renard,  à cause de la couleur des blés

ishi

Le phalarope à bec large ... au Teich !!! J'aurais jamais cru.

stephbe

Bonsoir Patrick, tres belles images d'un oiseau qui n'a jamais croisé ma route, un jour peut etre..., le ballet noir et blanc est superbe
Rends à la nature ce qu\\\'elle te donne

caty

... JE SUIS CHARLIE ...

GROSBEC

Bonjour à vous tous,

Merci à vous Gauthier, Nanou2, ishi, Stéphane et Caty.
Les visites et les commentaires font toujours énormément plaisir.
Pour aujourd'hui, je vous propose une autre famille d'oiseaux, à propos de laquelle il y a souvent, hélas, des coups de gueule à pousser.
Le milan se taille la part du lion dans l'illustration car on a la chance de pouvoir l'observer dans d'excellentes conditions au Teich, en mars et avril surtout.
Mais le balbuzard et le pèlerin viendront un jour.
L'espoir fait vivre, n'est-ce pas ?

Amitiés,

Patrick

Ma région n'est pas particulièrement favorable à l'observation des rapaces. Mis à part le milan noir, nicheur au Teich, il s'agit, en ce qui les concerne, plutôt de rencontres.
Il n'empêche !
Ces prédateurs, que je suis le premier à maudire lorsqu'ils font des enfants échasse ou avocette leur menu quotidien, jouent un rôle primordial dans l'équilibre naturel, et placés en haut de la chaîne alimentaire, paient un lourd tribut aux actions néfastes de l'homme.
Je viens de lire deux ouvrages consacrés au faucon pèlerin que j'appelle de mes vœux. Un roman écrit par un américain « sauveur d'oiseaux » et la monographie la plus connue.


13 – Busard des roseaux


Il est difficile de comprendre la persistance d'idées obscurantistes qui ont valu aux chouettes et hiboux d'être, naguère encore, d'être cloués sur la porte des granges pour conjurer le mauvais sort.
D'autres, fusillots à mettre au pilori, tirent systématiquement sur tout rapace qui les survole.
Des responsables d'associations cynégétiques, des gardes-chasse, des maires ou autres responsables élus ou non sont régulièrement condamnés pour des actes illégaux à l'encontre des oiseaux de proies.
Ces comportements sont indignes, parfaitement honteux.
Ils s'y ajoute ceux de certains ornithologues insuffisamment formés ou inconsciemment zélés qui font échouer les nichées en surveillant de trop près la progression de la couvaison sans connaître assez  les mœurs et les angoisses de l'oiseau qui, devant leur insistance, abandonnent leurs enfants sans même que ces observateurs du dimanche aient perçu sa présence.
Pour que la coupe soit pleine, je ne peux manquer de citer le cas de certains photographes qui se prétendent « naturalistes »  et pour lesquels rien ne doit fait obstacle à l'image, quoiqu'il puisse en coûter à leurs sujets. Ils ne manquent pourtant aucune occasion de prétendre qu'ils les aiment et les respectent.
Tartufferies en tous genres...
Les bons paieront pour les mauvais, un jour ou l'autre.
Personnellement, bien que ne les voyant pas assez à mon goût, j'admire profondément ces oiseaux dont la beauté me fascine.
De plus, comme s'ils pouvaient le deviner, ils me font parfois des cadeaux.


14 – Buse variable


15 – Milan noir


16 – Milan noir




Je connais un endroit où un jour, j'en suis certain, un faucon pèlerin viendra prendre son bain.
Tout est là pour le séduire : le niveau d'eau, des proies faciles, et la proximité de vieux arbres, autant de perchoirs utiles pour aller faire sécher ses ailes, ce qu'il fait à la manière d'un cormoran.
Question de patience et de chance.
En attendant, je revendique le métier que j'aurais bien aimé exercer : avocat des oiseaux.


17 – Milan noir


18 – Buse variable


seph

Bonjour,

Très belles photos.

Je suis d'accord à 100 pour 100%,Patrick
Seph
SWAROVSKI ATM 80 ou ATX 85 Coolpix 5100

stephbe

quelles images !!!!!
Je ne pleux que plussoyer ton réquisitoire  :wink:
Rends à la nature ce qu\\\'elle te donne

coca33

Bonjour Patrick,

Encore une série superbe. IL est vrai que je t'aurais bien vu l 'AVOCAT pour OISEAUX.

Je t'embrasse
Josy