Promenades girondines

Démarré par GROSBEC, 05 Février 2013, 21:54:22

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0 Membres et 1 Invité sur ce sujet

marc17

Citation de: nadette le 09 Février 2013, 18:36:54
Toujours autant de plaisir a visiter tes posts d'oiseaux ...   loll  puisqu'ils sont de plus en plus beaux !
vraiment  superbe fil   ))) )))
cdl

mcolleter

La dernière série est superbe,
un plus pour les photos en vol !

jmsoulier

Bonjour,
Un très beau fil, avec des images de grande qualité. Un plus pour ta série sur les guêpiers; une réussite! des attitudes variés, un environnement qui met bien les oiseaux en valeur, etc.... Bref, du beau travail.  uy8 uy8 uy8
Jean Michel

martin34

Un très beau fil, surtout la série de guêpiers et le milan.  ))))
Vivement le printemps !!! 

Martin

Denis2Bx

Une bien belle ballade girondine que voilà.

Avec une saveur de rétrospective 2012, un peu amère toutefois pour les guêpiers.

GROSBEC

Merci beaucoup nica, nadette, alain46, marc, mcolleter, Jean-Michel, Martin et Denis.
Citation de: Denis2Bx le 10 Février 2013, 22:06:22
Une bien belle ballade girondine que voilà.
Avec une saveur de rétrospective 2012, un peu amère toutefois pour les guêpiers.
Bien heureusement, Denis, des nouvelles apaisantes sont venues entre temps me rassurer sur l'avenir de cette colonie.
On a toujours du mal à quitter le guêpier et je vous propose de lui rendre encore une petite visite, avec des souvenirs de 2012, mais aussi de 2011.
L'été dernier 30 jeunes ont pris leur départ dans la vie et, sans doute seront-ils plus nombreux en 2013. C'est un espoir et un souhait.

Amitiés,

Patrick

Les semaines passent vite.
Bientôt commence le nourrissage. Les parents, inlassables pourvoyeurs, capturent des libellules, car le temps, de plus en plus chaud, favorise cette chasse.
Ils appellent, impatients, leurs petits qui grandissent ; ils les font attendre, souvent, se posant au bord du terrier sans proie. Mais ils reviennent très vite.


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Un autre jour, ce sont les enfants qui font entendre leurs petits cris de jeunes affamés.
Quelques heures plus tard, ils osent se montrer à la fenêtre guettant le ciel dans tous ses azimuts, en attendant leur ration.
Ils sont, à vrai dire, totalement indisciplinés, et se querellent souvent.
Ce n'est pas si important car ainsi va la vie du Guêpier, et ce spectacle est tellement attendrissant.
Le lendemain, peut-être, l'observateur fidèle et attentif pourra apercevoir la première sortie d'un jeune qui rejoint sa mère sur une branche proche et découvre la vie.
Du moins un aperçu, car l'enfant, impressionné sans doute, regagne en toute hâte l'ombre salvatrice du nid ; il ne se montrera plus ce jour-là, ému par cette audacieuse tentative.
Mais ce n'est que reculer pour mieux sauter.


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Un ou deux jours plus tard, suivant l'année, ce sera le matin décisif.
Une grande clameur réunira tous les membres du clan.
Les parents, excités par le but si proche. Reproduire la vie après ce Grand Voyage, 3 mois d'un travail intensif : s'installer, découvrir les lieux, choisir ses perchoirs, parader, procéder aux offrandes, creuser, aménager, séduire et puis couver avant de nourrir encore et toujours.
Les enfants, pressés, cette fois, d'entrer de plain-pied dans la vie ; hésitants et encore maladroits mais rapides dans leur adaptation, guidés par un instinct infaillible et des aptitudes remarquables.
Tous forment ensemble une extraordinaire chorale.
Ces moments qui célèbrent la vie, sont tout à fait inoubliables.
Les règles du jeu perdurent car même le juvénile qui fait sa première sortie doit respecter l'intégrité du perchoir : s'il a l'innocence de se poser là où sa famille n'est pas le locataire attitré, il sera, comme tout autre, agressé par un adulte en colère qui lui rappellera ainsi les principes.
Sans, du reste, pour ce beau matin-là, impressionner le jeune qui est resté impassible et a eu, en quelque sorte, le dernier mot.


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Ensuite suivent 3 semaines d'apprentissage, de promenades en famille avant le retour en Afrique.
Pour nous c'est la nostalgie qui commence car après ces fêtes sauvages et naturelles, les lieux seront subitement déserts et silencieux.
Il faudra être patient car l'absence dure 8 mois ; mais au lendemain de ce cruel matin où l'on découvre l'absence, commencent l'attente, le rêve et l'espoir.



alain33

je te dresse un grand bravo pour ce suivi de près de cette colonie resplendissante
quel document!
encore un grand bravo
Alain
Canon 50D et 7 D mark 2+ tamron 150-600mm g2 + canon macro 60mm +  sigma macro 180mm

dougie30


Denis2Bx

Un vrai moment de bonheur ton fil.

Plus qu'une simple promenade, un conte.

Merci.

GROSBEC

Bonjour à vous tous,

Il faut bien se résoudre à quitter le guêpier. Mais j'espère que nous y reviendrons, un jour ou l'autre.
Un salut amical à Alain, dougie30 et Denis.
Et puis d'autres oiseaux.

Amitiés,

Patrick

L'été est véritablement une terre de contrastes. L'absence ici, parfois, en juin, ou l'abandon, en août lorsque bien des ailes amicales prennent l'air, un matin, pour rejoindre les contrées où la vie les appelle.
La mue de nos canards nous les rend invisibles pendant quelques semaines, comme le devoir de l'incubation nous masque le guêpier.
Juin, juillet, août ! Ces trois mois forment l'été. Ils ont finalement, malgré leurs subtiles différences, d'agréables ressemblances.
L'intensité de la vie ne change pas d'un iota. Les insectes pullulent : papillons, libellules ou guêpes polistes nous entourent et nous font découvrir une autre vision du monde. La plus belle, peut-être, car elle témoigne de la force de la vie.
Leurs complices ? Les plantes, les arbres et les arbustes, bien sûr.
L'eupatoire chanvrine fait éclore quelques boutons, pour prolonger encore les visites du vulcain et du paon du jour.
Août, mois d'abandon n'en a, en vérité, que l'apparence. Si les pies grièche et les premiers guêpiers tournent leur regard vers le Sud dès les premières timides rosées matinales, les avanelles murissent et les plus primesautières quittent leurs beaux involucres pour la plus grande joie de nos paniers d'osier et celle de notre ami si beau et facétieux, l'écureuil.
Il n'est guère de temps morts dans la vie naturelle, la nature ayant, comme chacun sait, horreur du vide.


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Quelques heures seulement nous séparent de spectacles plaisants. Et parfois, ce minime effort n'est même pas nécessaire.
Au printemps 2011, que j'ai passé dans un petit paradis, malheureusement détruit depuis, j'avais vu et senti la présence, pour moi, signe de bonheur, du martin-pêcheur  et de la tourterelle des bois.
Nicheurs tous les deux, l'une s'appuyait plutôt sur une voix tellement douce et harmonieuse que l'on peine à comprendre que d'autres, dans sa famille, ne l'aient pas adoptée ou imitée. Cette belle tourterelle a une longue histoire en Gironde, spécialement dans le Haut-Médoc. Une histoire agitée, un peu triste qui s'est dans l'ensemble apaisée et permet à ce bien bel oiseau migrateur de « refaire sa vie », s'y j'ose dire.
C'est un espoir qui tient du rêve pour qui, comme moi, nourrit de très anciens souvenirs de cette Vendée qui regorgeait, alors de champs de mil qui permettaient côtoyer de larges bandes peu farouches qui y tenaient banquet.
Pourtant, dans ce tout petit endroit du Médoc, la tourterelle roucoulait, accompagnant le sifflet du loriot. Ou bien était-ce l'inverse ?
Un paradis, ais-je dis ?
Très affairé, le guêpier ne visitait guère ses perchoirs habituels en ce mois de juin lumineux.
La Nature, dans son horreur du vide, a sans doute invité la tourterelle et utiliser l'endroit pour y avoir vue sur l'endroit, combler le vide et faire une belle toilette.
Bien avant l'heure, c'était un merveilleux cadeau pour l'ami des oiseaux que je suis.
Le Martin-Pêcheur avait fait son nid en ces lieux et je l'avais vu souvent lors de mes visites au Guêpier.
Mettant à profit la discrétion de ce dernier, j'avais pris rendez-vous et donc placé mon affût près de son perchoir favori.
Ce sont le plus souvent ses enfants que j'ai vus.
Encore marqués par des marques infantiles (pattes encore grisâtres, poitrine constellée de plumes grises et bout du bec blanc) ils étaient déjà grands et habiles pêcheurs.
C'est une vraie émotion de les voir se poser au bout d'une petite demi-heure de patience à 5 mètres au plus et plonger derechef pour ressortir de l'eau avec un petit poisson frétillant dans le bec.


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Alban dit (BADOROC )

 Salut Patrick,

Très heureux de voir tes images qui sont vraiment très belles, et d'avoir partagé un temps l'approche " des habitants temporaires " de ce petit paradis perdu

Opiniâtre, je sais que tu as su retrouver le chemin qui conduit vers eux. 

c'est une superbe série que tu nous propose là et digne à n'en point douter de figurer dans les pages d'un livre

amitiés @+lban
une injustice faite à un seul est une menace faite à tous  - Montesquieu



  Sites :   http://www.albanphoto.fr

jmsoulier

Bonjour,
Une maj de la même qualité que le reste du fil. Bravo! La touterelle est magnifique, tout comme le martin rytyt rytyt rytyt
Amicalement  JM

marc17

excellent   ))) )))
quelle lumiere
cdl

caty

quelle jolie suite ...et quel texte abouti ... uy8
les guêpiers sont un régal ...mais la tourterelle et le martin les accompagnent bien !... ))))  vivement le beau mois de Mai ... :grin:
... JE SUIS CHARLIE ...

GROSBEC

Bonsoir à vous tous,

Bien heureusement, le printemps nous revient. Il nous bouscule même.
Les premiers papillons volent.
La cigogne fait son nid, de même que les grèbes qui, nous l'espérons, sont "en chemin de famille".
Les sarcelles paradent et le pélerin attaque.
Que d'émotions hier.
Quelques pas, encore, en ces terres girondines, pour nous souvenir de ce qui nous attend.
D'autres jolis spectacles, souhaitons-le.
Mais non sans avoir adressé des remerciements amicaux à Alban, Jean-Michel,
Marc et Caty

Amitiés,

Patrick

En juin, on a parfois la joie d'assister au premier envol d'une des jeunes échasses blanches que l'on a vu naître quelques semaines plus tôt. Après bien des essais et des battements d'ailes, ce tout premier succès est attendrissant. Il évoque les souvenirs de ces petites boules de duvet qui ont si vite grandi. On songe, avec un sourire, aux poursuites des parents qui, alors, ne toléraient aucune présence sur leur territoire dont ils chassaient avec vigueur les tadornes, les petits gravelots et, même les goélands Leucophée.

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Nicheurs, également, les petits gravelots surveillent leurs enfants, à peines gros comme des bouchons de champagne. Nidifuges, ils partent à la découverte du monde aussitôt nés, dès que leur plumage est sec.
La vigilance des adultes est extrême et ils ne cessent d'appeler leur descendance dont l'indépendance les inquiète visiblement. C'est une bonne occasion d'assister à des scènes de la vie familiale.


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Pour moi, juillet est réservé au guêpier en plein nourrissage et à l'envol de la nouvelle génération.
Le littoral fait recette auprès des très nombreux touristes, de même que certaines réserves bien connues. Après ces plaisantes heures de solitude, en tête en tête avec l'oiseau, il n'est pas aisé de faire un retour sur ces lieux d'où le calme a pour un temps disparu. Le marais, privé d'eau, n'accueille plus que de rares oiseaux.
Alors, le 15 août passé, on se décide, enfin. C'est le moment que choisit le pluvier argenté pour faire une visite, encore vêtu de son plumage nuptial.


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Le chevalier sylvain, si facile à confondre avec le chevalier cul-blanc, nous fait l'honneur de sa présence. Après une consciencieuse toilette, il entretient sa musculature et nous fait, certains jours, une gracieuse révérence.

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C'est aussi à cette période que la famille bihoreau se promène. Oiseau en général crépusculaire, et même nocturne, le corbeau de nuit, comme le nomme Paul Géroudet, allonge ses horaires et se donne à admirer le matin ou en fin d'après-midi.
Un peu de chance permet alors d'observer les adultes, accompagnés de juvéniles et d'immatures, parfois appelés sub-adultes, dans leur plumage intermédiaire.


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ftdm

Ta série sur les guêpiers est superbe !! Bravo   rytyt

bolga2b

sympa la maj, mais cadrages un peu serrés parfois...
Amicalement de Corse,   Jean François.

RémiJ

Bonsoir, je n'avais pas vu cette superbe mise à jour, bravo.
Ces derniers jours en Gironde nous donnent un avant-gout de printemps, et votre fil nous donne déjà hate à l'été!

C'est très plaisant de retrouver des quêtes et des endroits communs à travers vos photos (et de se dire : même sur les réserves connues, j'ai encore beaucoup de belles observations à faire!)

Rémi
sigma 150-500, nikon 50 f1.8, tokina 11-16 f2.8
+ d7000

GROSBEC

Bonjour à vous tous,

Merci à vous ftdm, bolga2b et Rémi.
J'espère que cette balade ne vous lasse pas.
Quelques pas encore, si le coeur vous en dit.
Demain, le printemps sera là avec son lot de nouveaux visiteurs, ses parades et ses chants d'oiseaux.
Mais nous sommes en avance car nos pas nous conduisent à présent vers l'automne.

Amitiés,

Patrick

Voici septembre et cet été indien, un moment si particulier. Ce n'est plus l'été sans être encore vraiment l'automne. Quelques semaines de douceur qui permettent de patienter agréablement jusqu'au retour des premiers migrateurs. 
Les tendres lumières de ces  jours qui n'appartiennent qu'aux caprices du soleil nous permettent de goûter à la vie colorée.
Bientôt, le matin, le vent, tout à coup plus frisquet, sentira l'Est.
Le soleil se couchera tôt, discrètement paresseux. La nature s'endormira bientôt.
Voici venu le temps des vols sauvages.
Nostalgiques comme l'automne, nous avions été un peu chagrins de voir s'envoler vers le Sud nos amis les guêpiers, comme la belle Gorge bleue.
Les dernières feuilles mortes, qui annoncent la vie, ne tombent qu'en hiver.
Avouons qu'aux petits regrets de la fin de l'été ont vite succédé  les grandes espérances du début de l'automne.
L'été indien ramène sur nos terres girondines le précieux Traquet Motteux qui ne se presse pas de partir vers le grand  nord, la contrée qui accueille  la plupart de ses nids futurs.
Quelle saison cet automne !


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L'été n'est pas mort encore, mais déjà la nature nous affirme « Vive l'hiver ! » Un mélange de joies, d'espoirs, de bien-être, qui forment ce mélange si subtil qui s'appelle la vie.
Bientôt une petite oie qui nous viendra du froid posera ses palmes sur notre estran ; la bernache cravant est, comme les grues cendrées, un symbole quand nos rêves nous portent vers l'alternance des saisons.
Bientôt le premier baiser d'une bécassine, voyageuse attendue, nous rappellera gentiment que chaque jour est nouveau et, en compagnie d'un si bel oiseau, il est plaisant d'attendre l'arrivée des bécasseaux que la marée montante nous enverra peut-être.


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alain33

qu'il est doux de suivre ta promenade au fil des saisons et des milieux
la série sur le motteux me plait bien
Alain
Canon 50D et 7 D mark 2+ tamron 150-600mm g2 + canon macro 60mm +  sigma macro 180mm