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Juste pour vous faire partager un petit moment, les photos sont tt recadrées fortement, le point pas toujours ou il faut bref c'est plus du récit )
Par contre c'était ma première rencontre avec ces animaux et je me suis sentis terriblement frustrés de ma méconnaissance (pour ma sécurité et la leur) donc je suis preneur de tt conseil Distance d'approche raisonnable, caractère de l'animal, sensibilité (j'ai l'impression que l'ouie et la vue ne sont pas leur fort) ...

Samedi soir dernier. Retour d'un picnic avec mon amie sur une petite plage un peu perdu qq km au sud de la pointe espagnol (royan). Env 25mn de marche par un bon chemin entre la route et la plage.  Bref 20h30 le soleil décline sérieusement et on passe le cordon littoral assez large et désolé par endroit (bcp d'arbre mort). On entre dans la zone intermédiaire garigue, jeune pin, broussaille le tt orienté en « allé » perpendiculaire au chemin. On se dit qu'il doit y avoir du garenne donc on guette mais sans discrétion particulière. Ca ne manque pas un garenne passe comme un avions loin devant sur le chemin. On avance tj et d'un coup, à gauche a env 80m .. un sanglier. Debout sur le chemin on est pas spécialement discret mais le vent écarte bruit et odeurs. Un 2e animal arrive suivit par des marcassins, je craque je pose le sac hésite un moment et monte le 70/200 a coup sûr trop court mais j'ai besoin de lumière. 800 iso et je commence à mitrailler. Ils sont loin et progressent parallèlement à nous. J'avance sur le chemin de 2 « allées » et m'avance de qq mètres en longeant les broussailles. Je ne suis pas spécialiste de l'animal mais son caractère ombrageux spécialement avec des jeunes à coté est légendaire. Bref je m'écarte du chemin de 3 ou 4 m pas plus, je ne veux surtout pas risquer de me retrouver nez à nez derrière un buisson avec un adulte ou pire un jeune. Et bien m'en prend, un adulte débouche mais bcp plus prêt qu'il ne l'était la travée d'avant :


Il met 2 secondes à me repérer, se raidit, lance un coup d'air par les naseaux et plante ses pattes dans le sable comme cherchant un appui pour se lancer. Je recul immédiatement et doucement en diagonal vers des broussailles. Mais je ne suis qu'a 3 ou 4 m du chemin, j'ai une furieuse envie d'accélérer ma retraite mais reste courbé et recul à vitesse lente et régulière, je vois les jeunes au loin derrière donc pas de soucis la retraite est « sûre ». L'adulte m'observe quelque secondes, fait 2 pas sec dans ma direction en guise d'intimidation puis fait demi tours en trottinant rapidement vers le groupes qui continu sa route dans les broussailles.

J'ai été très surpris de la surprise de l'animal en fait. J'étais persuadé que compte tenu de notre piètre discrétion nous étions repéré mais jugé à distance raisonnable de sécurité, ce qui n'était pas le cas manifestement.
De retour sur le chemin j'avance de nouveaux mais on les a perdu. Ils se sont volatilisés, plus un bruit, plus un mouvement. La tentation est grande de m'avancer mais ce ne serait raisonnable pour personne je n'ai aucune envie de me retrouver nez à nez avec eux (pour moi comme pour eux)  s'il se sont regroupé en silence dans un coin.
Donc on attend encore une minute on regarde, on écoute et ... rien.
Avec les jeunes je me dis qu'il ne progressent pas vite et ne sont sans doute pas très loin quand même donc on reprend notre route en tapant du pied et parlant fort pour se signaler et leur permettre de nous éviter. Au bout de 2 mn on arrête les pensant loin. Mais que nenni le chemin est en pente et en haut à allez 50m un adulte sort, suivit d'un autre. Là si ca charge on est pas bien du tt, le terrain est en devers (on est en bas) et dégagé. Donc on s'accroupis en bordure de cheminprés des broussailes dans le contre jour et observons. Entre Temps j'étais passé au 100/400 donc je mitraille :
2 adultes


1 jeune suit :


Le dernier guette et ferme la marche :


Et ils s'évanouissent de nouveaux dans les buissons. Le sourire jusqu'au oreille nous reprenons notre chemins et apercevons assez loin une biche avec le faon entre ses pattes ). Malgré la distance là on a été instantanément repéré, maman nous regarde 1 minutes puis continue sa route on voit le petit cul de petit disparaître dans les broussailles. Décidément ce soir c'est festival )

Mais ce n'était pas finis un gros chemin passe plus bas et à l'intersection a une bonne centaine de mètre on voit ça :


Notre groupe en a rejoint d'autre et tt ce petit monde folâtre sur le chemin. Vu le nombre d'individu je n'ai aucune envie de seulement faire mine de m'approcher (surtout je suis au vent en plus) je m'applique seulement a respirer calmement, 1/100e de sec à 400mm et 800 iso je pris pour que la stab soit si miraculeuse que ça )
Et ils sont partis dans la poussières sur le chemin .. c'est con comment on peu être émus devant des culs de cochons sauvages ) )

En tout cas retour de plage mémorable !

Une histoire très très sympa !!! 
Je suis sûr que tu garderas ce moment en mémoire toute ta vie 

..... et en plus, les photos sont bonnes, ce qui ne gache rien !

Magnifique approche... du sanglier guetteur  
Super le récit de tes rencontres
et avec des photos qui tiennent vraiment bien la route

Hello,
Beau moment et très bien partager par les photos et l'écris, bravo.

Pour la petite histoire, les sangliers ont l'ouie et l'odorat très développé.

Sincères salutations Christian.
http://www.ornitho.ch/photographes/christian.fosserat/

Excellent et je suis sous le charme. J'ai vraiment la sensation en lisant ton récit d'être à tes cotés (pour dire vrai j'aurais aimé l'être ).

@+ Jacques.

Belle rencontre et certainement beau spot pour faire des photos de sangliers, une belle compagnie comme celle ci doit avoir ses habitudes dans le coin.
A+
Stan

merci pour les retours, les images sont forcées et recadrées à mort mais bon ca fait un souvenir
Effectivement je compte re essayé le coin même si, comme ça, je ne vois pas trop ce qui peu les y attirer (pas de flaque ni point d'eau, ...)
Pas trouvé des tonnes d'info sur l'animal sinon que son caractère ombrageux est un peu exagéré et qu'il ne semble charger quand ultime recours. En tt cas je m'en tiendrais à la prudence si je les revoit

Hors mis un mâle en période de rut ou une laie qui verrait qu'on s'en prend à ses marcassins il n'y a pas de danger et si parfois la laie peut faire preuve de curiosité ou " d'intimidation" en s'approchant les narines dilatées je pense que c'est plus pour identifier le danger, si il y a, et le tout ce finit par un WAOURFFFF et une débandade générale.
A+
Stan

Excellent témoignage,

ça me rappelle une aventure un peu similaire qui m'était arrivée il y a deux ans, j'avais été un peu plus téméraire puisque je les avais pisté... je n'avais alors qu'un Coolpix 4300 muni d'un téléconvertisseur 3X... et s'il ne m'en reste plus de photos aujourd'hui (perte de disques durs il y a 8mois, elles n'étaient de toutes façons pas de ta qualité, Coolpix + TC3 en sous bois, équivalent #350mm et j'étais à 1/15 sans support  ), l'émotion lorsque j'y repense me semble intacte et la lecture de ton histoire m'a pratiquement procuré la même joie.

Merci pour le moment partagé


Hervé

Citation de: Jacques le 11 Juillet 2006, 22:47:09
Excellent et je suis sous le charme. J'ai vraiment la sensation en lisant ton récit d'être à tes cotés (pour dire vrai j'aurais aimé l'être ).

@+ Jacques.

C'est exactement ce que je ressent.

Christophe

Super ce récit : on s'y croirait ! Merci pour ce partage.