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C'est l'histoire d'une photo ayant remporté un prix de photo de presse (World Press Photo), disqualifiée pour cause de retouche excessive (le mot est faible !)
Et le plus marrant c'est que la photo a été refusée à cause du pied enlevé entre les 2 doigts et pas du reste des modifications qui sont bien plus importantes pourtant !
Là c'est plus de la retouche, c'est carrément du mensonge 

Je vous laisse lire :
http://www.lemonde.fr/culture/article/2010/08/28/photoshop-seme-la-zizanie-dans-la-photo-de-presse_1403881_3246.html
http://www.petapixel.com/2010/03/03/world-press-photo-disqualifies-winner/

Et voici la photo recalée en question, avec l'originale :

En même temps, que la photo retouchée ait pu remporter un prix me laisse perplexe.
Artistiquement, elle est déjà plus que discutable.
Et avec un vignettage pareil, si Photoshop n'est pas passé par là , c'est qu'on a affaire à un daguerréotype  

C'est vrai que pour une photo de presse c'est un peu gênant mais en même temps ça ne change en rien le message et améliore l'esthétique.

Pour ma part, c'est le recadrage qui me choque le plus  On est pas loin du 100% là 

Le cadrage original n'a clairement plus rien avoir avec l'image finale...

Ouais, un peu comme à l'époque glorieuse du moyen-format où on se fouttait du cadrage, on recadrait de toute façon largement au tirage.
C'est au passage au petit format qu'on a commencé à s'appliquer.
Pour ce qui est du passage au N&B, du contraste et du vignettage travaillés, c'est un beau travail méritant. Car une image ça se travaille aussi après la prise de vue. C'est l'étape de mise en valeur.

Pour ce qui est de l'élément effacé, c'est le propre du photographe:
le peintre ajoute ce qu'il veut voir sur sa toile. Le photographe retire ce qu'il ne veut pas voir sur son image... c'est l'antigonisme de ces deux approches.

Jérôme.