Excursion en mer (le 30/08/2009)

Démarré par Yannick45, 23 Juillet 2009, 12:11:39

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Yannick45

Bonjour à tous

Je cite: Les OISEAUX MARINS
          du plateau de Rochebonne et des Pertuis Charentais


Je me permet de donner cette info pour ceux qui ne seraient pas abonnés à l' OISEAUMAG, et pour tous les passionnés d'oiseaux  :wink:

Accompagnement avec des ornithologues de la LPO.


Pour tout renseignement et réservation:

ESPACE NATURE LPO
Place Colbert
17300 ROCHEFORT
Tel: 05 46 82 12 44 / espace.nature@lpo.fr

Voilà  :)






Voici, comme promis, quelques informations concernant la sortie en mer du 30 août 2009 (Oiseaux marins du plateau de Rochebonne et des Pertuis charentais).



- Heure de Rendez-vous : 8h30 pour départ à 9h00

- Lieu : Vieux port de La Rochelle  (embarcadère inter-îles)

- Bateau : Le  Pierre Kerpenir (mais peut changer en fonction du temps)

- Nombre minimum de personnes pour que la sortie puisse se faire : 80

- Nombre maximum de personnes environ : 100

- Heure de retour : vers 17h00

- TARIF : 60 € / personne

- Ne pas oublier le pique-nique



Vous trouverez  ci-dessous,  le texte paru dans l'Oiseau Mag, présentant cette sortie en mer. Juste de quoi vous donner l'envie de prendre le large !

Évasion garantie au large des côtes charentaises



Le bateau laisse les tours de La Rochelle derrière lui et prend le large.

Jumelles en bandoulière, les passagers avides d'oiseaux de mer scrutent le ciel et la surface de l'eau avec l'espoir d'apercevoir déjà quelques espèces pélagiques, autrement dit de haute mer.

Nous sommes en août ou en septembre et à cette époque de l'année, de nombreux oiseaux ayant niché sur des corniches ventées et inhospitalières du nord de l'Europe commencent à apparaître au large des côtes françaises. Si certains d'entre eux  ont atteint le terme de leur voyage, la plupart ont encore un long périple à accomplir au dessus des océans avant de rejoindre les côtes africaines où ils vont passer l'hiver.

Alors que le bateau glisse lentement sur l'eau, le pont de l'île de Ré apparaît avec en toile de fond l'île d'Aix, l'île d'Oléron et le célèbre fort Boyard. Cap sur les pertuis charentais. En langage local, un pertuis est un bras de mer. Celui qui sépare Ré d'Oléron se nomme le pertuis d'Antioche. Entre Ré et la côte vendéenne, c'est le pertuis breton. La "mer des pertuis" comme la nomme les géographes est riche en ressources  halieutiques : poissons et mollusques (seiches, pétoncles, coquilles Saint-Jacques) notamment. C'est aussi l'une des principales zones d'élevage pour les huîtres et les moules en Europe.     

Les ornithologues sont là pour autre chose. Le pain rassi mais surtout le poisson lancés à la volée depuis le bateau attirent bien évidemment le cortège des opportunistes qui rôdent dans les parages : les mouettes (rieuse et mélanocéphale) et les goélands (argenté, brun, leucophée, marin et cendré) sont les premiers à s'inviter au festin. Quelques sternes caugek et pierregarin sont là aussi, attentives au menu fretin qui arrive comme par enchantement. Plus loin, des guifettes noires et des sternes naines semblant indifférentes à ce manège volètent gracieusement au dessus des flots. La journée s'annonce bien ...

D'ailleurs, le ballet des fous de Bassan a débuté. Flairant l'aubaine, les plus grands oiseaux de mer d'Europe qui suivaient un chalutier se détournent et se rapprochent. L'un d'eux plonge  et soulève une gerbe d'eau qui force l'admiration de tous les ... fous d'oiseaux massés à l'arrière du navire. Originaire des îles britanniques ou de la Réserve naturelle des Sept-Iles dans les Côtes d'Armor, le fou de Bassan est visible surtout du mois d'août au mois d'octobre au large des côtes charentaises et vendéennes. Certains jours, des dizaines voire des centaines d'individus peuvent se rassembler dans ces eaux.

Déjà ravis du spectacle qui se déroule à quelques mètres d'eux, les ornithologues ne sont pas encore au bout de leur surprise. Bientôt, un labbe harcèle une sterne pour lui dérober son poisson. Vivant de rapine, les labbes (le pomarin, le parasite et le grand labbe sont régulier à cette époque) sont craints de tous et sont considérés à juste titre comme les pirates des océans. Un peu plus loin, des points noirs de la taille d'une hirondelle effleurent les vagues et semblent marcher sur l'eau. Éternels voyageurs, les océanites (tempête et culblanc)  vagabondent dans le golfe de Gascogne et pénètrent eux-aussi dans les pertuis. 

Pour apercevoir des puffins, autres vedettes escomptées, il faut remonter un peu le long des côtes vendéennes. Le puffin des Baléares est le plus attendu. Glissant et planant au ras des flots, cet oiseau qui se reproduit comme son nom l'indique sur quelques îlots de l'archipel méditerranéen, remonte en été le long des côtes françaises de l'Atlantique. Plusieurs centaines d'individus peuvent alors se rassembler au large de la Vendée. Ses cousins, qu'ils soient cendrés, majeurs, des Anglais ou fuligineux peuvent également se montrer ici.

Outre les oiseaux, quelques géants méconnus peuplent aussi le secteur. C'est ainsi que le navigateur chanceux pourra entrevoir une tête massive apparaître furtivement à la surface de l'eau. C'est le signe qu'une tortue luth recherche sa respiration. Les pertuis charentais sont en effet connus pour accueillir en période estivale un nombre non négligeable de ces reptiles, qui, entraînés par les courants issus du Gulf Stream, arrivent en provenance de Guyane.

Dans le genre inattendu, signalons aussi la présence du grand dauphin et du globicéphale noir. Ces petites baleines de six mètres de long fréquentent assidûment cette mer poissonneuse en été. Mais là encore, la chance doit être au rendez-vous.



Remontant fièrement vers le nord, l'embarcation se dirige maintenant tout droit vers un haut lieu de l'ornithologie maritime : le plateau de Rochebonne. Situé à environ 60 kilomètres à l'ouest de l'île de Ré et autant au sud de l'île d'Yeu, Rochebonne est un vaste plateau sous-marin hérissé de trois sommets rocheux immergés à quelques mètres seulement. Entouré d'une mer dont la profondeur avoisine les 50 mètres, l'histoire retient que ces récifs représentèrent en leur temps un danger pour la navigation. Ainsi, en 1920, le naufrage du paquebot Afrique envoya 568 malheureux par le fond. Mais que l'on se rassure, les choses se sont arrangées depuis ...

Rochebonne, c'est le large. Pas étonnant alors de rencontrer ici la mouette tridactyle ou  la mouette de Sabine. Venant tout droit du Groenland ou du Canada, cette dernière est en route pour l'Atlantique Sud. Se tenant généralement en pleine mer, la gracieuse Sabine se rapproche parfois des côtes à l'occasion de coups de vent d'ouest. C'est un oiseau mythique que tout ornithologue rêve un jour de surprendre dans ses jumelles. Il faudra par contre sans doute attendre encore un peu pour découvrir guillemot de Troïl, pingouin torda ou macareux moine. Ces alcidés, bien que réguliers dans les parages, ne se montrent généralement qu'à partir d'octobre.

Sur le chemin du retour, quelques phalaropes à bec large se laissent admirer à quelques mètres. Et lorsque les tours de La Rochelle se dessinent à nouveau à l'horizon, une troupe de fous de Bassan se rapproche. Plusieurs de ces géants des mers plongent alors dans l'étrave du bateau. C'est le bouquet final d'une journée riche en émotions. Riche comme ces pertuis méconnus qui méritent toute notre attention. Un projet de parc naturel marin englobant l'estuaire de la Gironde et les pertuis charentais est d'ailleurs à l'étude et pourrait voir le jour prochainement. Mais cela est une autre histoire qu'il sera temps de vous conter le moment venu ...

Hervé ROQUES


Description envoyé par la LPO espace nature, bonne lecture :)


Yannick