infos sur les blaireaux

Démarré par tonio, 16 Février 2007, 17:33:37

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0 Membres et 1 Invité sur ce sujet

chichi39

je pensais que ces cohabitations étaient peu fréquentes et ne duraient  3 à 4 jours au max. à cause des mauvaises odeurs du renard...?

Fabien Gréban

Sur les 4 terriers de blaireau que je suis régulièrement, trois sont régulièrement, voir constamment, partagés avec des renards. A chaque fois, renard et blaireau cohabitent en même temps. Ce qui n'est pas sans poser de problèmes  :sad:, et oui on ne fait pas un affut au blaireau comme on fait un affut au renard.


Fabien

Alliez Bernard

Citation de: tonio le 20 Février 2007, 21:36:50
Citation de: Alliez Bernard le 20 Février 2007, 17:37:33
Citation de: tonio le 20 Février 2007, 17:34:13
sur la bonne piste  uy8 pour t inviter  :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
tonio

Es tu sur d'être sur la piste d'un blaireau, ton terrier me semble être celui d'un renard ?

salut Bernard
lequel te semble de renard ? car ils sont tous les uns à coté des autres sur ce site , tu vois ça comment ? les traces que j ai mise sont de blaireaux ou pas alors ?
question le terrier peut etre partagé par un renard et un blaireau ? er4 je croyais qu ils etaient tous reliés entre eux ?
par contre j ai vu un terrier seul à 500 , 800m plus loin ça peut etre de blaireau ?
si c est du renard il y a des mouches , des plumes !
merci tonio



Salut Tonio,

Je pense que "tes" trous sont des trous de renard ou de lapin, l'empreinte n'est pas celle d'un blaireau mais de  renard ou plus certainement chien.
Ci-dessous un texte que tu dois connaître  8) l'avis de Jacques sur ta découvert ?

Un trou de sortie utilisé en permanence se reconnaît surtout à ses parois bien lisses, presque brillantes. Le fait qu'un trou soit encombré de feuilles mortes ne signifie pas que le terrier puisse être inoccupé si les autres trous ne le sont pas. Tout au plus si ce trou reste obstrué plusieurs jours, il est possible d'en déduire qu'il ne sert pas en ce moment.

Il existe chez les blaireaux trois catégories de terrier :

1° le terrier principal : c'est en général un endroit comportant de nombreuses bouches (selon mes observations jusqu'à 12). Toute l'année il y a de l'activité sur le terrier. De nombreux indices permettent de vérifier son statut de principal tels que : recreusement et reformation de la gouttière souvent sur une ou deux bouches, reste de changement de litière sur les cônes déblai et/ou dans les coulées, coulées bien balayées, plateformes dégagées de feuilles mortes à proximité de bouches, pots avec crottes dans un rayon de 150m maxi, empreintes régulières dans les cônes de déblai. Le terrier principal est celui qui accueille la reproduction.

2° le terrier périphérique : il est situé en général dans un rayon de 200 à 300m maxi du terrier principal. Il ne comporte que quelques bouches (jusqu'à 5 ?) et peut être une garenne quelconque réaménagée pour la circonstance. Il est ainsi des femelles qui ne supportent pas la présence du mâle au moment de la mise et des premiers nourrissages. Celui est alors contraint de s'expatrier temporairement. La présence de terre fraîchement remuée, des coulées qui apparaissent plus nettes dans le secteur sont des indices de fréquentation qui se remarquent bien, de janvier à mars, et sont révélateurs d'un terrier périphérique. Dès le mois de juin au plus tard ce type de terrier semble de nouveau abandonné.

3° le terrier auxiliaire : ce peut être un simple trou refuge et son implantation se retrouve le plus souvent à proximité de zones de nourrissages spécifiques et saisonnières. Il n'existe en général que peu d'indice qui permette de se faire une idée de sa fréquentation.

La sortie des blaireaux, pour être régulière, est par expérience plutôt irrégulière ( pas toujours aux mêmes heures et parfois pas tous les jours). En fait et selon les saisons, la météo, la disponibilité de nourriture à proximité immédiate ou non, la tranquillité des lieux (assez difficile de savoir ce qui s'est passé dans la journée sur la zone du terrier lorsque l'on va à l'affût le soir), sont des facteurs qui influencent la régularité des horaires de sorties. Toutefois, la période de reproduction est susceptible de favoriser cette régularité. Une fois les jeunes nés, la femelle sortira tous les jours pour s'alimenter et fabriquer le lait nécessaire à sa progéniture. A cette occasion, certains terriers peuvent ne sembler être habités que par un seul animal, surtout si le mâle se trouve dans un terrier périphérique. A ce moment on est soit en février, soit en mars. Selon mes observations les jeunes effectuent leurs premières sorties fin mars. Ils ne sortent pas "franchement" et sont parfois précédés de la femelle qui s'assure de la tranquillité du secteur auparavant. A cette période, disons jusqu'à mi-avril, lorsque je vois un adulte sortir, rentrer puis ressortir, je ne fais pas de photo immédiatement. J'attends de voir si des jeunes sont derrière. Si l'adulte commence à s'éloigner, il faut attendre encore car peu de temps après les blaireautins apparaissent. Il est des fois où l'adulte disparaît et les jeunes n'apparaissent pas, c'est la dure loi de la nature. Par contre dès la fin avril, ce scénario s'inverse et c'est souvent l'adulte qui sort en dernier presque soudainement souvent à la façon d'un renard.

Pour la technique de prise de vue, j'ai tout ou presque essayé : télécommande à distance, déclenchement derrière le viseur avec mise au point préréglée sur une zone donnée, éclairage permanent ou non avec une lumière "blanche" ou filtrée bleue ou rouge. Aujourd'hui je n'éclaire qu'une fois les animaux sortis. Un autre secret est de trouver des blaireaux qui acceptent.

Avec l'expérience des années je ne pratique plus qu'un affût par semaine sur un même terrier. Je m'y installe au minimum une heure avant la tombée de la nuit. J'en repars au maximum 2h30 après la tombée de la nuit. Je "dispose" d'une douzaine de terrier dont trois sont bien "productifs" à la période de la reproduction, six y compris les trois précédents se prêtent bien à la prise de vue, trois ont une fréquentation irrégulière et sont en terrain très accidenté, enfin trois autres qui ne semblent plus occupés depuis trois ou quatre ans suite à de l'exploitation forestière et à la tempête de 1999.

En bref, les meilleurs mois sont mai et juin.

Voilà ma connaissance du blaireau qui résulte de lectures certes, mais aussi de présence sur le terrain à différentes périodes de l'année, de jour comme de nuit et sur environ une bonne douzaine de terriers différents, depuis près de vingt ans maintenant.

@+ Jacques.

tao48

Citation de: Alliez Bernard le 22 Février 2007, 19:06:13
Citation de: tonio le 20 Février 2007, 21:36:50
Citation de: Alliez Bernard le 20 Février 2007, 17:37:33
Citation de: tonio le 20 Février 2007, 17:34:13
sur la bonne piste  uy8 pour t inviter  :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
tonio

Es tu sur d'être sur la piste d'un blaireau, ton terrier me semble être celui d'un renard ?

salut Bernard
lequel te semble de renard ? car ils sont tous les uns à coté des autres sur ce site , tu vois ça comment ? les traces que j ai mise sont de blaireaux ou pas alors ?
question le terrier peut etre partagé par un renard et un blaireau ? er4 je croyais qu ils etaient tous reliés entre eux ?
par contre j ai vu un terrier seul à 500 , 800m plus loin ça peut etre de blaireau ?
si c est du renard il y a des mouches , des plumes !
merci tonio



Salut Tonio,

Je pense que "tes" trous sont des trous de renard ou de lapin, l'empreinte n'est pas celle d'un blaireau mais de  renard ou plus certainement chien.
Ci-dessous un texte que tu dois connaître  8) l'avis de Jacques sur ta découvert ?

Un trou de sortie utilisé en permanence se reconnaît surtout à ses parois bien lisses, presque brillantes. Le fait qu'un trou soit encombré de feuilles mortes ne signifie pas que le terrier puisse être inoccupé si les autres trous ne le sont pas. Tout au plus si ce trou reste obstrué plusieurs jours, il est possible d'en déduire qu'il ne sert pas en ce moment.

Il existe chez les blaireaux trois catégories de terrier :

1° le terrier principal : c'est en général un endroit comportant de nombreuses bouches (selon mes observations jusqu'à 12). Toute l'année il y a de l'activité sur le terrier. De nombreux indices permettent de vérifier son statut de principal tels que : recreusement et reformation de la gouttière souvent sur une ou deux bouches, reste de changement de litière sur les cônes déblai et/ou dans les coulées, coulées bien balayées, plateformes dégagées de feuilles mortes à proximité de bouches, pots avec crottes dans un rayon de 150m maxi, empreintes régulières dans les cônes de déblai. Le terrier principal est celui qui accueille la reproduction.

2° le terrier périphérique : il est situé en général dans un rayon de 200 à 300m maxi du terrier principal. Il ne comporte que quelques bouches (jusqu'à 5 ?) et peut être une garenne quelconque réaménagée pour la circonstance. Il est ainsi des femelles qui ne supportent pas la présence du mâle au moment de la mise et des premiers nourrissages. Celui est alors contraint de s'expatrier temporairement. La présence de terre fraîchement remuée, des coulées qui apparaissent plus nettes dans le secteur sont des indices de fréquentation qui se remarquent bien, de janvier à mars, et sont révélateurs d'un terrier périphérique. Dès le mois de juin au plus tard ce type de terrier semble de nouveau abandonné.

3° le terrier auxiliaire : ce peut être un simple trou refuge et son implantation se retrouve le plus souvent à proximité de zones de nourrissages spécifiques et saisonnières. Il n'existe en général que peu d'indice qui permette de se faire une idée de sa fréquentation.

La sortie des blaireaux, pour être régulière, est par expérience plutôt irrégulière ( pas toujours aux mêmes heures et parfois pas tous les jours). En fait et selon les saisons, la météo, la disponibilité de nourriture à proximité immédiate ou non, la tranquillité des lieux (assez difficile de savoir ce qui s'est passé dans la journée sur la zone du terrier lorsque l'on va à l'affût le soir), sont des facteurs qui influencent la régularité des horaires de sorties. Toutefois, la période de reproduction est susceptible de favoriser cette régularité. Une fois les jeunes nés, la femelle sortira tous les jours pour s'alimenter et fabriquer le lait nécessaire à sa progéniture. A cette occasion, certains terriers peuvent ne sembler être habités que par un seul animal, surtout si le mâle se trouve dans un terrier périphérique. A ce moment on est soit en février, soit en mars. Selon mes observations les jeunes effectuent leurs premières sorties fin mars. Ils ne sortent pas "franchement" et sont parfois précédés de la femelle qui s'assure de la tranquillité du secteur auparavant. A cette période, disons jusqu'à mi-avril, lorsque je vois un adulte sortir, rentrer puis ressortir, je ne fais pas de photo immédiatement. J'attends de voir si des jeunes sont derrière. Si l'adulte commence à s'éloigner, il faut attendre encore car peu de temps après les blaireautins apparaissent. Il est des fois où l'adulte disparaît et les jeunes n'apparaissent pas, c'est la dure loi de la nature. Par contre dès la fin avril, ce scénario s'inverse et c'est souvent l'adulte qui sort en dernier presque soudainement souvent à la façon d'un renard.

Pour la technique de prise de vue, j'ai tout ou presque essayé : télécommande à distance, déclenchement derrière le viseur avec mise au point préréglée sur une zone donnée, éclairage permanent ou non avec une lumière "blanche" ou filtrée bleue ou rouge. Aujourd'hui je n'éclaire qu'une fois les animaux sortis. Un autre secret est de trouver des blaireaux qui acceptent.

Avec l'expérience des années je ne pratique plus qu'un affût par semaine sur un même terrier. Je m'y installe au minimum une heure avant la tombée de la nuit. J'en repars au maximum 2h30 après la tombée de la nuit. Je "dispose" d'une douzaine de terrier dont trois sont bien "productifs" à la période de la reproduction, six y compris les trois précédents se prêtent bien à la prise de vue, trois ont une fréquentation irrégulière et sont en terrain très accidenté, enfin trois autres qui ne semblent plus occupés depuis trois ou quatre ans suite à de l'exploitation forestière et à la tempête de 1999.

En bref, les meilleurs mois sont mai et juin.

Voilà ma connaissance du blaireau qui résulte de lectures certes, mais aussi de présence sur le terrain à différentes périodes de l'année, de jour comme de nuit et sur environ une bonne douzaine de terriers différents, depuis près de vingt ans maintenant.

@+ Jacques.


Merci de nous faire partager ces nombreuses informations et ces précieux conseils.

tonio

 Bernard a ecrit :
Ci-dessous un texte que tu dois connaître   l'avis de Jacques sur ta découvert ?
pour répondre oui je connais le texte , l avis de Jacques ! je ne sais pas trop si il poste encore ici  :?:
ou il n a pas vu ce fil ?
du renard ça me plait bien aussi , par contre il y a vraiment des terriers qui ressembles aux blaireaux lisses etc... er4 je ne suis vraiment pas un specialiste
je vais y retourner pour voir
merci tonio

tonio

#30
Il me semble que j'avais animé en ..... une sortie (à laquelle tu avais,dans un sursaut de mémoire, participé  ) dont le sujet portait sur les terriers et ceux du blaireau en particulier.
je suis d accord avec toi  uy8

Il me semble aussi que tu n'étais pas très loin de moi quand j'ai fait cette photo.    Aurais-tu déjà tout oublié ?  pas du tout ! même si moi aussi je perds parfois des choses  :mrgreen: :mrgreen: je pense pouvoir peut etre même y retourner , mais pas sans toi, ne t inquietes pas je respecte les spots
concernant la date tu regardes sur  ton images  ci dessus elle doit etre affichée  :wink:

bon j ai encore deux endroits ou là c est sur  :mrgreen: :mrgreen:enfin je crois  er4 du coup
tonio





Fabien Gréban

Pour répondre à Plchiro, je sais que ces terriers sont habités par les deux espèces par des observations: ils sortent parfois de bouches séparées de 2-3 m seulement à un quart d'heure d'intervale. Donc observations presque simultanées, parfois.


Fabien

christophe

pour les normands (hauts et bas ) , le gmn mets en place cette année une etude sur le blaireaux en normandie , pour ceux que cela interesse contacter moi . le principe en quelques lignes  , compter le nombre de gueule occupée inoccupée , surface , l environnement et si il ya des degats apparents ETC......


christophe.

Alliez Bernard

Citation de: christophe le 23 Février 2007, 12:09:35
pour les normands (hauts et bas ) , le gmn mets en place cette année une etude sur le blaireaux en normandie , pour ceux que cela interesse contacter moi . le principe en quelques lignes  , compter le nombre de gueule occupée inoccupée , surface , l environnement et si il ya des degats apparents ETC......


christophe.

Salut Christophe,

Bien sur cela m'intéresse, un seul hic, je ne suis pas très chaud pour communiquer des coordonnées géographiques.  :?