Il était une fois...Le Teich (MAJ 11 MARS)

Démarré par GROSBEC, 04 Février 2015, 22:58:30

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0 Membres et 1 Invité sur ce sujet

MDANI39

Amicalement.
Daniel

Les animaux n'ont pas, comme l'homme, l'orgueil de se croire le roi des animaux.
Théodore Monod


Mes photos animalières perso
http://jura-nature.e-monsite.com/

Roland RIPOLL

Salut Patrick,

D'excellentes images où l'oiseau est toujours très bien mis en valeur ! J'apprécie particulièrement la "starlette" , cette belle sarcelle d'été, le "traîne buisson" ce magnifique accenteur et "l'insolence" de la bergeronnette printanière. Bravo !
"être simple pour être vrai"

robert56

Un très beau fil avec des images de qualité! J'ai beaucoup apprécie tes images de canards bien mis en valeur avec de belles attitudes.

timautin

Belle mise à jour, même si j'ai l'impression que certaines photos sont beaucoup recadrées. Ou peut-être est-ce la compression ?
Celle du geai est super !

Tim
Pentax K3, K5, K10, D-FA 150-450 f/4.5-5.6, DA* 300 f/4, DA 18-55 f/3.5-5.6, DA 50 f/1.8, Sigma 70-300 APO, TC Pentax 1.4
N'hésitez à passer sur mon site web : http://timphoto.free.fr !

gjacobs

De très jolis plans serrés dans cette mise à jour!

Gauthier

GROSBEC

Merci à vous tous pour vos visites et vos commentaires amicaux.
Je crois, étant un peu en retard, qu'il est temps de poursuivre notre promenade chez les passereaux, avec l'une des stars de la réserve.

Amitiés,

Patrick

Ceux qui fréquentent les lieux au mois de mars ont vu des assemblées de photographes alignés dans certaines allées, bien dressés devant leurs trépieds, parlant haut et passant force de coups de téléphone.
Vous qui espériez voir la belle gorge bleue allez devoir attendre.
Tout est prêt, il ne manque que l'oiseau.
Bien qu'assez peu farouche, il garde ses distances.
Trois petits quarts d'heure plus tard, lassés par son absence, les affuteurs plient bagages et vont voir si ailleurs...
C'est à ce moment-là que resté seul vous allez voir l'oiseau, subitement familier.
Peu sensible à votre présence discrète, il lance ses trilles, étale ses rectrices et vous offre une série d'une centaine d'images.
Son chant, superbe pot-pourri, illustre bien son talent d'imitateur. Ce n'est pas sans raisons qu'on le surnomme souvent le rossignol de Suède.
D'un tempérament assez joyeux, son attitude varie selon le temps qu'il fait, selon les circonstances.
On le voit joyeux lorsque le soleil brille, à son arrivée, parfois boudeur si le ciel reste gris, penaud à la sortie du bain.

31 – Il chante...


32 - ...le rossignol de Suède


33 – Penaud à la sortie du bain


34 – Boudeur sous le ciel gris


Il nous arrive du Portugal dès la première décade de mars, mais c'est parfois en juin que l'on peut voir la famille entière. Un fameux spectacle auquel il est possible d'assister, avec beaucoup de chance  et non moins de patience.
Tranquillement assis au pied d'un tamaris dans une petite allée que les habitués connaissent bien, il vous faudra souvent quatre heures pour voir Monsieur, Madame, et leurs enfants.


35 – Bonjour Madame


36 – Bonjour l'ami


37 – On fait la course ?


Certes, il y a les bagues, mais c'est plutôt le mâle qui fréquente les joailliers, car la femelle et ses descendants font preuve de plus de discrétion.
Il suffit d'attendre, en admirant les survols, d'un petit ilot à l'autre, car ce sont les oiseaux qui s'approchent, curieux, peut-être, de voir quel est cet étrange animal qui semble faire la sieste dans leur petit domaine.
Ils s'approchent même tellement qu'il s'en faut de très peu pour qu'ils ne vous marchent sur les pieds.


38 – Nourrissage en cours


39 – La relève est assurée


40 – Et ne manque pas d'assurance


41 – Au revoir


fredo19

Superbe mise a jour
Je vais sans doute y faire un tour le weekend du 21mars
Un endroit magnifique
Fred

gjacobs


GROSBEC

Bonjour à vous tous,

Mille mercis pour vos visites.
Demain, c'est le printemps, du moins pour ceux qui ne tiennent pas spécialement à sa définition calendaire.
Quelques mots à son propos.

Amitiés,

Patrick

Le printemps arrive, on l'attend impatiemment, au sortir de l'hiver
Parfois en avance, plus souvent en retard.
Mais dès la mi-février, le vent souffle une autre mélopée sur le Teich.
La Gorge bleue est annoncée, les milans vont venir.
Bientôt les échasses seront là.


42 – Petite querelle


43 – Méditation


Impatient, toujours, le visiteur est surpris souvent. A force d'impatience, il est arrivé en retard.
Dès ses premiers pas, il entend le sifflement des premiers milans noirs, ceux qui détiennent, dit-on, le chant le plus joli parmi tous les rapaces.
Devant la roselière, un grand oiseau qui semble noir se pose. Il reconnaît ces lieux dont son nid futur sera bien proche. Humant le vent, il montre son œil noisette puis s'envole.
Que ses plumes sont jolies, et quelle belle allure à l'oiseau quand il s'élance, ainsi, toutes serres ouvertes. Lorsque l'on a la chance de la voir de près, on remarque qu'il n'est pas si noir que ça.


44 – Milan « noir »


45 – L'essor


Le chemin vous prendra vite par la main.
Prenez le temps d'admirer le bain enthousiaste des dernières sarcelles d'hiver, celui, parfois cocasse, du canard souchet, et ses vols qui semblent le préparer à une migration  très proche.
Plus loin, vous verrez peut-être les parades du Grèbe qui enfile souvent son costume de noces...dès le début janvier.
Déjà le petit gravelot fait des ébauches de nid et se montre parfois entreprenant.
Les hérons cendrés occupent leurs perchoirs, en compagnie de leurs amies les cigognes. Bientôt ils vont nicher sans oublier non plus de pêcher.
La vie est toujours là, dans cette réserve.
Il faudra revenir sans doute sur quelques-uns qui en enrichissent l'histoire, chaque année.


46 – Sept mâles pour une femelle


47 – Cap au Nord


48 – Parade


49 – Bis


50 – Proposition de nid


51 – Demande en mariage


52 – On prend ses quartiers


53 – Si (trop) près


bkk10

Bravo pour toutes ces magnifique images,la 44 du milan noir est très belle.
j'ai hâte d'y revenir fin avril.

alain33

vraiment jolies
47 et 51 particulièrement
Alain
Canon 50D et 7 D mark 2+ tamron 150-600mm g2 + canon macro 60mm +  sigma macro 180mm

caty

Un vrai florilège ...une très belle sélection !... uy8
... JE SUIS CHARLIE ...

gjacobs

Il y a des perles dans cette mise à jour! Notamment les milans noirs, et la 47, pour ne citer qu'elles!

Gauthier

GROSBEC

Merci encore !

Je vous propose quelques pas dans le quartier des hérons.

Amitiés à vous tous,

Patrick

Ce sympathique héron cendré qui, à sa façon, nous annonce le printemps, nous rappelle aussi que, sur la réserve, les ardéidés sont nombreux.
Des aigrettes au rare butor étoilé...
Ce dernier, comme le héron pourpré, est rarissime, ce qui n'a pas empêché un visiteur espagnol de le voir en pleine eau et de photographier son envol dès sa première visite, ce qu'il m'a expliqué et montré sur l'écran de son boitier.
Je vais sans doute commencer par les aigrettes, si jolies qu'elles supportent bien les lumières éteintes de l'hiver.
Plus encore parce qu'à chacune d'elles, je peux attribuer une anecdote.
La plus grande, Ardea Alba, un bel après-midi, s'était saisie d'un des nombreux étourneaux qui se trouvaient sur son ilot.
Le tenant dans son bec, par le bout de l'aile, elle semblait bien embarrassée.
Quelques pas, un petit saut (sans lâcher sa capture improbable) la conduisirent au bord d'une lagune, là, justement, où deux goélands Leucophée, profitant de l'aubaine, lui volèrent le butin.
Seulement, l'attrait de la proie était trop fort, et les deux déclenchèrent une dispute...
Ce qui permit à l'étourneau de s'échapper.
Je suis bien sûr qu'il s'en souvient encore.


54 – J'en tremble encore


Un grillage m'a empêché de saisir la scène, mais la Grande Aigrette nous fait aussi parfois cadeau de ses envols et, quand on n'y pense plus, vient très près pour pêcher, ce qui est plus conforme, il faut l'avouer, à ses habitudes alimentaires.


55 – Décollage immédiat


56 – Acte II


57 – Plaisirs de la pêche


Sensiblement plus petite, l'aigrette garzette est également plus abondante.
Omniprésente, elle ne manque jamais de manifester ce qu'il faut bien considérer comme de la mauvaise humeur par des « aarrkh », généralement proférés à l'encontre d'un congénère mais aussi lorsqu'elle arrive, pourtant seule sur le plan d'eau.
On l'observe souvent à la pêche ou en vol, mais s'il est un rituel à ne pas manquer, c'est bien celui de sa toilette.


58 – Concentration


59 – Capture de ver


60 – Ton sur ton


Elle choisit tout d'abord un perchoir.
Car si elle pêche dans l'eau, elle se met au sec pour entretenir son plumage.
Après une séance d'observation, vérifiant si aucun prédateur ne rôde, elle étire ses plumes et les lisse minutieusement du bec, de la base jusqu'à l'extrémité.
Tout y passe : les ailes, la poitrine, le bas du dos sont passés en revue.
Vient ensuite une phase de grattage, car elle avait négligé la tête.
Patiente, elle peut aisément consacrer trois quarts d'heure à cette tâche.
Et, enfin, elle se livre à une opération de décontraction musculaire dans une posture toujours renouvelée : les ailes a demi relevées, elle tend son cou, qu'elle à long, et pointe le bec vers l'onde ou vers le sol.



61 - Etirements



C'est en observant ce joli manège que j'ai eu, un jour, la surprise de voir surgir une horde de 14 sangliers traversant le plan d'eau.
Qu'a dit l'aigrette ?
« Aarrkh » bien sûr !
Et elle s'est envolée.


62 – Surprise !


gjacobs

Oh, excellente la dernière!

Le festival d'aigrette est un délice: déjà un bel oiseau en soi, mais superbement capté!

Gauthier

quechouan

Bonjour,

Merci pour les hérons, surtout la 52: c'est toujours un plaisir!
Mais ton fil est encore plus plaisant à suivre grâce à ta prose: cela donne beaucoup de caractère à ton travail et tes créations
Encore! A quand la suite?
Les 7 vies du héron
http://7livesheron.net/

Mex

 La beauté du ciel et dans les étoiles, et celle des oiseaux dans leurs plumages....la linotte et bien d'autre me font craquer! 
on dit aussi que la réussite est l'insolence d'un jour! mais pas pour toi Roland...
Amicalement
__________

jean mi

g-birba-93

Bien souvent, nous passons de fil en fil et c'est ainsi qu'ont passons par dessus d'un fil intéressant
sans arrêter, c'est le cas de celui-ci.
Une très belle série d'images avec une diversité d'oiseaux.
Netteté, couleur, cadrage et saturation me vont.

Amicalement, G-Birba.

GROSBEC

#43
Bonsoir à vous tous,

Pardon pour ce retard dans la mise à jour.
Il y a tant de choses à dire à propos du Teich...
Merci encore pour vos visites et ces commentaires sympas.

Amitiés,

Patrick

Ne quittons pas trop vite les ardéidés car notre ami le héron cendré mérite bien quelques instants de plus.
Nicheur au Teich, nous le voyons cependant toute l'année. Souvent, il est à la pêche, ou, en d'autres occasions, nous permet d'assister à sa toilette.
Il arrive qu'il nous parle.
Mais si ! J'en ai la preuve.
Si la température augmente, il fait de son mieux pour se ventiler, à tel point qu'il joue, du moins en apparence, à l'exhibitionniste.


63 – Pas mal pour faire mon nid...


64 – Où es-tu poisson ?


65 – Bien sûr, il parle !


66 – Un oiseau d'envergure


67 – Réduisons la voilure


68 – Exhibitionniste aux heures chaudes


Un petit héron à la tête un peu grosse, au bec fort, occupe le devant de la scène à partir du mois d'août.
Il est un peu bossu, et c'est lui que Paul Géroudet appelait le corbeau de nuit.
Son cri ressemble à un jappement et n'a rien d'effrayant.
De mœurs plus nocturnes ou crépusculaires que diurnes, il épate cependant la galerie à la fin de l'été à la fin de l'automne.
Souvent caché dans la ripisylve, il anime le spectacle quand les jeunes de l'année, déjà grands, peuvent l'accompagner à la pêche. Ce ne sont donc plus des juvéniles mais des immatures.
Ceux-là peuvent provoquer, pour certains, des confusions avec le butor étoilé qui est pourtant bien plus grand et a des mœurs très différentes.
Un an plus tard, les jeunes n'ont pas encore atteint leur maturité sexuelle et présentent un plumage que l'on peut qualifier d'intermédiaire.
Migrateur, le bihoreau gris passe l'hiver au Teich dont il est souvent une des stars. Il prolonge son séjour d'autant plus volontiers que l'hiver est doux.
On y a vu un groupe d'une vingtaine d'individus.

69 – Auprès de mon chêne...


70 – Vol de nuit


71 – Un enfant du printemps


72 – Il apprend à pêcher


73 – Le frère aîné


74 – En compagnie d'un adulte


jmsoulier

Bonjour Patrick,
De jolies maj et un bien bel aperçu de ce qu'il est possible de voir et photographier au Teich. Quelques préférences avec les images de grande aigrette, de sangliers notamment.  uy8 uy8 uy8
Amicalement  JM

gjacobs

Excellente, la 66!

Les deux dernières sont superbes!

Gauthier

GROSBEC

Bonjour à vous tous,

C'est l'heure du bouquet final !
Celle d'aller rendre visite aux migrateurs qui sont arrivés...au Teich.
A très bientôt.

Amitiés,

Patrick

Il est temps de clore ce fil.
Pour faire une rapide transition, je place une autre image de la linotte mélodieuse avec une dédicace à un ami qui se reconnaitra.


75 – Linotte mélodieuse


Ensuite, je vous propose un petit panorama en images.
Quelques-unes des espèces que l'on peut voir au Teich.
Vous noterez que les observatoires ont été conçus de mains de Maîtres  sur cette réserve, également accueillante pour les photographes.
En rentrant chez vous, vous verrez, si vous étiez là où il faut, au moment opportun, que votre histogramme est parfait.
Merci, Messieurs ! Je le dis d'autant plus fort que c'est loin d'être le cas partout.
Le Teich accueille généreusement les photographes mais aussi le grand public (qui n'est pas toujours à la hauteur, mais parfois si) et fait également  œuvre pédagogique en guidant les enfants.
Ils sont souvent turbulents, bruyants et trop nombreux, mais, parfois la chance nous est offerte de croiser l'un d'entre eux, seul et sage, les cheveux blonds, les yeux bleus, visiblement passionné.
On peut tranquillement lui parler d'un oiseau, voire le lui montrer de plus près à l'arrière du boitier.
Cet enfant est un futur ami des oiseaux, et il est bien de le prendre par la main pour nourrir sa passion.
Sans citer de noms, je peux affirmer que, dans cette équipe, il est de brillants pédagogues qui ont non seulement des connaissances inépuisables, mais encore un sens de la transmission des savoirs que je ne saurais qualifier que de brillant.
La fin de ce fil approche car je ne voudrais pas vous lasser.
Plutôt que d'autres présentations que vous pourrez retrouver par ailleurs si tel est votre bon plaisir, je vous présente quelques espèces différentes, avec quelques images.
Car, ce sera ma conclusion, il y a, au Teich, toujours un oiseau.
Pour ceux qui les aiment.


76 – Avocettes élégantes


77 – Barge à queue noire


78 – Bécasseau cocorli


79 – Bécasseau minute


80 – Bécassine à la toilette


81 – Busard des roseaux


82 – Envol de buse variable


83 – Tadornes de Belon


84 – Chevalier aboyeur


85 – Chevalier arlequin


86 – La Cigogne construit son nid


87 – Courlis corlieu


88 – Fuligule milouin


89 – Grand Cormoran (plumage nuptial)


90 – Grèbe à cou noir


91 – Harle bièvre


92 – Phalarope à bec large


93 – Râle d'eau


94 – Et la célèbre Martine


Roland RIPOLL

Salut Patrick !

Tu fais très fort avec ces dernières images ! Quelle qualité et quelle diversité ! Et merci pour la dédicace...
"être simple pour être vrai"

caty

tout est magnifiquement choisi !... uy8  tu as une belle photothèque...!   ))))

merci pour le partage...en tout cas tu es un bon ambassadeur de la réserve ... uy8

Nous y avons fait un tour la semaine dernière...et les premières gorges bleues étaient arrivées..mais cachées car le temps était gris !...nous avons entendu le coucou ..mais pas vu ..
... JE SUIS CHARLIE ...

gjacobs

Très bel épilogue! La bécassine à la toilette est tout simplement sublime!

Gauthier