Matos pour bivouaquer cet été

Démarré par Borax, 08 Juillet 2012, 02:32:42

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clm

A plus de 2500m d'altitude au moins un -2°c confort et plus si mauvais temps. Il se peut parfois qu'en marchant tu doives camper à plus de 3000m ...
Si beau temps une couverture de survie et le sac de couchage synthétique déperlant suffit bien souvent.

Pour la température des sac il y a eu des nouvelles normes et le mieux c'est de voir les sites des constructeurs.
Ame futte ji katamaru | Arashi no mae no shizukesa
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jjp1954

Hello
Je découvre ton fil et j'avoue ne pas avoir lu tous les posts...
Pour ma part, 1 gourde de 1.5L et 1 thermo de 1.5L (eau chaude pour café ou thé).
Pas de sursac; je transvase le contenu du sac à dos dans un sac poubelle pour protéger de l'humidité de la nuit, et place le bas du duvet dans le sac à dos...
L'important est de bien choisir son "bivouac" (eau/humidité, vents/brises)...
Côté orientation, carte IGN + boussole + altimètre "manuel" toujours en fonction puisque sans pile...
Côté pharmacie, tout dépend si tu es seul ou pas. De toute façon pour 48h, le minimum !
Jean-Jacques

Jacques2

Citation de: jjp1954 le 23 Juillet 2012, 12:09:49
Côté pharmacie, tout dépend si tu es seul ou pas. De toute façon pour 48h, le minimum !

Hélas pour moi, même en sortie photo à la demi-journée, la boîte de pansements est devenue obligatoire : je suis artificiellement hémophile pour le restant de mes jours. Le tripode Gitzo qui me pince 3 cm² de peau de la main, et du sang partout, partout, partout pendant 50 minutes. Je ne me reconnais pas : avant, je refermais et cicatrisais les blessures très vite.

Il y a des hémophilies modérées qu'on ne détecte que parfois tard : 16 ans pour mon fils (facteur 8, hérédité par les femmes).
Enfin l'alimentation a une influence certaine sur la vitesse de coagulation. Les légumes avec vitamine K aident à la fermeture rapide des saignements, le chou par exemple.

Et puis le sang sur des vêtements coûteux, voire sur le duvet encore plus coûteux, ça n'est pas du meilleur effet. Très difficile à nettoyer.

Jacques2

#53
Citation de: Jacques2 le 21 Juillet 2012, 10:32:50


Oui, ces deux pélerines Quechua d'il y a quelques années, l'une en tissu fin olive ou bleu (mais noir cette année), l'autre en ripstop rouge nettement plus fort et plus déperlant, ont bien la même coupe, à très peu près (longueur des manches : plus longues sur la verte, plus courtes sur la rouge).
Les remèdes sont donc les mêmes pour adapter la coupe en plus hivernal : col et capuchon trop étroits, insérer une pièce en trapèze aplati ; capuchon trop court, insérer un triangle curviligne ; entrées de manche un peu étroites.
Détails du remontage .
Ces modifications élargissent le départ de la bosse pour sac à dos, et la rendent plus utilisable.

Pour la durée de l'imperméabilité, je confirme que le sirop de silicone fait des merveilles sur ce tissu fin.
Or comme c'est une pièce essentielle pour la sécurité, le confort et l'endurance du randonneur en montagne...

Vérification plus poussée des diverses versions :
Une version encore antérieure, livrée bleue, avait des moignons de manches plus courts, mais une plus grande largeur de corps. Cela rend plus aisé de retirer ses bras des manches et de les y remettre, et rend plus aisées les manoeuvres de sac à dos sous la cape, mais présente davantage de prise au vent en montagne. Bon, ça y est, je viens de démonter son cou et son capuchon : à 42 cm de tour de cou, c'est beaucoup trop étroit pour usage général. Ça n'avait jamais donné satisfaction. Les ponchos militaires ont un diamètre de cou et de capuchon tout à fait respectable, eux.

Hé bien je m'étais fait ch... comme un cosaque pour séparer entièrement le capuchon de la pélerine bleue, y compris aux extrémités : je n'ai pas encore retrouvé mes découvits, le déménagement est encore loin d'être totalement digéré, et au cutter le rendement est amoindri.
Tout cela pour découvrir qu'une fois les plis de bosse largués, il suffit d'insérer sur l'arrière du capuchon un triangle assez large pour qu'il n'y ait plus besoin de la base trapèze qu'il avait été nécessaire d'insérer avec la pélerine rouge Forclaz 1500 air. Plein de travail inutile...
Pas de photo : la finition du capuchon est encore inachevée, et bleu marine sur bleu marine, les détails vont manquer. J'ajouterai la photo ultérieurement.
Juste pour dire que pour usage estival, quand il n'y a pas besoin d'abriter un gros capuchon de doudoune, hé bien le travail final est trois fois moins gros que ce que j'avais fait là en 2010.
J'en tirerai profit pour le chantier suivant : la pélerine verte qui figure sur la photo.
Un autre avantage d'avoir élargi l'arrière du col : meilleure aération de la zone du cou qui profite alors de l'espace vers le sac à dos, transpiration amoindrie et son évaporation est plus facile.

Voilà les photos :

Il suffit de découdre 38 cm environ, juste assez pour larguer tous les plis de bosse :


Voici de profil : environ 25 cm d'excédent de largeur de bosse étaient pincés pour accommoder le capuchon trop étroit.


Et la quasi-totalité de la couture médiane du capuchon est larguée sauf quelques centimètres en haut.


A suivre avec le triangle isocèle rajouté en arrière de capuchon.


Reprise du chantier en octobre après une très longue interruption.
En vert :

La pièce découpée pour l'arrière du capuchon, environ 22 cm sur 50 cm.



Après assemblage, et avant siliconage :


La qualité, la précision de ce remontage sont douteuses, et il faudra force silicone pour rétablir l'étanche des coutures.

En bleu :





Bien meilleure ventilation du cou. On peut capeler et décapeler la pélerine en laissant le zip fermé jusqu'en haut, sans autre manip. Les capuchons sont beaucoup plus enveloppant ainsi.

Jacques2

#54
Citation de: Chris74 le 23 Juillet 2012, 09:37:11
Fais gaffe aux températures des sacs de couchage, il y a une norme (EN 13537) et elle change beaucoup le résultat : ex j'utilise un valandre swing 900 pour bivouac d'une à 2 nuits à 2000/2500 m dans le massif du Mont-Blanc de mai à octobre, le sac est normé à -7° (impec), chez le vieux il est dans la catégorie -10/-15  (...) sinon je rajoute une grosse doudoune millet en plume de canard  et tente t2 ultralight D4 pour moi,  prendre un gros sac à dos (70l) (18kg dans le sac !) , pense aussi à faire une checklist du matériel à emporter, une fois j'avais oublié la tente, lol...

Pour cette gamme de températures, demi-saison en moyenne montagne, voir la promo d'Expe :
http://www.expe.fr/sac-de-couchage-natural-1000-p67.html?ref=0306
Cela me semble valide aussi pour les hauts plateaux du Vercors en mars, mais pas à Noël où l'on peut avoir du -25°C.

Charité bien ordonnée : j'ai passé ma commande avant de vous communiquer l'adresse.

En revanche le sursac vendu par le même vendeur est trop étroit, il lui manque plus de 20 cm de circonférence transversale.

J'ai pu tester avec ma fille la combinaison hamac + tarp avec des orages en août. C'était bon mais dans ces taillis il a fallu chercher quelque temps avant de trouver les arbres convenables, et sans buissons de houx en dessous. Non, pas de photos du bivouac, ni du pyjama spécial de la vieille chienne, dommage...

Ajout du 13 septembre : bien reçu le Warmth 10000. Fabrication polonaise, un loft impressionnant, de 16 à 20 cm selon l'endroit. Une largeur qui permet de garder la doudoune dedans, voire le pied d'éléphant si les conditions dépassent de beaucoup la capacité de ce duvet. Comparé à mon duvet de montagne de novembre 1968, il est impressionnant, pour environ 150 g de plus, 2,5 fois plus de volume à vide. Les tissus sont plus légers, de nos jours.
Seul le Nordisk Gormsson XP le dépasse légèrement en loft, pour un poids de plus du double. Mais le Gormsson à garnissage synthétique (-21°C en limite de confort, -44°C en survie) est bâti en tissus bien plus rustiques à l'usage : enduit imper dessous, et à la tête et au pied, et il n'est pas idiot de l'utiliser sans sursac. A environ 3700 g le Gormsson n'est transportable qu'en pulka, pas dans le dos. A environ 1420 g le duvet Warmth 1000 rentre dans un sac à dos sans l'occuper en entier. Stockés décompressés, les deux occupent chacun un sac d'environ 120 litres.

14 septembre, le diable est dans les détails...
Le curseur se coince en haut. Vilaine histoire qui revient en tête, d'une section entière égorgée facilement : leurs ouvertures de sacs de couchages étaient bloquées par le gel. Peut-être pas besoin de le renvoyer en garantie chez Warmth : de la graisse propre au téflon appliquée avec une minutie d'horloger sur le haut du zip résout la plus grande partie de l'incident (15 septembre : on peut considérer l'incident comme entièrement réglé ; cette graisse au téflon fait merveille ; je l'avais achetée pour les engrenages de monture d'astronomie).
Détails diaboliques aussi dans le cordon élastique de collerette qui a des difficultés à revenir.

20 septembre : de toutes façons la promo est terminée, le prix est remonté à 319 roros. J'ai eu une sacrée bonne fortune.

Borax

#55
Ouf. Retour ce jour des Alpes  rytyt. Malheureusement le temps n'a pas été top tout le temps et je n'ai pas pu sortir en bivouac aussi souvent que je l'aurai souhaité. Au final, j'ai opté pour une tente Big Agnes UL2, un matelas ThermaRest Z-lite et un sac Yeti GTII 600.

La tente se monte très simplement, est autoporteuse. La condensation demeure relativement éloignée grâce à sa double paroi. Elle isole un peu (moustiquaire plus limitée que sur d'autres modèles) et tient bien au vent mais clairement ce n'est pas une force. La matériau de la toile vise plus à la légèreté qu'à la résistance à tout prix. Mais ce modèle à peine plus cher, à peine plus lourd que le modèle 1 personne offre à peu de frais un vrai espace intérieur pour le campeur, son sac etc...
Le matelas isole très bien du sol froid pour un poids plume.
Le duvet est donné pour une temp de confort de -5°C. Et bien il a fait frais la nuit de jeudi au col d'arsine (un bon <0°C avec un vent très frais et bien présent à l'extérieur de la tente malgré un bon 20°C dans la vallée le lendemain). Il a fait bien froid dans la tente mais beaucoup moins dans le duvet, bien au chaud avec la cagoule et le tour de cou serrés pour ne pas laisser passer l'air froid. Les parties du corps qui de temps en temps reposaient sur le sol et non sur le matelas sentaient de suite la différence ! Ce duvet est vraiment large et on y tient largement avec des vêtements si nécessaire. Il rentre dans un sac de compression qui ramène son volume dans le sac à environ 5L. (je doute qu'on puisse alors compresser beaucoup plus).

Pour le reste, et bien j'ai apprécié les plat appertisés mangés froid le soir (j'ai vraiment pas été convaincu par les systèmes auto chauffants à bas de réaction chimiques), les Grany au matin et en casse croute et la gourde équipée d'un filtre qui offre dans ces conditions une quantité d'eau consommable quasi illimitée. Il me reste quelques stocks de nourriture sur les bras non consommé si ça en tente quelques uns ! :mrgreen:

Jacques2

#56
Citation de: Jacques2 le 12 Juillet 2012, 22:52:07
Question pélerine de pluie et mauvais temps, montagne.
...
Expe semble bien avoir, trois fois moins cher :
http://www.expe.fr/poncho-trekker-p1632.html
Promo -24% jusqu'au 15 octobre. Foncez, ceux qui ont à être surpris par le mauvais temps en montagne.

Une manip que je n'ai pas encore réalisée, pour donner de la polyvalence à des pélerines qui normalement ne font qu'une seule chose, mais bien :
coudre une petite boucle  sur chaque coin devant, légèrement en retrait pour éviter qu'elle s'accroche dans de la végétation. Ajouter une ou mieux deux autres boucles semblables derrière. Et voilà ! Vous avez maintenant de quoi fixer votre pélerine par des sardines au sol, pour finir de refermer un tarp, ou une entrée de tente

Exécution : deux pélerines à bosse D4, à bas fort évasés, montées en tortue.


Manque de hauteur au sol aux extrémités. Il faudra insérer des anneaux de cordelette entre les boucles en bas des pélerines, et les sardines.

Jacques2

#57
Citation de: Jacques2 le 21 Septembre 2012, 15:14:38
Citation de: Jacques2 le 12 Juillet 2012, 22:52:07
Question pélerine de pluie et mauvais temps, montagne.
...
Expe semble bien avoir, trois fois moins cher :
http://www.expe.fr/poncho-trekker-p1632.html
Promo -24% jusqu'au 15 octobre. Foncez, ceux qui ont à être surpris par le mauvais temps en montagne.
Pendant qu'il vous reste encore 48 heures pour commander vous aussi éventuellement, il reste à faire un premier retour sur cette cape à bosse Ferrino.
J'attendais d'avoir réassemblé les deux pélerines Quechua D4 premier prix, après élargissement du capuchon et du départ de bosse, afin de comparer les deux fabrications.

Ferrino : bien moins large devant, bien moindre prise au vent, c'est assez proche de la protection d'un manteau de chasse, avec la bosse de sac en plus. Bosse moyennement individualisée, assez large pour un sac d'alpinisme, pas assez large pour un matelas de 50 cm roulé sur le sommet du sac. Tissu ripstop aluminisé, annoncé à 2000 mm Schmerber. Visière sur le haut de capuche, aérations devant la poitrine, plus des oeillets sous les aisselles. Il est plus délicat de retirer les bras de la cape, puis les bretelles du sac à dos, pour fouiller dans le sac abrité de la pluie. Mais c'est encore possible.
De loin la plus typée montagne des capes à bosse que j'ai vues.

Quechua : corps beaucoup plus large, bras courts. Tissu simple non ripstop pour les légères, rouge ripstop pour la plus lourde (Forclaz 1500 Air), retirée du marché en 2010. L'imperméabilité de départ est réputée très insuffisante pour les modèles légers, mais un bon siliconage transfigure ce tissu. Pas d'aérations expresses, mais la coupe est large, et le bas du corps est donc largement ventilé. Coupe de départ peu adaptée à la vraie montagne par l'étroitesse du col, du capuchon et des manches. Il a fallu de la chirurgie pour corriger cela.
Designers débutants.

Je réitère mon avis : ceux qui ont à être surpris par le mauvais temps en montagne, foncez prendre la Ferrino.

Et voici les photos pour comparer de visu :




Jacques2

#58
Citation de: Jacques2 le 08 Juillet 2012, 15:45:18
Citation de: Borax le 08 Juillet 2012, 02:32:42
j'envisage de profiter cet été de quelques nuits en montagne, à la belle étoile. Il ne s'agit pas de partir en hiver, mais bien à la fin de l'été, à des altitudes vers 2000 à 2500 m. Ce fil s'adresse donc particulièrement à ceux qui pratiquent ce genre d'activité.

Quel genre d'équipement utilisez vous là haut, quel est le plus pratique ? Comme abris: Sursac, tente monoplace, tarp...? ou rien: dodo à la belle étoile, sac "tout compris" façon Decat Sleeping bed (au passage, quelle temp de confort pour cette période de l'année ?)...? Pour la nourriture: barre lyophilisée, popote et réchaud...? Pour la toilette... l'eau du ruisseau (brrr), lingettes spécifiques, rien...?
Si tu prends chez D4 une tente T2 Ultralight Pro, et que tu n'emmènes que le toit, sans la tente intérieure, tu seras déjà proche de ce qu'il faut. Pas de tapis de sol, mais un bivy costaud, typiquement un militaire, et quelqu'un a cité ici un de l'AF à prix imbattable, chez Armus (par eBay). Prévois quelques sardines en cornière en sus : le vent ça existe, et ton corps qui obéit à la gravité, ça joue aussi des tours.

Il est temps que je fasse un "retex" (retour d'expérience) sur cette tente D4 Ultralight Pro. Je l'ai achetée "au réflexe" quand le magasin l'a bradée à 80 roros. Sa vente est manifestement suspendue, voire interrompue.
Bonne surprise : le poids est en dessous de l'annonce, vers 1820 g.
Elle m'a servi deux nuits en forêt. Pas la troisième car des traces fraîches de cheval sur le layon m'incitaient à me défier de la mauvaise humeur éventuelle du garde du Parc Régional (camping interdit), et je me suis replié sur un buron, à disputer mon espace avec deux rongeurs, aux moeurs nocturnes.

Donc j'étais largement abrité du vent, intenable ces jours là en espaces ouverts. Altitude 1300 m, fort modeste donc.
J'avais oublié dans le placard la feuille de "polycree" (polyéthylène haute densité) destinée à protéger le tapis de sol, j'ai donc été contraint de choisir un sol d'herbe douce en bordure du layon, au lieu de me cacher davantage en sous-bois. Dommage pour la tranquillité.

Je savais le défaut signalé par tous : il manque deux points d'ancrage latéraux, en milieu de panneau principal du double-toit. Voilà, ils sont cousus, mais faute de temps pour les étancher à la dissolution de silicone, j'y suis allé direct au mastic de silicone, et ça fait un peu cataplasme sur une robe de mariée.

Je savais que l'étanche du tapis de sol est parfois signalé comme en dessous des besoins, donc siliconage monocouche de tout le tapis de sol et de tout le double-toit. Ça prend du temps et l'aspect du neuf est définitivement perdu.

Je l'ai emportée entière car en défiance envers ma santé et ma résistance au froid (la gorge surtout), et en défiance envers des terrains hydromorphes probables.
Or (au vent près) on a eu des conditions très clémentes, et je n'ai rien testé en vrai des étanchéités finales.

Question thermicité dans ces conditions, oui elle a très bien assuré, et avec ce vent ventilant par l'arrière, aucune condensation à déplorer.

Le problème de cette tente D4 est l'épreuve de force qu'est l'enfichage de l'arceau monté, sur ses fiches de sangle de sol. Pas sûr que j'aurais gagné cette bataille en exposition à un vent de force 6, en terrain ouvert.
Remède à prévoir : scier 5 à 8 mm à chaque extrémité, pour diminuer la tension.

Les petites sardines en profil carré peuvent très bien blesser les paumes des mains si le sol résiste.
J'avais ajouté deux sardines de 23 cm, en profil d'alu en Y : défiance envers le vent et la résistance mécanique du sol.

Bilan certainement positif pour l'usage que j'en ai fait : terrain forestier doux et horizontal, bonne protection du vent. En solitaire et sans cuisine sous l'auvent.
Pas extrapolable à des conditions plus montagnardes et exposées.
Un commentaire d'un utilisateur mécontent sur le site de D4 incite à ajouter un bec de protection descendant jusqu'à tiers de hauteur à l'arrière, pour limiter les entrées de pluie et de nuage par les ventilations arrières. Ça améliorera aussi un peu l'aérodynamisme aux forts vents de l'arrière.

Jacques2

#59
Il s'agissait des pélerines à bosse, que D4 s'obstine à mal concevoir, en non-pratiquant de la rando en montagne.
Citation de: Borax le 21 Juillet 2012, 16:01:01
A la réflexion ma veste de pluie n'est pas celle ci mais un poncho Solognac. Pas forcement très différent d'ailleurs.

Revenons sur ces ponchos D4 qui changent de marque chaque année ou presque.
CitationLe tissu en est meilleur, plus résistant. Il n'est pas rectangulaire mais plus large en haut qu'en bas. Le capuchon est plus large, nettement plus correct.
Ses performances ont été transfigurées par un siliconage complet. Ainsi traité, c'est un achat à recommander chaudement, sauf que sa coupe et ses simples velcros ne conviennent guère aux conditions montagnardes exposées au grand vent (ni du reste dans les fourrés où il s'accroche partout).

Deux autres modifications pour en améliorer le service et la polyvalence. Elles consomment en tout 3 m de ruban gros-grain, aussi appelé extra-fort, par poncho.


  • Coudre à chaque coin un oeil de sangle. 45 cm de grosgrain par oeil. Ainsi en route avec du vent, vous pouvez lier entre elles l'extrémité avant et l'extrémité arrière d'un même côté par un lacet élastique. Vous limitez leur liberté et améliorez votre protection. A la pause ou au bivouac, vous avez enfin les 4 points d'attaches pour utiliser votre poncho en petite bâche à tendre (ils disent en bon franglais "tarp"). Et si vous êtes deux avec des ponchos ainsi équipés, vous pouvez vous faire un abri en A, à la façon des militaires qui assemblent deux demi-tentes par le faîte.


  • Coudre à mi hauteur sur chaque côté une boucle de ceinture. Elles vous permettent de tenir à bonne hauteur une ceinture élastique, qui diminue la prise au vent totale, et améliore la thermicité, surtout si vous progressez sur les crêtes dans un vent fort. 30 cm de grosgrain par passant.
Source en élastiques 3 mm ou mieux ici du 4 mm : Schnurhaus, par la baie.de, est à recommander, service et surtout qualité des fournitures.

Pour ne pas créer de faiblesse, notamment au raguage, les coutures ont été enduites de colle néoprène liquide sur leur face interne. Les faces externes seront traitées silicone quand ce poncho entier sera traité, un jour de beau temps. A la brillance du tissu, il est clair qu'il s'agit d'un exemplaire non encore siliconé. Le siliconage rendra le tissu plus mat et plus profondément coloré.

Résultat sur le porteur, exemplaire siliconé :

Clairement il manque bien 15 à 20 cm de "manches" ; le défaut est aggravé par la ceinture (qui ferait mieux d'être un élastique qu'une sangle). Facile à corriger, mais c'est une corvée de couture de plus.

A comparer utilement à la cape à bosse Trekker de Ferrino :


Bien que le poncho "Geologic" (Glenarm actuellement, mais c'est le même) ait gagné en polyvalence d'emploi par mes manips, pour la progression en moyenne montagne par sale temps, le Trekker demeure bien plus adapté. Là où le poncho et les (trop) larges capes à bosse D4 demeurent sans concurrence, c'est comme pipi-rooms féminins.

Jacques2

Citation de: Jacques2 le 13 Octobre 2012, 21:14:05

Question pélerine de pluie et mauvais temps, montagne.
Citation...
Chez Expe  :
http://www.expe.fr/poncho-trekker-p1632.html

Il reste à faire un premier retour sur cette cape à bosse Ferrino.

Ferrino : bien moins large devant que les modèles de D4, bien moindre prise au vent, c'est assez proche de la protection d'un manteau de chasse, avec la bosse de sac en plus. Bosse moyennement individualisée, assez large pour un sac d'alpinisme, pas assez large pour un matelas de 50 cm roulé sur le sommet du sac. Tissu ripstop aluminisé, annoncé à 2000 mm Schmerber. Visière sur le haut de capuche, aérations devant la poitrine, plus des oeillets sous les aisselles. Il est plus délicat de retirer les bras de la cape, puis les bretelles du sac à dos, pour fouiller dans le sac abrité de la pluie. Mais c'est encore possible.
De loin la plus typée montagne des capes à bosse que j'ai vues.

Je réitère mon avis : ceux qui ont à être surpris par le mauvais temps en montagne, foncez prendre la Ferrino.

Promotion à saisir chez Snowleader :
www.snowleader.com/trekker-vert.html

35 € fdp inclus France.

Jacques2

#61
Citation de: Jacques2 le 03 Novembre 2012, 14:58:33
Citation de: Jacques2 le 08 Juillet 2012, 15:45:18

Si tu prends chez D4 une tente T2 Ultralight Pro, et que tu n'emmènes que le toit, sans la tente intérieure, tu seras déjà proche de ce qu'il faut.

Il est temps que je fasse un "retex" (retour d'expérience) sur cette tente D4 Ultralight Pro. Je l'ai achetée "au réflexe" quand le magasin l'a bradée à 80 roros. Sa vente est manifestement suspendue, voire interrompue.

Le problème de cette tente D4 est l'épreuve de force qu'est l'enfichage de l'arceau monté, sur ses fiches de sangle de sol. Pas sûr que j'aurais gagné cette bataille en exposition à un vent de force 6, en terrain ouvert.
Remède à prévoir : scier 5 à 8 mm à chaque extrémité, pour diminuer la tension.

Les petites sardines en profil carré peuvent très bien blesser les paumes des mains si le sol résiste.
J'avais ajouté deux sardines de 23 cm, en profil d'alu en Y : défiance envers le vent et la résistance mécanique du sol.

Bilan certainement positif pour l'usage que j'en ai fait : terrain forestier doux et horizontal, bonne protection du vent. En solitaire et sans cuisine sous l'auvent.
Pas extrapolable à des conditions plus montagnardes et exposées.
Un commentaire d'un utilisateur mécontent sur le site de D4 incite à ajouter un bec de protection descendant jusqu'au tiers de hauteur à l'arrière, pour limiter les entrées de pluie et de nuage par les ventilations arrières. Ça améliorera aussi un peu l'aérodynamisme aux forts vents de l'arrière.


J'ai scié comme indiqué ci-dessus les extrémités de l'arceau, et à présent son montage est une tâche normale.

J'ai cousu un béquet arrière, en nylon à parachutes, non imper mais bon brise-vent, hélas en me trompant quelque peu sur les angles à respecter :



Pas eu de nouvel usage, juste cet essai de montage.
Non, la feuille de polycree sous le tapis de sol ne tiendra pas ses promesses s'il y a du vent : elle s'envolera bien avant que vous ayez pu faire un geste.

Jacques2

#62
Citation de: Jacques2 le 11 Février 2013, 21:20:05
Il s'agissait des pélerines à bosse, que D4 s'obstine à mal concevoir, en non-pratiquant de la rando en montagne.
Citation de: Borax le 21 Juillet 2012, 16:01:01
A la réflexion ma veste de pluie n'est pas celle ci mais un poncho Solognac. Pas forcement très différent d'ailleurs.

Revenons sur ces ponchos D4 qui changent de marque chaque année ou presque.

Deux autres modifications pour en améliorer le service et la polyvalence. Elles consomment en tout 3 m de ruban gros-grain, aussi appelé extra-fort, par poncho.
...
Résultat sur le porteur, exemplaire siliconé :

Clairement il manque bien 15 à 20 cm de "manches" ; le défaut est aggravé par la ceinture (qui ferait mieux d'être un élastique qu'une sangle). Facile à corriger, mais c'est une corvée de couture de plus.
Voilà, corvée presque achevée : manches faites.
Coupe de deux rectangles d'environ 74 cm x 22 cm. Ourlets, couture sur le milieu du côté. 20 à 24 g de tissu.
Fermeture par un anneau et un ruban gros-grain à nouer : 4 g.
Il restera à siliconer ces manches : le tissu est vraiment fin.
Photo suit :



La protection du porteur est sérieusement améliorée.