Quels techniques de camouflage choisir?

Démarré par tb-photographie, 05 Février 2012, 20:20:53

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tb-photographie

Bonjour j'habite dans les hauteurs des Vosges, forêt de résineux et terrains très pentus, je recherche donc une technique de camouflage adapté au terrain au relief et au contraste. J'hésite entre un filet de camouflage ou la fameuse ghillie ou bien d'autre proposition...
Pourriez vous aussi mle conseiller un produit de bonne qualité...
Pour la ghillie j'ai remarqué celle-ci : http://www.krapahute.com/tenue-ghillie-suit-anti-fire-4-pi-ces-camo-ce-8750.html
Merci pour votre aide! uy8

geai 52

Bonjour,
Je dirais que , suivant la saison  ,et le moment de la journée  ,il te faudrait plusieurs camous: exemple monsieur F Cahez  utilise uniquement un filet .
D'autres , préféreront quelque chose de plus complet  ,mais plus lourd et donc moins mobile.
En montagne, au pied d'un arbre , la tenue genre treillis ,gants ,masque devrait suffire  ,et drap blanc pour la période de neige...
Cordialement.
GC.

FOX1974

perso un filet à la Fabrice Cahez suffit amplement pour bien des cas, à condition de se fondre un peu au biotope ; la ghillie moi ça me choque, j'imagine que quand tu croises des gens avec ça sur toi tu te sens bien c..  :mrgreen:

gélinotte

Citation de: FOX1974 le 11 Février 2012, 09:45:50
perso un filet à la Fabrice Cahez suffit amplement pour bien des cas, à condition de se fondre un peu au biotope ; la ghillie moi ça me choque, j'imagine que quand tu croises des gens avec ça sur toi tu te sens bien c..  :mrgreen:
c' est un peu vrai, mais son efficacité est redoutable pas simplement par le mimétisme mais elle diminue considérablement la perception gestuel AMHA  :mrgreen:
plus je connais les hommes plus j\' aime les betes

aag78

Citation de: FOX1974 le 11 Février 2012, 09:45:50
j'imagine que quand tu croises des gens avec ça sur toi tu te sens bien c..  :mrgreen:

Oui, effectivement!
Tu leurs fait un bonjour de la main, tu rigoles un bon coup et la honte s'évapore de suite, sans effort  :mrgreen: :mrgreen:


Amicalement,
Antoine

Hitman_11

Bonsoir,
Je profite de ce fil pour poser une question qui peut vous sembler "idiote".
J'ai lu ou entendu je ne sais ou, que les animaux ne distinguais que très mal les couleurs.
Est ce exact?
Merci
@mitiées
PC-72340

Inari

Il y a avait eu un article dans chasseur d'image je crois qui montrait la vision du chevreuil en noir et blanc. D'ailleurs il existe des vêtements de chasse fluo camoufles. Après je ne pense pas que cela concerne tous les mammifères (d'ailleurs nous sommes nous même des mammifères)

Hitman_11

Justement cet article finissait en précisant que l'homme est le seul "animal" à voir les couleurs.


Citation de: Inari le 18 Février 2012, 19:57:42
Il y a avait eu un article dans chasseur d'image je crois qui montrait la vision du chevreuil en noir et blanc. D'ailleurs il existe des vêtements de chasse fluo camoufles. Après je ne pense pas que cela concerne tous les mammifères (d'ailleurs nous sommes nous même des mammifères)
@mitiées
PC-72340

-Eric-

Citation de: Hitman_11 le 18 Février 2012, 20:17:46
Justement cet article finissait en précisant que l'homme est le seul "animal" à voir les couleurs.

Oui mais c'est bon aussi que les humains ne te voient pas quand tu es en planque.
"La vie, c'est le truc qui passe pendant qu'on multiplie les projets." John Lennon

Jacques2

#9
Citation de: Hitman_11 le 18 Février 2012, 19:44:52
Bonsoir,
Je profite de ce fil pour poser une question qui peut vous sembler "idiote".
J'ai lu ou entendu je ne sais ou, que les animaux ne distinguais que très mal les couleurs.
Est ce exact?
Merci


Seule notre branche de singes de l'ancien Monde a développé une troisième opsine pour la vision diurne. Âge de la mutation : entre 40 et 25 millions d'années.
Nous sommes donc totalement spécialisés pour la vision diurne. En Europe seul les magots de Gibraltar partagent notre vision colorée, diurne.
Notre branche de primates s'est séparée des rongeurs vers 75-85 millions d'années. Cette branche commune (Euarchontoglires) s'est séparée des autres mammifères euthériens (Laurasiatheria) vers 90-95 millions d'années, au Crétacé Supérieur, donc.
Aussi bien les carnivoria que les cétartiodactyles qui forment l'essentiel de ton gibier photographique en Europe, sont des laurasithériens.

Les oiseaux (et tous les reptiles) se sont séparés de nos propres ancêtres vers 306 millions d'années, au Carbonifère. Les oiseaux diurnes sont majoritairement munis de quatre opsines, et ont donc une vision beaucoup plus finement colorée que la nôtre. L'organisation neurologique de leur système visuel est extrêmement différente de la nôtre, et unique dans la zoologie. Ils n'ont aucun cortex visuel contrairement à nous, mais des noyaux gris centraux hyper-développés comme nulle part ailleurs que chez les aviens.
Il nous est extrêmement difficile de se faire une idée du monde sensoriel des oiseaux.

Hitman_11

Merci, pour ta réponse.
En fait l'origine de ma question est que en parcourant un peu ce fil, et et me remémorant cet article, je me demandais s'il était bien nécessaire d'utiliser des accessoires de camouflage si élaborés.



Citation de: Jacques2 le 18 Février 2012, 21:44:27
Citation de: Hitman_11 le 18 Février 2012, 19:44:52
Bonsoir,
Je profite de ce fil pour poser une question qui peut vous sembler "idiote".
J'ai lu ou entendu je ne sais ou, que les animaux ne distinguais que très mal les couleurs.
Est ce exact?
Merci


Seule notre branche de singes de l'ancien Monde a développé une troisième opsine pour la vision diurne. Âge de la mutation : entre 40 et 25 millions d'années.
Nous sommes donc totalement spécialisés pour la vision diurne. En Europe seul les magots de Gibraltar partagent notre vision colorée, diurne.
Notre branche de primates s'est séparée des rongeurs vers 75-85 millions d'années. Cette branche commune (Euarchontoglires) s'est séparée des autres mammifères euthériens (Laurasiatheria) vers 90-95 millions d'années, au Crétacé Supérieur, donc.
Aussi bien les carnivoria que les cétartiodactyles qui forment l'essentiel de ton gibier photographique en Europe, sont des laurasithériens.

Les oiseaux (et tous les reptiles) se sont séparés de nos propres ancêtres vers 306 millions d'années, au Carbonifère. Les oiseaux diurnes sont majoritairement munis de quatre opsines, et ont donc une vision beaucoup plus finement colorée que la nôtre. L'organisation neurologique de leur système visuel est extrêmement différente de la nôtre, et unique dans la zoologie. Ils n'ont aucun cortex visuel contrairement à nous, mais des noyaux gris centraux hyper-développés comme nulle part ailleurs que chez les aviens.
Il nous est extrêmement difficile de se faire une idée du monde sensoriel des oiseaux.
@mitiées
PC-72340

ROMU

Très intéressant Jacques2, c est l explication scientifique de mes expériences sur le terrain. Merci .
-------------------Un regard sur la nature avec un oeil dans le viseur-----------------
notre site: www.regardsnumeriques.fr
mon blog: haute marne pixels

Jacques2

#12
J'insiste encore une fois, LE livre à se faire offrir quand on est naturaliste amateur, ou à offrir traitreusement à ses enfants adolescents, est l'ouvrage de Richard Dawkins : "Il était une fois nos ancêtres - Une histoire de l'évolution".
La forme littéraire peut surprendre : à l'imitation des Contes de Cantorbury, un rendez-vous de pélerins, mais à rebrousse-temps.
L'ouvrage est tellement riche que j'ai été incapable d'en faire un compte-rendu. Voici celui de l'AFIS :
CitationN'ayons pas peur des superlatifs : « Il était une fois nos ancêtres » de Richard Dawkins est une œuvre magistrale. Elle nous propose de remonter le cours de l'histoire de la vie sur notre planète sur quatre milliards d'années en l'espace de huit cent pages. Ce livre est tellement énorme, dans tous les sens du terme, qu'en rendre compte est une tâche périlleuse.

Trois piliers pour un monument

Pour comprendre le défi relevé par Richard Dawkins en réalisant cet ouvrage, il faut d'abord bien avoir à l'esprit quelques points incontournables de la connaissance sur le vivant que ceux qui sont déjà familiers avec la classification phylogénétique du vivant me pardonneront de rappeler.

Le premier est que si nous prenons deux organismes vivants quelconques (disons un hippopotame et un pin maritime) nous pouvons affirmer qu'ils ont un ancêtre commun (pour l'exemple choisi, leur premier ancêtre commun vivait il y a environ 1 300 millions d'années).

Le second est que nous et tous les organismes vivants qui nous sont contemporains avons tous bénéficié de la même durée d'évolution depuis que leur ancêtre commun unique a vécu, il y a quelques trois milliards d'années : il faut donc se sortir de la tête toutes les « échelles de l'évolution », « chaînons manquants » et autres « fossiles vivants » qui ont pu être enseignés aux plus anciens d'entre nous et viennent encore régulièrement polluer l'information scientifique si ce n'est l'enseignement des sciences.

Enfin il faut comprendre le concept d'ancêtre : la comparaison des différentes espèces entre elles suivant le principe « qui ressemble à qui », en mobilisant l'anatomie comparée, l'embryologie et maintenant la biologie moléculaire est l'objet ce qu'on appelle la phylogénie ; la mise en lumière des homologies permet de caractériser l'ancêtre hypothétique, « hypothétique » non que l'existence de cet ancêtre soit incertaine mais que cet ancêtre a disparu il y a bien longtemps et que nous ne le connaîtrons pas : tout au plus pourrons-nous donner ses caractéristiques et suggérer à qui il n'est pas improbable qu'il ressemble.

Et les fossiles, me direz-vous ? Ôtons-nous de la tête une fois pour toutes que les fossiles sont de bons candidats à ce statut d'ancêtre : ils sont pris en considération ni plus ni moins suivant les mêmes principes que les espèces vivantes, quoiqu'avec évidemment davantage de difficultés, et permettent ainsi de compléter l'arbre du vivant de branches aujourd'hui disparues, en même temps qu'ils contribuent à l'exercice de la datation des événements ; pour ce dernier aspect, la biologie moléculaire, par les « horloges moléculaires » (raisonnements fondés sur la vitesse des dérives génétiques), est venue récemment appuyer le jalonnement « temps » des arbres phylogénétiques.

Nous voilà donc équipés pour le voyage à remonter le temps auquel nous invite Richard Dawkins.

En remontant le temps jusqu'à l'aube de l'évolution

La trame générale de ce livre est de mettre sur la même ligne de départ d'une grande randonnée l'ensemble des espèces vivantes à ce jour et de leur faire remonter les branches de l'arbre du vivant à la recherche de leurs ancêtres, et ce à la même vitesse ; nous prendrons, en ce qui nous concerne, le départ de ce périple avec nos congénères humains et la troupe ainsi constituée grossira à mesure qu'à chaque nœud de l'évolution nous retrouverons des cousins, de plus en plus éloignés, qui réalisent le même périple à la recherche, à l'aube de l'évolution, de notre ancêtre commun à tous.

Nous commençons ce voyage seuls. Quand le compteur de temps indique 10.000 ans nous sommes à l'âge des premiers agriculteurs, puis nous traversons les époques de l'Homme de Cromagnon ( 40 000 ans) , des Homo sapiens archaïques (quelques centaines de milliers d'années), d'Homo ergaster (1,5 million d'années), d'Homo habilis (2 millions d'années)... Le compteur indique environ 6 millions d'années lorsque nous rencontrons nos premiers cousins survivants, remontant eux aussi, à la même vitesse que nous, leur propre branche de l'arbre du vivant ; c'est le rendez-vous n°1, celui avec l'ancêtre commun à l'espèce humaine, aux chimpanzés et aux bonobos (eux-mêmes voyageaient ensemble depuis 4 millions d'années déjà puisque leurs branches se sont séparées il y a 2 millions d'années) ; en parcourant un million d'années de plus notre troupe rejoint ses cousins Gorilles (rendez-vous n°2) ; nous n'avons alors réalisé que la moitié du chemin qui nous mène à l'ancêtre commun que nous (humains, chimpanzés, bonobos, gorilles) partageons avec les orang-outangs puisque cette rencontre (rendez-vous n°3) se situe il y a 14 millions d'années.

Des rendez-vous comme ceux-ci il y en aura trente-neuf ; nous passerons sans encombre la « limite Cétacé-Tertiaire » (il y a 65 millions d'années) marquant la fin du règne des dinosaures, juste avant de retrouver la cohorte des rongeurs (rendez-vous n°10, à 75 millions d'années) puis celle, innombrable, des insectes, mollusques et autres protostomiens au rendez-vous n°26, il y a 590 millions d'années ; nous découvrirons, avec les éponges, les derniers animaux de notre périple au rendez-vous n°31, puis les derniers eucaryotes au n°37 avant de pénétrer, après le grand rendez-vous historique marquant la rencontre entre la cellule et la bactérie, il y a peut-être deux milliards d'années, le monde fascinant des archées et des bactéries.
...

Note de lecture complète à http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article963

De mon vivant j'ai vu la paléontologie et la systématique remaniées de fond en comble par les progrès de la génétique moléculaire. Et ce n'est pas fini...

En revanche, pour l'anatomie comparée des systèmes nerveux centraux, mes sources sont d'une part une anatomie des cordés, d'autre part un de mes traités de neuro-anatomie pour études médicales. Je n'ai pas abordé les questions de câblage rétinien, qui nous ont été expliqués dans les compléments de biologie durant la Licence de Psycho. Je n'ai du reste pas d'infos sur les câblages rétiniens ni même thalamiques des oiseaux.

Ain-Naas

Bonjoure tousse
je croire ton livre Jacques2 il va etre tres interesante et je va demander a le trouver. tu peu me donner son pris?
apres de ce que je lire dans cete paje je rigoule un peu car le plousse importante du camouflage ci de bien counetre ton animal et son place il vivre.
ci tres rare je prendre un filet et je faire ca plousse pour le place qui y a le touriste et que je veus pas il me voire que pour le animal je viend voire.

bone journet

Far!d
"J'aime bien faire de la photo, mais j'aime encore plus regarder les animaux sans leur faire peur. Et si je ne peux pas faire de la photo sans ça, alors je n'en fais pas et je ne vais même pas voir les animaux" corrigé par mon ami Vianney.

revel

j'ai lu plus haut que les chasseurs portaient des vetements FLUO camouflés.....il fallait preciser qu'ils ne les enfilent qu'aprés leur repas bien arrosé  fhfh fhfh
ok je  :arrow:

Jacques2

#15
@Ain-Naas : 29 euros. Robert Laffont, éditeur.

BZHades

Citation de: revel le 20 Février 2012, 08:43:44
j'ai lu plus haut que les chasseurs portaient des vetements FLUO camouflés.....il fallait preciser qu'ils ne les enfilent qu'aprés leur repas bien arrosé  fhfh fhfh
ok je  :arrow:

Pas forcément, les mammifères comme les cervidés, ne distinguent pas le rouge. Du coup, tu peux tout à fait porter un gilet rouge fluo (ce que font les chasseurs au canada par exemple), mais bariolé de stries noires pour êtres, à leurs yeux, bien camouflés.
Mais sinon, assez d'accord avec Farid, une bonne connaissance de l'animal est essentiel, et bien souvent, un camouflage succint peut suffire.
Ceci dit, pour nuancé, après avoir été au Tchad, j'ai aussi remarqué que les animaux là bas sont beaucoup moins farouches qu'en France, et sans camouflage particulier, juste en m'allongeant et restant immobiles, ils s'approchent facilement (enfin toutes proportions gardées, ça va dépendre des espèces, du sens du vent et de l'age du capitaine), du moins, beaucoup plus qu'en france.
Ã" breizh ma bro

https://thetaimages.fr