Le Voyage :
Jour 2 (02/05/2008).
Réveil pas trop tôt, petit déjeuner (enfin pas si petit que ça
) vers 8h30, on jette un coup d’œil dehors, le temps s’annonce pas mal pour notre petite virée, on remonte préparer le matos (pas le moment d’oublier le 500
) et direction
Ulva-ferry notre point de départ pour Stafffa et Lunga.
En fait Ulva-ferry n'est qu'un embarcadère (et quelque bâtiments) qui a pour principal but de permettre à un ferry (en fait un bac à fond plat) de faire la navette entre l'ile de Mull et l'ile d'Ulva (située à à peine 200m).
Arrivés un peu tôt, nous cherchons, un peu dubitatif il faut bien le dire, le point de rendez-vous de "turus mara" (l'organisateur de la visite des iles).
En attendant l'heure du RDV (10h30), on se promène un peu :observation d'un trio de buses en train de s'houspiller, de quelques corneilles mantelées, d'un héron qui nous fait le plaisir de pécher devant nous, d'un pouillot peu farouche, de bergeronnettes grises, d'alouettes, d'un troglodyte, de vaches "poilues" et bien sur de moutons et de quelques marcheurs qui vont exercer leur art sur l'ile d'Ulva.
D'autres personnes faisant "l'excursion" avec nous commencent à arriver (ouf, on ne s'est pas trompé d'endroit) : une famille hollandaise, un couple d'allemand quelques britanniques, nous engageons la conversation sans problème (malgré notre anglais un peu hésitant). Vers 10h30 arrivée du bateau et départ (un peu en retard) après 11h00.
La météo s'annonce excellente (c'est un point à vérifier avant de s'embarquer, si la météo n'est pas bonne, le débarquement sur les iles peut être annulé, ce qui serait
TRES dommage). Cerise sur le gâteau, une des membres de l'équipage est française.
Traversée vers staffa (rencontre de quelques oiseaux marin de loin pendant la traversée) et arrivée vers 12h30, paysage impressionnant, débarquement sur l'ile pour une heure.
Ornithologiquement (à cette époque tout au moins) l'ile est assez peu intéressante (quelque passereaux, des goélands, des cormorans) : les oiseaux marins ne sont pas encore arrivés (guillemots, pingouin, macareux) à cause d'une météo très changeante au mois d'avril (dixit les gens de turus mara).
Le paysage est assez intéressant (falaises et formations géologiques, voir photo sur le fil paysage d'ecosse). on a quand même fait quelques images d'un goéland (argenté) assez coopératif et quelques paysages.
13h45 embarquement vers l'autre ile de notre périple, une heure de traversée, on en profite pour se restaurer ( et pendant ce temps, je traduit, tant bien que mal, des noms d'oiseaux de l'anglais vers le français pour la française de l'équipage...).
Vers 14h30 on arrive vers Lunga et la avant même de d'accoster, on sait que les oiseaux sont bien la et de fait une fois accosté on s'en rend compte après 10min de marche vers une falaise : c'est une explosion de macareux. Il faut le vivre, je ne sais pas vraiment le décrire : beaucoup de piafs (encore qu’il y en a parfois encore plus), pas farouches (mais alors pas du tout : on peut s’approcher d’eux à moins d’un mètre sans problème), petits (on a beau connaitre leur taille par les bouquins, en vrai et de près, ça fait bizarre).
2 heures de bonheurs passées avec ces petites boules de plumes avec la possibilité de voir (vu la familiarité des piafs) de nombreux comportements intéressants : bécotage, creusement de terrier, engueulade, envol, atterrissage …
Le soucis pour nous photographe français (en tout cas pour moi) c’est qu’on est plus habitué à gérer la paranoïa des oiseaux plutôt que leur indifférence.
On est un peu comme un gamin affamé dans une boulangerie, attention à l’indigestion. Il faut prendre son temps, se calmer pour déguster le moment, essayer d’observer pour obtenir des comportements sympa, des cadrages propres, et bien honnêtement c’est pas évident (au début, tout au moins) et c’est la qu’est l’intérêt d’avoir 2 heures sur l’ile (bien que les 2 heures soient entre 14h30 et 16h30 et que l’on « bénéficie » d’une lumière un peu dure).
D’un point de vue photographique, pas trop de difficulté à part justement une lumière un peu dure générant de gros contraste sur des piafs noirs et blancs, le 500 est loin d’être obligatoire (sa distance de map mini, 4,50m, pouvant même être une gène) mais pour flouter le fond ça reste sympa, sinon j’ai fait une partie de mes images au 100-400 (sur toute la gamme de focale), voir même au 40mm!!, ma copine a shooté au 70-300 sans aucun problème de focale.
Retour au bateau vers 16h30 et retour vers Ulva-ferry.
Près de Lunga, nous croiserons des phoques se prélassant sur les rochers, nous rencontrerons aussi quelques fous de bassan ainsi que d’autres oiseaux marins (torda ou guillemot, macareux, eider, goéland …) ou non (corneilles).
Sur Mull au retour, nous croiserons les inévitables huitriers et un courlis cendré (une première pour moi). Bref en résumé, une superbe journée, plus de 500 photos (beaucoup plus!!) à trier et des images plein la tête.
Au retour au B&B, nous parlons à nos hôtes des « wildlife tours » qui permettent de visiter l'ile en 4x4, d'un point de vue vie sauvage, comme hier, il nous proposent d'appeler à notre place pour nous réserver. Résultat des courses : plus de place avant 5 jours, visiblement début mai est une période très appréciée pour la vie sauvage sur MULL !.
Ceci va un peu désorganiser notre voyage, on improvisera mais la leçon à tirer de ceci, c'est qu'il peut parfois être utile de réserver.
quelques liens :
- pour avoir les coordonnées de
turus mara- le site
Bienvenue en ecosse est une bonne source d'infos
-
L'ile de staffa- l'archipel de
Treshnish ou est situé l'ile de Lunga.