Lecture achevée de "Dans les forêts de Sibérie". Sans doute parce que, contrairement à celui sur la panthère, je n'attendais rien de spécial du livre, si ce n'est le plaisir de la découverte d'un auteur, j'ai bien aimé le bouquin, sous forme de carnet intime écrit au quotidien, où l'on profite de sa formation de géographe (avec une préférence pour la géomorphologie). Attention, il reste fidèle à lui-même, on voyage autant, sinon plus, dans ses livres embarqués qu'autour du lac Baïkal, et toujours avec l'irrépressible besoin de citer ses auteurs préférés (Kierkegaard, Nietzsche,... toutes les trois pages). On lui découvre aussi de l'empathie pour les autres créatures, bon point !
Évidemment, la démarche ne manque pas de contradictions. Se décrivant comme marginal, vagabond, quasi clochard (mais un clochard lettré, universitaire, un clochard de luxe donc), solitaire, misanthrope, il fuit les villes, le bruit, les foules, et trouve LA solution: le retour à la nature, les grands espaces inhabités, le silence,... Oui mais, au bout de 6 mois, basta, la petite crise est finie (jusqu'à la prochaine), retour à Paris, puis, comme d'habitude, enchaînement des plateaux télés et radios, des éditeurs, des cocktails, donc replongée dans la société et dans le système qu'il dénonce et fuit depuis toujours.... S'agit-il de séances de torture qu'il s'impose à des fins strictement alimentaires ? Allez comprendre !
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Pour revenir au bouquin de ce fil, sans doute aurait-il dû opter pour un autre titre, comme "Sur les traces de la panthère des neiges", ou "A la recherche d'un fantôme himalayen", au moins là, on sait que l'on ne va pas en parler à chaque page.