Les plantes toxiques ou plantes vénéneuses (les fameuse "plantes du diable" et autres "herbes à sorcières" des campagnes) ne sont pas, comme on pourrait le croire, réservées aux pays exotiques. On en trouve un très grand nombre dans notre pays.
La France métropolitaine comprend plus de 6 000 espèces végétales dont 300 ont une toxicité plus ou moins marquée et une vingtaine sont mortelles (Aconit napel, laurier rose, grande cigüe, lierre, gui, chèvrefeuille des haies, colchique, datura, jusquiame, etc.). Ces substances constituent un des moyens de défenses des plantes contre les agresseurs de toutes sortes, au même titre que les épines et les aiguillons.
Les plantes toxiques le sont à des degrés différents : elles ne sont pas toutes mortelles, certaines génèrent des troubles divers et plus ou moins graves allant de l'éruption cutanée aux problèmes cardiaques en passant par des dérangements intestinaux..
Ces plantes contiennent, au moins dans certains de leurs organes, des substances chimiques (alcaloïdes, tanins, hétérosides, etc.) qui peuvent, lorsqu'elles sont ingérées par un organisme ou mises en contact avec celui-ci, exercer selon la dose, un effet nocif. Mais il est souvent bien difficile d’émettre une limite bien définie entre plante médicinale et plante toxique…
La toxicité des alcaloïdes découle principalement de leur capacité à interférer avec les neurotransmetteurs (substances assurant le passage de l'information entre les cellules nerveuses comme par exemple la dopamine ou la sérotonine) du fait de leur ressemblance au niveau moléculaire, qui leur permet de se fixer sur leurs récepteurs dans le cerveau.
Entre 8 000 et 10 000 appels sont passés chaque année en France dans les centres antipoison.
Ils concernent à 90 % les jeunes enfants.
Voici donc quelques unes des ces "fleurs du mal" dont je ne détaillerai pas la toxicité. Mais il faut savoir que les plus dangereuses, voire mortelles, sont la Datura stramoine et la Jusquiame noire.
Ancolie communeAristoloche clématite