Toujours à la recherche des données les plus pertinentes afin de mieux connaitre les deux aeschnes tyrphobiontes.
Petit exercice en vol. Pas facile de coller un sujet de cette taille et se déplaçant à cette vitesse dans le cadre d'un 640 mm!
. Les aeschnes ne faisaient presque pas de sur place. Les conditions étaient idéales pour les libellules puisque le soleil à brillé tout le temps et la température frôlait les 40°C. Dans ces conditions les aeschnes sont comme qui dirait excitées!
Sur la première lithalse je suis juste parvenu à chopper un mâle de juncea en vol.
Aeshna juncea mâle bien sur.
sur la seconde lithalse elles étaient nombreuses et comme toujours dans ces cas là ça se bagarre.
J'ai quand même eu ceci un mâle en vol plané qui venait me voir (les aeschnes sont très curieuses et parfois même presque inquisitrices).
Quand on se bagarre tôt ou tard il peut arriver ceci:
Voilà comment l'oiseau de proie fini parfois lamentablement sa vie...noyé. Ce mâle a été plaqué à la surface par un autre, il a perdu la moitié de l'aile antérieure droite et voilà, il n'a plus su redécoller.
Celui-ci était en meilleure forme. Très occupé à voler de lithalse en lithalse.
Celle-ci est une photo de travail, pas une bonne photo au sens moderne du terme mais intéressante d'un point de vue naturaliste, elle montre la femelle de Aeshna juncea en train de pondre avec l'abdomen arqué. On voit aussi les habitudes de ponte endophytique des aeschnes à savoir déposer ses oeufs à l'aide de la tarière Dans le cas des deux espèces tyrphobiontes elles les déposent dans les feuilles et tiges des sphaignes affleurantes. Le dimorphisme sexuel est ici bien visible à savoir: les taches jaunes, vert sur l'abdomen à la place des taches bleues chez les mâles.
Ici on voit aussi trois des plus importants critères de détermination de l'espèce, 1: Arrière des yeux, jaune, Costales jaunes et taches antérieures sur la partie dorsale des segments abdominaux (tergites) de taille plus faible et de forme différente des taches situées postérieurement.
On voit bien ce critère sur ce mâle-ci
Ensuite passons aux choses sérieuses puisque c'est à nouveau pour étudier les populations de l'aeschne le plus rare de Belgique que j'étais là.
Mon travail consiste à faire des recensements les plus précis possible des individus imagos volants à cette période. Par chance il existe un moyen de proposer une identification des individus. Chez cette aeschnes les taches sur les côtés du thorax sont toujours différentes d'un individu à l'autre, donc il suffit de pouvoir prendre ces animaux bien de profil, assez nets pour pouvoir dire combien d'individus sont présents.
voici un monsieur de la fameuse Aeshna subarctica elisabethae. On voit bien sa couleur plus terne que juncea et aussi d'autres critères.
Cet individu a fait un tout petit peu de sur place avant de redémarrer. Là merci au 7 images secondes du boitier.
Un mâle qui m'a foncé dessus comme un stuka, pour venir voir ce que j'étais.
Cet autre se dégourdissait les giboles en étendant et en fléchissant les pattes.
Après avoir étendu la troisième paire de pattes c'est au tour de la deuxième.
Voilà au total pas beaucoup d'occasion de faire des photos (elles font souvent plus de sur place) mais ici elles étaient surchauffées. Il fallait déclencher au juger en espérant avoir le bon cliché qui je le rappelle est pour moi d'abord et avant tout un cliché de travail.
J'espère que cela vous plaira