Merci Roland pour le partage de ta conception de la photo de flore (que je pense bien connaitre aujourd'hui); juste nous n'avons pas la même
Tu prends pour exemple le bijou dans son écrin, et je vois ce que tu veux dire. Je prendrais pour ma part l'exemple du tableau..
Lorsque tu offres un tableau d'un paysage avec une rivière, des arbres, un petit village dans le fond par ex (ce qui t'arrive surement comme moi toutes les semaines
) , j'imagine que tu ne découpes pas aux ciseaux un petit élément pertinent de la toile que tu trouves joli, mais tu offres bien l'ensemble de la peinture sortie de l'imaginaire du peintre;
en retirer un morceau pour en isoler une seule partie particulièrement jolie n'aurait pas de sens, quand bien même l'artiste aurait mis en avant une zone en particulier...
C'est pourquoi tu as choisi les portraits pour mettre en avant un sujet hors tout (le reste) et moi les proxis pour mettre en valeur le sujet dans son tout (le reste)
Deux interprétations différentes, empruntant des chemins opposés pour dire la même chose :
Toi : j'aime les fleurs, regardez comme elles sont belles en tant que tel.
Moi : j'aime les fleurs, regardez comme elles sont belles là ou elles vivent.
Au final on aime tous les deux les fleurs, et c'est bien là l'essentiel, avec deux manières différentes de le montrer. Et c'est très bien ainsi, puisque c'est ce qui fait toute la richesse de la Photographie
Ces notions de cadrage/composition sur un sujet en fonction de la distance de prise de vue sont très intéressantes et il est amusant de constater que plus on se rapproche du sujet (du rapport 1:1 jusqu'à la photo au microscope avec des grossissements à x200 par ex) et plus, de nouveau la notion de "sujet unique" dans la composition re-disparait au profit d'un ensemble beaucoup plus large, quand bien même le sujet est, lui, minuscule... Comme quoi.. tout n'est qu'une question de "perception" personnelle..