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Beaux moments d'observation en cette soirée du 31 juillet…
Une arrivée de bonne heure, vers 18h00, histoire de peaufiner l'installation du matériel à bon vent et de fixer aux troncs dans le plus grand silence mes filets et toiles de camouflage : j'utilise des petites punaises renforcées (normalement à usage de fixation de documents sur les panneaux en liège) très pratiques pour positionner les toiles en pénétrant les branches ou l'écorce sans les meurtrir…
Image n°268
Après avoir décelé par deux fois le passage discret avant 20h00 (!) d'un blaireau sous les fougères assez loin de moi… plus rien avant une sortie tardive du clan au grand complet, après trois heures de patience depuis mon installation…
Je ne retiendrai que deux images pour cette mise à jour…
La première suit l'observation d'un blaireau qui après avoir passé une première fois la tête et le haut du corps par une première gueule de terrier hélas très proche de moi (10m, pas de photo) a décidé de retourner au sous-sol pour ne ressortir que plus tard, et 5 m plus loin, par une autre bouche du réseau entre des troncs couchés, non sans prendre toutes les précautions ! Se doutait-il de quelque chose de louche ? Certainement ! Plus que mon odeur (vent favorable) c'est sans doute à la vue de mes toiles de camouflage, que sa perception de cette modification même mineure du "paysage qu'il scrute et mémorise" chaque soir en sortie de terrier qu'il a décidé de se méfier !
Morale de l'histoire (1)
Bien dissimulé, patient, silencieux et à bon vent… le photographe de blaireau ne doit pas abdiquer mais au contraire persévérer tout en étant respectueux s'il veut inscrire ses observations dans la durée et non rechercher un scoop au prix d'un dérangement !
"À malin… malin et demi !" (Pour une fois le photographe l'a emporté !)
Image n°269
Nikon D5 | AF-S VR Nikkor 600mm f/4G ED | ISO 25 600 | f 4 | 1/60e | Dist. 15 m | recadrage à 57% | trépied et tête pendulaire | housse insonorisanteDeuxième image, d'un tout jeune de l'année, resté sur place avec son frère (ou sa soeur ?) alors que les adultes étaient partis se nourrir en forêt… La permission donnée aux jeunes de rester jouer sans les adultes à proximité des gueules de terrier donne à voir de formidables courses-poursuites entre blaireautins, des joutes énergiques accompagnées de petits cris, des tentatives de se mettre sur les pattes arrière en appui sur des troncs mais aussi et surtout de se laisser tenter par des itinéraires de curiosité dont l'un d'eux a amené ce jeune blaireautin téméraire dans ma direction… jusqu'à quelques mètres de moi !
Morale de l'histoire (2)
Le photographe de blaireau doit croire aux "miracles" : des paramètres de folie par ISO 51 200, une vitesse de 1/25e au 600mm (la combinaison ouverture/vitesse d'obturation/sensibilité vous laisse imaginer le peu de lumière ambiante…), 10 cm grand maxi de profondeur de champ à cette distance, un autofocus qui ne fait pas moins de 10 allers-retours voire davantage (vrai !) avant de se fixer de manière inespérée (je rageais intérieurement) dans une quasi-nuit (et ce malgré le fort contraste noir/blanc de la face du blaireau!) : résultat… 19 images prises lors de cette approche inversée… 1 seule (ouf !) sans flou de bougé et avec une netteté sur les yeux…
Image n°270
Nikon D5 | AF-S VR Nikkor 600mm f/4G ED | ISO 51 200 | f 4 | 1/25e | Dist. 8,40 m | recadrage à 68 % | trépied et tête pendulaire | housse insonorisante