Merci Baussant21, ben21, Brocard78, Daniel, david51
(Pas reçu ton mail ben21)
La règle de deux pour cette mise à jour : deux séries correspondant à deux comportements sur deux soirées et deux sites différents…
Il est assez fréquent qu'un peu avant l'horaire et le lieu précis de sortie habituels, un ou plusieurs blaireaux aillent (parfois régulièrement) d'une gueule à une autre en passant par l'air libre, (je me souviens dans l'un de mes descriptifs passés avoir comparé cela à deux stations rejointes par un métro en passage exceptionnellement aérien). C'est ainsi un mini-parcours, juste une jonction entre ces deux endroits, avant que le blaireau ne ressorte plus tard par la dernière sortie…
Plusieurs hypothèses… a fortiori s'il y a un jeune, différencier et garder un peu secret l'endroit où il réside de jour par rapport à celui où s'effectue l'émergence. Je trouve d'ailleurs à ce sujet que les trous de sorties habituels des jeunes sont plutôt sans travaux d'excavation et comme faussement banalisés et "abandonnés" voire situés un peu en périphérie du réseau central…
Autre hypothèse, la phase cachée d'activité avant la sortie pourrait correspondre à un parcours régulier, certains auteurs se risquent d'ailleurs à avancer l'idée que le blaireau creuse et prolonge sans cesse de longues galeries car elles constitueraient des garde-manger où récolter des lombrics sans avoir à sortir… Sachant que cela serait bien utile l'hiver où les sorties sont plus rares et permettrait d'avoir quelque chose à se mettre sous la dent car le blaireau ne rapporte pas de nourriture au terrier (sauf très rares exemples dans les études spécialisées). La comparaison avec la taupe qui a de nombreux points communs avec notre blaireau est assez intéressante sur ce rôle supposé des galeries…
Donc il y a aussi cet autre avantage d'être là "trop tôt" pour profiter de ces brefs trajets "d'avant l'heure" avec à la clef quelques images "lumineuses"…
Ici extrait d'une série au format panoramique, correspondant au comportement que je viens d'évoquer…
Image n°602
Image n°603
Image n°604
Image n°605
Pour la petite info, ce n'est que bien plus tard que ce mâle que j'identifie par son petit grain de beauté sur le museau est parti se nourrir en pénétrant dans un champ, laissant le petit au terrier avec la femelle… et en passant très près de moi sans m'identifier…
Image n°606
Deuxième scène dans le même ordre d'idée de montrer des images possibles pour qui sait prendre le temps de venir avant l'horaire d'émergence régulier, les sorties de jeunes en autonomie hors horaires "normaux"… à croire qu'ils profitent du sommeil des grands pour filer en douce !
Ces sorties peuvent être assez fréquentes l'été et en pleine journée sur certains sites… quelle surprise pour moi d'en voir une en mai avec ce jeune rejoignant en solitaire doucement une gueule en fouillant très longuement le sol du sous-bois !
Pour être honnête seule la première image est réellement caractéristique ! En effet, lorsqu'il se nourrit en sous-bois, le petit est très souvent ainsi museau contre humus en permanence, tel un aspirateur qui n'arriverait pas à se "décoller" de la moquette ! Il grignote et sonde en continu de longues minutes sans jamais relever la tête.
J'ai l'impression qu'avec l'âge, les blaireaux adultes sont moins "la tête dans le guidon", leur flair s'améliorant, ils avancent tête un peu plus haute et la plongent à bon escient juste quand ils ont senti "un truc" comestible !
Image n°607
Il faut de la chance et de la patience, pour apercevoir un oeil ou les deux, et encore davantage pour fixer par une image cet instant !
Image n°608
À force de sonder la surface du sol, le blaireautin récupère brindilles, feuilles et toiles d'araignées sur le museau !
Image n°609
Image n°610
Ni vu ni connu, après son petit parcours nourricier en solitaire, le petit rejoint son terrier, "escaladant" la montagne de déblais rejetés à l'entrée !
Image n°611
Image n°612
Image n°613