Bonjour,
C'est en sortant du massif alors que le jour baissait que m'a été donné l'occasion de faire une rencontre des plus amusante.
Cette biche des plus curieuse, s'est petit à petit rapprochée de moi pendant que j'étais agenouillé derrière mon trépied.
Je rentrais à la voiture, marchant d'un bon pas lorsqu'elle s'est levée à bonne distance, émergeant soudain de ce champ de céréales pourtant assez peu levé pour ce début juin.
Instantanément je me suis baissé ... elle a regardé à droite, à gauche, calmement. Au bout d'un moment elle a regardé dans ma direction, m'a regardé, sans montrer de signe de d'inquiétude.
Elle a commencé par s'éloigner pour finalement se rapprocher petit à petit, tout en me regardant.
Camouflé avec la ghillie et en position derrière le groupe trépied/objo, je suis certainement "non identifiable", certainement pas un bipède à fuir mais plutôt quelque chose de bizarre, d'inhabituel qui attise sa curiosité. Pendant une vingtaine de minutes, pas à pas, elle est venue vers moi, s'arrêtant parfois et montrant des signes évident d'automatisme de fuite: pas effectués sur le côté, pattes arrières montrant des signes de nervosité, piétinements divers. J'ai été regardé, observé et humé sous toutes les coutures! Le vent m'est favorable et ses coups de tête en l'air pour tenter de capter des effluves n'ont rien donné. De temps en temps, je faisais des mouvements volontaires en vertical ou en latéral, à l'aide de la rotule, ce qui avait le don de piquer encore d'avantage sa curiosité. Ça en était vraiment à rigoler ouvertement, en plein champ.
Il y a tout de même une distance de sécurité qui n'a pas été franchie mais jamais je n'ai vu une biche avec ce type de comportement.
Avant celle ci, la rencontre avec des biche s'est toujours résumée à la fuite à tout prix, sans chercher à en connaitre forcement la cause, à l'inverse de certains chevreuils.
Canon 7D - Canon 300f4 et 1.4xVoilà le récit de cette fin de soirée, il est 20h00, le soleil est descendu, une dizaine de photos de faites, dont celle là , puis calmement, elle a fini par s'en aller et rejoindre le couvert du sous bois.
Je me suis relevé avec peine, les genoux brisés par ces 20 minutes en contact avec un sol sec au possible.
Reprise du chemin menant à la voiture, le sourire au lèvre, devant moi un lièvre gambade sur le chemin herbeux ...
Ce fut la seule sortie de faite cet été mais au combien mémorable!
Amicalement,
Antoine