Et c'est reparti !
La randonnée nourricière du blaireauLa plupart du temps le blaireau ne rapporte pas de nourriture dans son logis souterrain. Il profite des opportunités alimentaires variées qui se présentent selon les saisons et déguste chaque nuit aux abords du terrier mais surtout lors d'une randonnée nourricière nocturne de plusieurs kilomètres où il déguste "directement sur place".
Ce mammifère fouisseur explore tête baissée le sol et le sous-sol superficiel par repérage visuel et olfactif avec des sondages successifs réalisés à coups de pattes, de dents et de museau... Son régime d'omnivore est essentiellement constitué de vers de terre mais se complète - et c'est heureux en cas de sécheresse - d'insectes, de végétaux, de fruits...
Le piègeage-vidéo par infrarouge nécessaire à ce montage a été conduit sur plusieurs mois. Les pièges ont été placés le long de "parcours habituels" et à proximité des lieux riches en nourriture, comme sous ce merisier dont les fruits jonchent le sol fin juillet, le régalent et attirent aussi mille bestioles à consommer sans modération !
http://www.youtube.com/watch?v=dXChW6BPC80Blaireaux : siestes à l'air libre en cas de coup de barre !La journée d'un blaireau comporte deux temps : la recherche de nourriture hors du terrier lors d'une randonnée de nuit et le repos bien à l'abri dans une chambre en sous-sol au fond du terrier tout le jour !
Exceptionnellement, notamment au retour au terrier après la fatigue occasionnée par la longue promenade nourricière nocturne, le blaireau s'offre une micro-sieste, couché à l'air libre !
Sur ces images on constate que lorsqu'il est ainsi étendu sur le sol, ses congénères s'approchent pour le marquer de leur odeur par contact avec les glandes odoriférantes situées sous la queue, assurant la cohésion du clan.
http://www.youtube.com/watch?v=9KD4Mjr-H70Blaireaux sur deux pattes ! Pour faire ses griffes, capter les effluves un peu plus haut avec son fabuleux odorat, s'étirer de tout son long ou simplement jouer, il arrive que le blaireau se dresse quelques instants sur ses pattes postérieures. Cette attitude - en appui sur un tronc couché ou debout - reste toutefois très exceptionnelle.
Une posture de petit ours des bois qui rappelle qu'avant que n'évolue son classement vers la famille des Mustélidés ce plantigrade était autrefois apparenté aux Ursidés ! La systématique étonne parfois !
Images réalisées à l'aube, au crépuscule et la nuit grâce au piégeage vidéo automatique en infrarouge.
http://www.youtube.com/watch?v=sbqTa3LVSPY