(c'est bizarre, le très bon site de P Desgraupes présente beaucoup de photos au grand angle, et certaines bien saturées ! Que comprendre ?)
Ah oui mais c'est de la saturation noble ça Monsieur, de la vraie, de la pure, celle de la gélatine sensibilisée aux sels d'argent made by Fuji Velvia ! Du chimique oui, mais pas toxique contrairement à celle binaire de l'informatique. Difficile d'aborder ce sujet sans paraître aigri (peut-être pas insulté comme le suggère Borax). Mais je vais tenter quand même une approche qui sera brève car j'ai malheureusement la main droite plâtrée, pas facile de taper à un doigt (enfin, c'est surtout fastidieux).
J'aimerais illustrer ma première phrase par deux images, celle du maître qui correspond à la première définition de la phrase :
P. Desgraupes :
et celle de l'élève (inspiré, il le revendique) qui correspond à la seconde définition :
X. Jamonet :
Pensez-vous sérieusement que la seconde aurait une chance de passer la ligne de qualification pour la finale de Montier (catégorie paysage) alors que règne la terreur de la saturation, de la suspicion et de la manipulation qu'elle soit purement informatique ou artistique ? Moi, je n'y crois pas ! Et pourtant elle le mériterait !
Alors au nom de quoi la photographie d'un paysage devrait refléter la strict vérité ? La saturation n'est-elle pas déjà un choix d'auteur comme celle d'utiliser de la Velvia ou... une autre émulsion ? N'est-ce pas un choix d'auteur que de travailler au GA ou avec de longues focales ? Au nom de quoi devrait-on imposer l'une ou l'autre et ce d'autant plus que c'est totalement à contre-courant de ce qui se fait actuellement (mais peut-être est-ce le fond du problème) ?
En quoi est-ce que ces deux
démarches, entre d'autres, gâchent-elle la vision d'un auteur ? Je ne comprend pas bien ? Parlons-nous d'une photographie de paysage stéréotypée, une (r)évolution due aux pixels (car ce n'est pas le photographe de 2010 qui a inventé le GA comme le dit si bien Cédric) ?
En ce qui me concerne, ça fait déjà qques années que j'ai compris que j'étais en "décalage" avec la vision du jury de Montier sur la photographie de paysage. GMC parlait d'un "style de paysage", dans un édito en 2007, qu'il qualifiait de "magnific landscapes" et disait ceci : "Un style de paysage qu'on voit peu en France, mais qui fait fureur outre-Manche, où ils (les magnific landscapes) font un tabac". Oui Monsieur GMC, mais leur donner des lettres de noblesse dans un concours français, ailleurs que dans votre tribune, prouverait que ce style n'est pas apprécié que de la plèbe... et des anglos-saxons !
La "recherche" du jury n'est-elle pas, dans ce cas, une chimère ?
En décalage donc... J'essaye de varier les genres, les sujets et les... couleurs lorsque je sélectionne les paysages que je vais soumette à Montier. Mais, premier principe : j'évite les panoramas (statistiquement aucune chance ou presque) dommage pour du paysage quand même !
Et voilà ce que ça donne pour cette année :
Et pour changer d'ambiance, de lumière, de genre et de pays :
Pas trop de saturation, si ? Il y en a même une qui est prise à 140mm (les exifs sont incorporés) ! Éclectique.
L'une de ces images (qui n'est pas arrivée au stade des 1/4 de finale à Montier) a été "awardée" dans un autre prestigieux concours européen (dont le président de la société qui l'organise se trouve dans le jury de Montier
). Le courrier qui me le signifie contient cette phrase qui compense largement les mots durs et difficiles à encaisser du jury de Montier:
Despite the huge amount of great pictures, the perfection of your
photographic work convinced the jury!
Merci Messieurs ça fait chaud au coeur !
Olivier
Cédric, Les dunes du Namib ne sont-elles plus une destination à la mode ? Quid de la faune ? Une photo au nid aurait dû être primée alors qu'il n'y a rien de révolutionnaire à cela, elle était même passée de mode depuis des années. Alors que faire ? Revenons au NB et au zone system à la chambre et où trouverons-nous les paysages vierges de manifestations humaines comme le demande le règlement si ce n'est dans les voyages ? Parce que chez moi, ça ne court pas les pâturages !