Quelques photos d'un chasseur d'images belge par un autre d'ici, m'ont fait gamberger : une veste camouflée genre chasse ou militaire, un peu de paille sur la tête, et une approche de connaisseur.
Sans cela, je n'aurais jamais songé à fouiller les rayons camouflages de D4 ou des surplus.
Au bout de mes curiosités, j'ai été impressionné par deux choses :
A. Les prix fantastiquement bas de tenues Goretex complètes (de 18 à 30 roros), de la Bundeswehr, presque toujours en camouflage tacheté, remarquablement coupées et réalisées : pantalons à bretelles resserrables du bas, anoraks à la capuche large et bien enveloppante.
En grande taille, c'est ce qui abrite le mieux ma vieille doudoune cloisonnée de haute montagne, sans rien laisser mouiller par la neige, du précieux capuchon en duvet.
Poids : 500 g ou moins pour un pantalon, 640 à 720 g pour l'anorak selon la taille.
Soit un poids qui est pour moi une bonne surprise, mais qui en fait hurler d'autres. Sans compter que c'est
CitationPas assez cher, mon fils !
En revanche, pour la prise d'images, l'inconvénient est une certaine raideur qui peut être bruyante à une oreille fine. Et nos cibles ont l'oreille fine.
B. La robustesse et la coupe intelligente des "
Feldparka" originaires des mêmes surplus allemands. Deux qualités de base : robustesse et très bas prix. Plus le camouflage tacheté, que certains et surtout certaines détestent, mais qui camoufle pas si mal.
Donc trois qualités pour résister à de longues planques.
Sauf une : ça prend l'eau, ça s'imbibe, ça triple de poids.
Corrections ?1.
J'ai évidemment pensé aux vêtements Barbour et à leurs imitations plus ou moins bien conçues.
Non, je ne me suis pas procuré la graisse Barbour d'origine, mais la graisse Solognac vendue par Décathlon.
J'ai ainsi imprégné une Feldparka, des guêtres en coton, des visières de casquettes, la partie haute et doublée d'une ancienne veste d'escalade en coton, etc. Après quoi, je suis coincé par la rupture de stock chez le fournisseur.
Premières impressions :
Dur et long à appliquer avec une brosse à dents déclassée.
J'ai alors eu l'idée de ramollir et gonfler cette graisse avec du white-spirit. La productivité en est très améliorée. En revanche, il faut laisser le vêtement plusieurs jours sur le balcon abrité, avant de pouvoir supporter son odeur.
Oui, ça améliore énormément la déperlance, et confine à l'imperméabilité, sans l'atteindre. Le séchage après douche est beaucoup plus rapide.
Les guêtres sont restées respirantes, et conviennent bien mieux à la neige que des guêtres en tissu complètement enduit.
L'application gagne en rapidité si on prend un pinceau large, mais à poils durs ou raccourcis.
2.
Sur le forum de randonnée légère, j'ai appris comment diluer au white-spirit du mastic silicone (http://www.randonner-leger.org/forum/viewtopic.php?id=1631). Eux s'en servent pour imperméabiliser des toiles de "
tarps", ou simples toiles remplaçant la tente, en plus léger et plus précaire.
Je l'ai fait aussi, aussi pour un double-toit de fabrication maison, mais pas encore pour des vêtements.
Affaire à suivre.
Séchage plus rapide, me semble-t-il. En revanche, il est indispensable de disposer d'une place généreuse et d'une excellente lumière. Ne laisser traîner aucun excédent de produit sur le tissu. Le silicone en cours de séchage recolle sur lui-même, d'où le besoin d'une table de grande taille pour recevoir tout le tissu traité en une fois.
Légère coloration en blanc.
Avantage sur tous les autres procédés présentés ici : bien moindre inflammabilité du produit fini.
3.
Sachant que la cire Fjällräven "Grönland" pour la ré-hydrofugation des anoraks est 90% de paraffine, et 10% de cire d'abeille, j'ai tenté la cire à parquets d'ameublement, à la cire d'abeille, sur une veste de rando en coton qui ne sortait plus jamais, trop buvard sous la pluie. Elle n'avait donc plus rien à perdre.
Deux inconvénients : cela raidit le tissu, et la coloration jaune irrégulière n'était pas si bienvenue que ça sur du bleu marine.
Avantage : oui, l'imperméabilisation est grandement améliorée, et la veste a pu reprendre du service.
Les bons cirages pour cuir sont aussi à la cire d'abeilles.
4.
Devant la rupture de stock chez D4, durable, tenté une alternative moins coûteuse : dilution d'un mélange de graisse très épaisse (des surplus, pour les cosses de batteries) et de cire d'ameublement. Le mélange est difficile à rendre homogène.
Affaire à suivre.
Là encore, préférer la dilution au white-spirit à celle au pétrole lampant. Ce dernier, moins volatil, met très longtemps à partir et vous marque d'une odeur de vieux garage ou de vieux chalutier pour des semaines.
Question déperlance et quasi-imperméabilité, oui cela convient. Le vrai problème est la difficulté du mélange homogène sans grumeaux. Pas trop grave sur un tissu camouflé, plus vexant au final sur un tissu uni.
Autres expériences similaires ?
Pour protéger (un peu) ma lunette MAK 90 mm d'objectif, 1200mm de focale, j'utilise une guêtre imper, camouflée de surcroît. Cela protège au moins durant le transport à l'épaule, et évite de semer le bouchon d'objectif.
Citation de: TOPOLINO le 02 Avril 2009, 20:32:05
... Quand l'odeur se sera barrée, c'est surement là qu'il faudra renouveler l'opération....
Non, heureusement ! Là, tu as aggloméré deux infos :
d'une part le solvant pour appliquer plus facilement,
le produit final, ou soluté au moment de l'application, d'autre part.
D'autres, les fabricants notamment, préconisent d'appliquer leur graisse à chaud, préalablement chauffée au bain-Marie, puis lissée au fer à repasser, réglage doux. OK pour graisse, pas OK du tout pour le silicone qui va prendre en masse.
Ca doit quand meme sniffer sévère.
En tout cas félicitations pour tes recherches.