Bonjour à vous tous,
Que diriez-vous d'un peu de rêve pour oublier un peu ce temps maussade qui ne veut pas s'éclaircir ?
La vérité sort toujours de la bouche des enfants, dit-on...
Mais il ont, aussi, de ces questions...
Amitiés,
Patrick
C'est quoi un oiseau, M'sieur ?
Question d'enfant, question terrible.
Elle a embarrassé même un ami, pourtant redoutable ornithologue et pédagogue aussi.
Mais il faut toujours dire la vérité aux enfants, n'est-ce pas ?
Alors, il ne reste plus qu'à la chercher.
Un oiseau est un petit être qui possède deux ailes, deux pattes, deux yeux, un bec, et qui passe le plus clair de son temps à manger.
Mais il est bien d'autres choses encore pour ceux qui l'aiment.
Ces amis charmants nous font courir, ils nous font lever très tôt et nous coucher bien tard.
Jamais lassés de leur compagnie, nous passons des heures nombreuses au marais, sur les plages, en forêt, en montagne ou en plaine.
Certains essaient aussi de les photographier. Difficile exercice qui exige une patience d'ange et de bonnes connaissances.
Ces souvenirs sont précieux, mais pour les immortaliser, il faut d'abord apprendre.
La récompense est rare mais n'en prend que plus de valeur à nos yeux.
Les oiseaux sont de bons professeurs.
Ils nous font rêver et nous enseignent les valeurs de la vie.
Quand la nuit est tombée ou alors, en hiver, lorsque le mauvais temps nous vole le soleil, on songe.
Que faire d'autre comme disait le lièvre de Jean de La Fontaine ?
Les yeux se ferment peu à peu....
On voit de vastes étendues sauvages, des montagnes des vallées, des déserts et de vastes océans.
Car l'oiseau nous a parlé de Grands Voyages.
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(http://nsm08.casimages.com/img/2013/11/04//13110401591614446711702650.jpg) (http://www.casimages.com/img.php?i=13110401591614446711702650.jpg)
Ces vols sauvages forcent l'admiration. Le vent hostile freine leur ailes, si petites face à l'immensité.
Ils reculent, affaiblis. Ils régressent même, abdiquent enfin et vont se reposer pour mieux vaincre, aux première lueurs de l'aube, ces montagnes infranchissables.
La migration est de nos jours assez bien connue.
Mais on rêve encore de ces mystérieux voyages, heureusement entourés encore de quelques petites incertitudes. Dans ce marais si bien connu, on voit, les yeux fermés, ces terres d'Islande que les Cygnes chanteurs ont quitté à la fin de l'été pour nous apporter la beauté.
L'oiseau nous enseigne le courage aussi.
Le Guêpier en est le symbole. Touché au plus profond de son être par un printemps cruel, isolé, lui qui niche en colonies et tire sa bonne humeur de la compagnie de ses congénères, il persiste, reste fidèle à sa mission.
Il a froid, se trouve seul, ce couple qui peine à trouver les rares insectes nécessaires à sa vie. Mais il est solidaire, volontaire et sait ce que signifient les milliers de kilomètres qu'il a parcouru voici quelques semaines.
Envers et contre tout, il fait naître ses enfants, les nourrit, les élève. Ces petites voix qui s'élèvent des entrailles de la terre à la fin de juillet sont une récompense de la vie. Pour lui d'abord, c'est évident, mais aussi pour son ami qui ne vivra jamais assez longtemps pour oublier de pareils instants.
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L'oiseau est professeur de beauté.
Du rapace à l'envol au canard prenant son bain les exemples sont innombrables.
Plus encore, peut-être, l'oiseau nous apprend à lire et à écrire.
Il faut le connaître pour le photographier disions-nous.
Ceux qui s'intéressent sincèrement à lui lisent beaucoup et découvrent leur propre culture.
Le chemin passe par des guides d'identification, mais aussi par des monographies remarquables et d'autres ouvrages encore, en un mot indispensables.
Quand on a appris des autres, la passion pousse à écrire à son tour pour transmettre à d'autres encore cet amour irréductible.
C'est une nouvelle découverte. A qui veut bien faire l'effort, s'ouvrent l'étymologie, les légendes, les auteurs et leurs œuvres, ignorées ou oubliées.
Chacun apprend à mieux connaître sa propre langue, ciment de tous les peuples.
Il est temps de répondre à l'enfant.
Voici ce que tu dois savoir.
Un oiseau, c'est un rêve, un témoignage de cette beauté qui pourrait nous quitter, un professeur de science, un professeur de langues, un témoin des valeurs, du courage, de la fidélité, un porteur de mystères.
C'est un être charmant que tu vas aimer. Et, nous tous, plus âgés, comptons sur toi pour que tu le défendes car hélas, il est aujourd'hui menacé.
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J'aime bien ce joli hymne à l'oiseau.
Gauthier
De jolis textes accompagnés de photos tout aussi belles.
Merci
Bien sûr, mon cher Patrick, qu'on veut rêver, bercés par tes paroles et charmés par tes images. Et si, en plus, on rêve d'oiseaux, nos rêves à coup sûr seront beaux...
Bonsoir Patrick
ton titre m'a inquiété mais c'est comme souvent un magnifique hymne à l'oiseau avec un gros pour la buse
Bonsoir Patrick,
Toujours des textes émouvant qui font réfléchir et surtout bien réels.
Mais je pense qu'il faut garder espoir, car nos enfants et petits enfants aiment la nature, j'en suit certaine et j'y crois.
Je t'embrasse
Josy
Un bel hymne à l'oiseau que l'on ne peut que partager, en espérant que dans quelques années on pourra encore montrer un oiseau libre à ses enfants et petits enfants .
Merci beaucoup Gauthier, Dominique, Roland, Jean-Louis, Josy et Marc.
Ce fil n'était qu'un message.
Mais cet agréable partage me donne des idées.
Pas d'inquiétudes, Jean-Louis ! Il faut bien attirer l'attention sur les choses qui nous inquiètent, les mauvaises actions.
Mais il reste une place pour le rêve.
Les enfants représentent l'espoir.
Au risque de faire sourire mon ami Roland qui sait si bien provoquer l'émerveillement chez ses petits enfants, je dirai que le pire n'est jamais sûr.
Il nous faudra bien le prendre par la main, cet enfant.
Pour lui montrer la beauté, lui donner l'envie de la défendre plus tard.
Pourquoi pas, après tout, un petit conte de Noël, avec quelques jours d'avance si cela peut être à votre goût ?
Amitiés,
Patrick
continue Patrick
ton message passera
Alain
Juste un grand MERCI!
(et bravo aussi!!!)
bonjour
superbe série et texte
amicalement
Thierry J.
Merci infiniment Alain, Franky, et Thierry.
Il faut, bien sûr, rappeler des choses assez inquiétantes, défendre la cause de l'oiseau.
Vous l'avez bien compris.
Mais ceci n'empêche pas de rêver. Tout en faisant plus ample connaissance avec lui.
Chose promise étant due, je vous propose une petite suite.
Amitiés,
Patrick
Comme souvent, un jeune garçon trottinait, joyeux, aux côtés de son grand-père, au bord d'un petit étang.
Il habitait un petit village aux fins fonds de la campagne et, depuis longtemps, déjà, appréciait la nature. Les oiseaux l'émerveillaient.
Cet enfant était curieux. Il voulait apprendre l'oiseau. Il adorait qu'on lui raconte des histoires.
Papy n'en était pas avare.
Vois-tu, mon petit, si tu veux apprendre l'oiseau, il te faut comprendre les saisons.
Chacune a ses mérites. Toutes sont belles vraiment. Nous n'y rencontrons pas les mêmes oiseaux et ils ne font pas les mêmes choses.
Regarde bien ce grèbe qui prend son bain. Le soleil est rare en ce moment, mais lui sait en profiter et y prend grand plaisir. Vois comme il semble joyeux.
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(http://nsm08.casimages.com/img/2013/11/15//13111508362314446711735678.jpg) (http://www.casimages.com/img.php?i=13111508362314446711735678.jpg)
Viens donc faire un petit tour au marais. Nous avons tout le temps.
Voici donc que le ciel se fait gris. Eh oui, mon garçon, c'est l'automne. Ce temps va si bien à ton amie l'aigrette dont je t'ai dit l'histoire, celle d'une conquête.
Tu as vu comme les premières couleurs d'automne lui font bonne figure.
L'automne est la saison des migrations. Hier soir, nous avons entendu chanter les grues cendrées non loin de la maison.
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Mais pourquoi voyagent-ils donc ainsi, Papy ?
C'est fatiguant tout de même ?
Oui tu as raison, et c'est même dangereux. Mais c'est le pari de l'oiseau.
En restant, il épargne ses forces, évite des dangers et peut être certain que lorsque reviendra le printemps, il gardera sa place, son territoire, et sait bien qu'en principe nul concurrent n'aura été assez prompt pour s'en emparer.
Qui va à la chasse perd sa place, tu sais bien.
Tu as vu ce pluvier ? Il a confiance en nous pour s'approcher ainsi.
Lui fait son nid plus au Nord mais passe l'hiver près de nous.
Le Grand Voyage n'est pas le même pour tous les oiseaux.
Bientôt viendra l'hiver et notre ami pluvier sait d'expérience qu'il trouvera chez nous une meilleure table.
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(http://nsm08.casimages.com/img/2013/11/15//13111508362314446711735681.jpg) (http://www.casimages.com/img.php?i=13111508362314446711735681.jpg)
A ce propos, mon grand, il est bientôt l'heure de ton goûter ; rentrons car la nuit va tomber.
Je te parlerai bientôt des autres saisons et d'autres amis oiseaux.
Mais quand Papy ? Demain, il fera beau.
Le grand-père sourit sachant bien que la passion engendre la patience, mais l'impatience aussi.
Les deux font un tout harmonieux car la vie est bien faite.
Belle suite avec ce Pluvier et cette Aigrette automnale
Bonjour Patrick et Roland, si il y as une suite je vais peut être attendre avant d'acheter les portraits d'oiseaux.
belle images et très beau texte plein de vérité.
Pascal
Magnifique, cette mise à jour!
Gauthier
Merci les copains,
Merci
Dominique,
Pascal, et
GautierIl n'est peut-être pas sans intérêt de prévoir une suite si j'en juge par vos commentaires.
C'est à fois simple et compliqué.
Citation de: breisleach le 16 Novembre 2013, 16:22:20
Bonjour Patrick et Roland, si il y as une suite je vais peut être attendre avant d'acheter les portraits d'oiseaux.
belle images et très beau texte plein de vérité.
Pascal
La preuve,
Pascal ! J'apprécie évidemment tes remarques, mais je ne peux tout de même pas faire moi-même la concurrence à ce livre. Il faut bien vivre ! Mais, surtout, bien que Roland et moi ayons tenté de faire de notre mieux, un livre de 144 pages ne peut pas tout contenir.
Chaque jour, nous rencontrons les oiseaux. Nous sommes leurs amis, leur défenseurs. Nous avons donc toujours des choses à ajouter.
Et pourvu que ça dure !!!
Peut-être n'ais-je pas bien compris ta réponse.
Je peux dire que pour moi c'est un plaisir d'écrire, en particulier sur l'oiseau.
Alors, très simplement, il est certain que si quelques uns y trouvent un agrément, je ferais de bon cœur quelques suites.
Tout auteur souhaite avoir des lecteurs.
C'est naturel, aussi.
Ca sera donc à votre guise, les amis. Mais,
Pascal, je crois pouvoir te recommander "Portraits d'oiseaux". Si tu aimes les images et les textes, je crois pouvoir te dire que tu ne seras pas déçu.
Pardon pour cette publicité indirecte et aussi pour cette prétention.
Vous serez les seuls juges.
Mais soyez bien convaincus que la prétention n'est que de façade et la publicité pour vous faire sourire.
Amitiés,
Patrick
La 1 est superbe comme toute la série.
Merci pour ce beau partage.
Bonjour Patrick,
Comme d'habitude, de très belles photos (un plus pour les 3 et 8) et des propos plein d'espoir! Tant mieux, car ce n'est pas mon fort....
A bientôt Jean michel
Bonjour à vous tous, et merci à Thom et Jean-Michel pour leur visite.
Si vous le voulez-bien, poursuivons la promenade...
Amitiés,
Patrick
Il faisait froid ce matin-là.
Le Grand-père eut du mal à tirer l'enfant de son lit.
La neige était tombée.
Viens vite que je te montre l'hiver.
Réveillé par ces paroles douces à ses oreilles, l'enfant se leva d'un bond et un bon chocolat chaud lui rendit l'impatience qui ne l'avait quitté que le temps d'un nécessaire repos.
Le givre décorait les arbres de cristaux si purs que la moindre des branches paraissait s'être parée d'un costume de fêtes sur lequel l'argent le disputait à d'incroyables teintes bleues.
Parée ainsi, la nature se préparait à célébrer l'hiver et peut-être bien les fêtes que l'homme réserve à Noël.
Sur le chemin, une neige encore tendre faisait crisser les pas.
Vois-tu, fiston, commença le Papy, l'hiver est la saison la plus dure pour l'oiseau, mais elle est aussi la saison de la sagesse.
Tes amis les oiseaux souffrent du froid. Ils doivent se nourrir sans cesse pour rester en vie.
La température de leurs corps ne doit jamais descendre en dessous de 41°, sous peine de mort.
Ils ont donc deux moyens pour lutter contre ces conditions hostiles.
Se nourrir, manger le plus possible.
Sais-tu qu'une nuit glaciale peut faire perdre à ton amie la mésange bleue la moitié de son poids.
Tu imagines sans peine qu'elle serait la bonne forme de ton professeur de sports s'il avait perdu 35 kg à son réveil.
Le coup de main que nous leur donnons alors au jardin avec des graines de tournesol, des boules de graisse, quelques friandises comme des cacahuètes est donc très important.
Tous les oiseaux ne sont pas égaux face à des circonstances aussi rudes.
Le plus petits, comme ton copain le roitelet doivent manger chaque jour l'équivalent de leur poids.
Les plus grands peuvent se contenter (en raison d'un métabolisme moins intense) de 15% de leur poids.
La nature aurait-elle des préférences ?
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Mais Papy, pourquoi restent-ils là s'ils ne peuvent plus manger ?
Tu fais bien de me poser la question.
En vérité, tant qu'ils en conservent la force, les oiseaux se déplacent, en général plus au sud, afin de trouver des conditions moins difficiles.
On appelle ceci l'erratisme à comparer partiellement à la migration dont elle est une forme restreinte et particulière.
Le plus souvent, ils sont surpris par ces circonstances hostiles et n'ont plus la vigueur nécessaire.
Ils résistent, comme ils peuvent, mais souffrent. Beaucoup d'entre perdent la vie quand l'hiver est très rude.
L'autre moyen de se protéger consiste à entretenir leur plumage. Ils le font toute l'année, mais c'est peut-être encore plus important en hiver. Ce précieux costume leur permet de voler et de fuir leurs prédateurs. Grâce à cette toilette régulière, il reste bien étanche et leur permet de supporter des températures sibériennes.
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L'hiver est bien dur pour les oiseaux. C'est pour eux le temps de la survie.
La nature semble endormie, mais elle ne dort que d'un œil. Bien des bourgeons se mettent en place car les plantes préparent le printemps dont je te parlerai bientôt.
Cette rude saison est aussi celle du repos et de la sagesse.
Elle permet au paysan de reprendre des forces après les grands travaux de l'été et de l'automne.
Cette « vilaine » saison est aussi celle de tous les espoirs.
Un philosophe a dit à juste titre que « les fleurs du printemps sont les rêves de l'hiver qu'on raconte le matin à la table des anges ».
De la poésie à l'état pur :grin:
Textes et images aux petits oignons.
Bravo
Philippe
Bonsoir Patrick,
Je suis bouche bée d'admiration d'abord pour la qualité des textes et ensuite pour la qualité de tes images.
Merci de nous permettre de s'interroger et de s'endormir un peu moins idiot.
Un seul mot : BRAVO
A bientôt pour la suite
Amicalement
Un fil qui m'a fait passé un très bon moment car agrémenté de belles photos et de superbes textes. C'est une présentation originale...merci pour ce beau partage qui nous fait rêver...et j'attends la suite avec impatience.
Marc
Magnifique, cette suite!
Gauthier
très sympa comme idée ..et réalisation ... uy8 les textes sont extra ... on en oublie de critiquer les photos ...il manque quelques reflets ..dommage ...j'ai un petit faible pour la superbe aigrette 8 de saison ... :grin:
Un enchantement de te suivre aussi bien pour les images que pour les textes
bonjour Patrick,
Comme à ton habitude textes et images superbes !!
Merci infiniment Philippe, kick_15, Marc, Gautier, Catherine, DOM42 et Stéphane.
Vraiment merci !
C'est pour moi un grand plaisir d'écrire, surtout sur la vie de l'oiseau.
Mais ce plaisir est double quand on a des lecteurs tels que vous.
Vos commentaires me donnent des ailes, si j'ose dire.
Alors, voici une petite suite en espérant qu'elle vous plaira aussi.
Amitiés,
Patrick
En cette fin d'automne, Novembre, pour choisir un seul mot, le temps était bien frais, le ciel trop sombre et les jours un peu courts.
Mais l'enfant était assis à côté de son grand-père.
Au coin du feu.
Les buches de chêne pétillaient et apportaient en ce foyer modeste mais heureux, la lumière et les rêves dont le passant distrait avait perdu conscience.
En attendant le dîner, le Grand-Père se montrait disert, comme à son habitude.
Je t'ai parlé de ces voyages que font les oiseaux.
La ronde des saisons les inspirent.
Tes amis ne se déplacent pas par goût, mais par nécessité.
Certains, que nous avons rencontrés, ensemble, lors de nos promenades, sont des hivernants.
Ils ont choisi de passer l'hiver à nos côtés. Pour la plupart, ils nous quitteront quand viendra le printemps pour aller faire leurs nids et fonder leur famille bien plus au Nord.
De la Scandinavie au Spitsberg en passant par la Laponie.
Peut-être les mauvais traitements que subit la nature en sont-ils responsables...
Mais Papy ???
J'ai vu que les sarcelles d'hiver étaient là tout l'hiver, mais je ne les voyais plus en avril, l'an dernier
Mais le rougegorge est là et ne nous quitte pas.
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Tu me dis que d'autres viendront nous voir aux beaux jours mais je ne les vois pas encore.
Que fait donc l'oiseau, Papy ?
Eh bien, mon enfant, ceci est la loi naturelle.
Certains passent près de nous cette saison bien rude qu'est l'hiver. Tu aurais pu d'ailleurs me citer le Martin-Pêcheur qui endure la froidure.
D'autres gagnent des contrées moins froides car ils ont besoin de chaleur et de proies.
Je vais t'en dire un peu plus, bientôt.
Pour l'instant, pense aux oiseaux sédentaires et aux grands migrateurs.
Tu me parlais de ton ami le Rougegorge...
La vie est faite de règles mais aussi d'exceptions. Cet oiseau que nous aimons tous en fait partie.
Dans sa famille, certains s'en vont, d'autres restent.
Il s'agit d'oiseaux que l'on nomme des migrateurs partiels.
C'est le pari de l'oiseau, comme je te l'ai dit.
Souvent l'oiseau varie. Agressif parfois, plutôt de méchante humeur, il est peu après amical et te fait un signe de la patte.
Le temps a ses nuances aussi. L'hiver si âpre, nous amène parfois des oiseaux qui, sans ses rigueurs, ne viendraient pas nous voir. Le Harle Piette que tu as vu hier.
Ces fidèles chevaliers qui n'aiment pas le froid.
Ou encore ce petit emblème du marais, si farouche d'ordinaire, la cisticole des joncs que tu as découverte.
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(http://nsm08.casimages.com/img/2013/11/21//13112111204414446711754648.jpg) (http://www.casimages.com/img.php?i=13112111204414446711754648.jpg)
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(http://nsm08.casimages.com/img/2013/11/21//13112111204414446711754647.jpg) (http://www.casimages.com/img.php?i=13112111204414446711754647.jpg)
La soupe est chaude dit Mamy, lassée un peu de ces bavardages un peu longs à son goût.
A table !
Un dernier mot ajouta Papy.
Aujourd'hui, c'est l'hiver qui s'annonce, mais bientôt...
Vers la mi-février, un soir, tu verras que les jours s'allongent. A son coucher, le soleil sera plus franchement rouge.
Le vent sentira l'Est.
Tu devras être prêt pour une nouvelle saison, la plus belle de toutes.
Mais à table, à présent car Mamy va se fâcher.
Je sis toujours là, à lire et à regarder
Tu nous rappelles, avec justesse, que chaque saison a son intérêt pour le naturaliste!
Gauthier