Argentique et numérique vis à vis de l'écologie...

Démarré par Drakho, 25 Octobre 2006, 11:33:45

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0 Membres et 1 Invité sur ce sujet

Drakho

Depuis quelques temps déjà, je me pose une question un peu stupide (puisque probablement sans réponse); je me décide à la poser à d'autres personnes, à tout hasard.

La question, qui peut paraître bizarre, a trait à l'écologie.

Entre appareil numérique et appareil argentique, lequel des deux a le plus gros impacte sur les plans écologique et énergetique ?

Voilà, la question est posée, les détails, maintenant :

La photo argentique utilise des chimies (je n'en connais pas le taux de recyclage) pour le développement et pour la création des films, ainsi que des plastiques (pélicule) et métaux (cartouche de films). Cependant, il est possible de faire un appareil sans électronique.

La photo numérique, elle, a besoin de batteries, d'électronique pour le boitier et d'un ordinateur (consomant lui-même de l'électricité et des composants électroniques) pour traiter les images. Cependant, le développement n'emploie pas de chimies.

Le tirage papier n'est pas à prendre en compte, puisqu'on peut en faire depuis les deux supports, pas plus que la fabrication du boitier (carcasse et mécanique) puisque les deux l'utilisent.

C'est une question un peu stupide, peut-être, mais j'aimerai bien avoir vos avis.

ChrisLeCouet

Mise à part le recyclage des produits chimiques qu'ils soient pour un petit labo noir&blanc ou pour un "ancien" printer argentique du style Kodak Master... Je ne me suis jamais posé la question sur le côté "écolo" des boîtiers, voir objectifs, flashs etc...
Je sais même pas si des circuits électroniques se brûlent ou se recycles etc...

Un topic qui risque d'être intéressant...
:mrgreen:

Cédric_C

Attention, en argentique, le film est aussi composé de gélatine animale, non ?
Rien n'existe qui n'est au préalable été révé. (Ismaël Merindol, traite de Faërie, 1466).

fragarien

Je te rassure, les gélatines animales ne sont plus gère utilisées qu'en cuisine très haut de gamme !! Pour tout le reste c'est de la synthèse depuis plusieurs dizianes d'années pour les applications industrielles (ça couterait beaucoup trop en vaches et cochons  :mrgreen:)

Sur les process de fabrication ça doit probablement être assez semblable, par contre la conso énergétique associée aux numériques que ce soit pour le boitier ou l'ordinateur en post traitement et classement me fait penser que l'utilisation est probablement moins écologique pour le numérique...

La question est à creuser en effet.

Cedric Jacquet

Je crois que c'est très difficile à chiffrer : les majorité des ordis utilisés pour la photo argentique seraient probablement quand même 'possédés' pour d'autres utilisations, à de rares exceptions près. Mais ils seraient probablement moins utilisés (électricité) et moins souvent remplacés. Il me semble que la différence d'énergie utilisée dans les appareils eux-même est relativement négligeable, étant donnée la qualité des batteries utilisées actuellement.

"Cependant, il est possible de faire un appareil sans électronique" : il me semble que c'est utopique : il est plus intéressant de voir ce qui se passe dans la réalité : 99% des boîtiers utilisent de l'électronique.

"Le tirage papier n'est pas à prendre en compte" ??? Pas d'accord : soit tu dis qu'argentique et digital peuvent être tirés sur imprimante à jet d'encre (c'est vrai si on scanne l'argentique, mais alors l'impact du PC est identique !) - soit tu pars du principe que tout le monde tire via minilabs (ce qui n'est pas réaliste) - soit il faut analyser la différence d'impact minilab / jet d'encre ...

Je crois que c'est extrèmement difficile de quantifier les différents facteurs, et même si l'on avait les chiffres, difficile de comparer une pollution chimique avec une pollution énergétique/'électronique' ...

Et puis, il faut voir dans quelle mesure ce n'est pas la photo digitale qui explique l'engoument pour la photo (--> pollution par la quantité). Enfin, la perrénité des appareils digitaux n'est pas la même que des boîtiers argentiques !

Cedric

Viktor

#5
Je pense que les deux se valent, en terme de pollution.
Et puis, mettons nous tous au studio, la photo de nature nécessite presque toujours de se déplacer, et la bagnole, ça pollue...
En plus, ça salit les fringues, et les détergents c'est pas glop.
En fait, il ne nous reste qu'une seule alternative, le suicide en pleine nature, de préférence par hara kiri ou pendaison sur une belle branche de chêne, paske le flingue ya du plomb.
Nous finirons alors sous forme d'engrais organique et la mandragore se nourrirat de notre semence, et c'est bon pour la nature, ça, coco !

Plus sérieusement :
Il est sans doute possible de calculer l'impact sur l'environnement de chaque vue prise.
Mais se pose un autre problême, si nous ne photographions plus, par quelle activité allons nous meubler notre temps ainsi libéré ?
Plus ou moins polluante ?

insights

Je me pose aussi cette question depuis un moment. Les différences nettes pour moi qui suis passé de l'argentique au numérique sont:
- je ne remplis plus mes poubelles de milliers de diapos jetées chaque année(auquel on ajoute toute la chimie nécessitée par le développement et la fabrication des péloches)
- cout énergétique a priori identique entre numérique argentique(je scannais avant)
- Par contre la fabrication d'un boitier numérique et du capteur surtout, laissent penser que le coup énergétique et l'impact en termes de déchets peut être (très?) supérieur. A cela vient s'ajouter la fabrication des cartes mémoires, videurs de carte par exemple, etc.

Au final très peu d'infos remontent des marques là-dessus.(la seule dont j'ai entendu parler est que Sigma n'utilise plus de plomb dans la fabrication de ses lentilles)On imagine donc que si pas de communication là-dessus, peu voire pas d'efforts sont réalisés dans ce domaine.Pourtant, ça pourrait être un moyen supplémentaire pour les constructeurs qui auraient une politique environnementale de cibler des consommateurs de plus en plus attentifs à cela.

Christophe.

Viktor

Dans le N° actuellement en kiosque de la revue "Image & Nature", il y a une enquête sur le sujet auprès des différents constructeurs.
Bon.....

--Vincent

Les "belles" photos de nature ont une mission : convertir monsieur tout le monde à aimer la nature qui l'entoure. Nous sommes des messies de l'écologie !

Polluons un peu pour responsabiliser les gens, si c'est le prix à payer.  :sad:

Viktor

Attention, a première vue, l'argentique est plus polluant (chimie), mais le numérique ne l'est sans doute pas moins.
La confection des divers circuits et processeurs est très gourmande en ressources.
Pas exemple, l'unité de gravure de circuits d'IBM à Corbeil a été délocalisée, car il faut énormément d'eau très pure, et elle avait épuisée la nappe au dessus de laquelle elle était implantée.
Je pense que nous sommes, dans l'état actuel des informations à notre portée, incapables de juger du systeme le plus polluant. Ce qui est visible (la chimie) n'est pas forcement globalement le plus polluant.
Il serait interessant que des scientifiques, statisticiens, chiffrent enfin le degré de pollution engendré par chaque vue effectuée dans chaque systeme.
En tenant compte de TOUT ! Par exemple la pollution engendrée par le simple transport des films, le papier des emballages de ceux ci, le maintient au froid etc.... Et idem pour la fabrication et le recyclage des composants du numérique.
Tout ce que nous savons, c'est que nous ne savons rien...

RvB

De formation scientifique à la base (doc en chimie), je serais bien ennuyé de dire lequel pollue le plus.
Il en est un à priori plus facilement mesurable que l'autre mais qui en fait est très difficilement mesurable dans ses dégats colatéraux (transport, conservation, etc...), l'argentique, mais le fait que l'autre, numérique, soit non mesurable, ou encore plus difficilement mesurable que l'argentique, rend toute comparaison vaine !

Blanc bonnet et bonnet blanc ?
Quelle que soit la méthode, aucune n'est propre...

Hervé
RvB Images : http://herveballand.com
"Il y a du merveilleux chez ces princes de la nature qui voient tout, mais ne se montrent qu'à de rares élus"