Vautour percnoptère

Démarré par Nature maurenque, 29 Juin 2006, 14:36:19

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0 Membres et 1 Invité sur ce sujet

Nature maurenque

La journée d'avant-hier a été consacrée aux Vautours percnoptères. Belles observations, d'autant plus que nous avons découvert une aire occupée par un (ou 2 ?) petits.

Mais pour la photo : très forte chaleur (35°C) => très forte réverbération + vent fort + taons qui piquaient comme des furieux + chenilles débiles qui grimpaient le long des jambes = conditions difficiles ... dommage ...

A titre de documents, je vous poste 4 clichés :
1 : un des parents repart chercher de la nourriture pour le rejeton
2 : un autre (ou le même ?) en ramène
3 : arrivée ultra-rapide à l'aire ; ce sont des petits vautours, certes, mais avec une telle vitesse, comment font-ils pour ne pas se scratcher contre la falaise ?
4 : à l'entrée du nid, avant de repartir.

Françoise
Sauver la Nature, c'est sauver l'Homme ... alors, faut pas tarder !

Nature maurenque

Les 2 dernières
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Roland RIPOLL

Bonjour,

Des conditions très difficiles effectivement mais quand même de bonnes images et de la vraie photo animalière. Je salue ton courage d'affronter la chaleur, le mistral, les taons, les moustiques, etc... je supose qua tu as dû vivre de grands moments en photographiant le Percnoptère. C'est dans quel coin ? Les Alpilles ?
Cordialement
"être simple pour être vrai"

GYPAETE MYOPE

Ca sent les Alpilles ça.Le domaine de Michelle Corsange.La lumière est tres dure sur les 2 premières,tu ne peux rien contre ça.J'aime bien la derniere à l'entrée de son repaire.

vincentdec

Si je puis me permettre et en toute sympathie réelle.

ne penses-tu pas que l'on pourrait éviter de "montrer" des photos d'aires de rapaces et notamment sur ces espèces difficiles à maintenir...
Je pense que des explications sur les conditions de préparation et et déroulement des affûts pourraient être utiles pour que tout les amateurs ne se mettent pas en quête de photographier tout sans ménagement pour les espèces.

Il n'y a aucune animosité ni moralisation dans mon message.

Bien Amicalement

Vincent


Qui a peur du loup à peur de lui même

Nature maurenque

Merci pour vos commentaires.

Tu as raison, Vincent de me reprocher d'avoir mis des photos de l'aire ; j'ai beaucoup hésité, mais si je l'ai fait, c'est sans aucune indication géographique ; mais il est vrai que ce genre de photos peut inciter certains à vouloir trouver des aires et à trop s'en approcher.

D'ailleurs, pour celle-ci, il y a - si on le veut vraiment - possibilité d'approcher cette falaise. Pour ma part, quitte à rater mes photos, je suis restée à 4OO - 500 m ; j'ai passé la journée sous un gros chêne que je ne quittais pas pour que les parents ne me voient pas sur leur trajet ...j'ai passé beaucoup de temps à les observer, et je pense réellement qu'ils n'ont pas été dérangés.

A ceux qui ont senti "les Alpilles" dans ces photos, je répondrai seulement que la Provence ne se résume pas à ce beau massif forestier (enfin ... plus tout à fait forestier, hélas, depuis juillet 2000).
Je dirai aussi que les Percnos ne sont pas inféodés à la Provence !

Françoise
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GYPAETE MYOPE

Il y a aire et aire.Certaines falaises sont si bien isolées que les vautours,percno inclus n'on aucune apréhension à voir passer du monde.
Je connais un site au pays basque ou l'on peut voir une quarantaine de nids avec les petits,les oiseaux s'en fichent royalement et continent leur activité alors que le chemin est hyper fréquenté.

Nature maurenque

C'est vrai que, dans certains sites, les vautours (pas seulement les percnos, d'ailleurs) ont intégré la présence humaine,même assez proche.
Dans le site où je suis allée, les percnos ont intégré des bruits continus ou à intermittence régulière et, lorsqu'ils vont chercher de la nourriture pour leur petit ou se nourrir eux-mêmes, ils sont bien obligés de survoler des zones bruyantes et grouillantes d'activités humaines (routes ...). Par contre, les randonneurs sont - semble-t-il (d'après suivi ) - un problème, car ils génèrent du bruit de façon irrégulière sur un sentier trop proche. Et les oiseaux sont génés par du mouvement et du bruit irréguliers.
Sauver la Nature, c'est sauver l'Homme ... alors, faut pas tarder !

Richard

Citation de: Nature maurenque le 30 Juin 2006, 22:31:16
C'est vrai que, dans certains sites, les vautours (pas seulement les percnos, d'ailleurs) ont intégré la présence humaine,même assez proche.....

Malheuresement leur survie est difficilile sans la presence de l'homme (toujours cet ambivalisme) que ce soit pour les Percno dans les sites des Alpilles ou dans le Luberon, ou plus parlant encore pour les Fauves/Moines du Verdon et des Baronnies.
Maintenant, nous concernant photographes, pour ne pas déranger, il suffit de faire preuve de discernement, ce qui semble être ton cas, et tout ira bien!

....

Richard.
Aixois.

Nature maurenque

La relation Vautours et humains est plus que millénaire ! Elle existe depuis qu'Homo sapiens est éleveur et que les Vautours se sont installés dans les régions d'élevage ou ont suivi les troupeaux nomades ou transhumants pour se nourrir. Après avoir trouvé une nourriture de choix, les Vautours ont dû aussi trouver le gîte = une bonne falaise ! (pas difficile pour eux !).
Mais Homo sapiens est aussi devenu chasseur, non plus par nécessité, mais par loisir, et là - vous connaissez sans doute l'histoire - tout s'est gâté pour les charognards, ces mal aimés : du plomb par ci, de la strichnine par là dans les charognes consommées, et des populations de vautours qui se sont "réduites à peau de chagrin" voire ont disparu de certaines contrées ...
Parmi les Homo sapiens, certains étaient sans doute plus sapiens que d'autres ; ils ont conduit des opérations de réintroduction qui ont - apparemment- réussi ; mais, parallèllement, le dîner favori des vautours, lui, avait bien régressé aussi ! Il faut donc approvisionner des charniers, ce qui, aujourd'hui, arrange tout le monde : les éleveurs (rien à payer pour se débarrasser d'une bête morte) et les vautours ! ... ainsi que les DSV (directions des services départementaux vétérinaires) qui savent qu'après ingestion par les Vautours des animaux d'élevage morts, toute maladie contagieuse a disparu du secteur (car le Vautour est en bout de chaîne alimentaire).
Elle n'est pas belle aujourd'hui, cette relation Hommes/Vautours ?

Françoise
Sauver la Nature, c'est sauver l'Homme ... alors, faut pas tarder !