Fuligule milouin (Digiscopies)

Démarré par Roland RIPOLL, 05 Mars 2012, 19:17:37

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0 Membres et 1 Invité sur ce sujet

Roland RIPOLL

Bonjour à tous,

Fuligule vient du latin fuligo (suie) pour souligner le noir de la poitrine. Milouin vient de la même racine que milan (miauleur) Les langues régionales en ont gardé la trace dans quelques mots: miaule / mouette, mioulan / chevêche, miula / buse...




C'est un oiseau de taille moyenne, légèrement plus petit que le colvert, avec une  queue courte dont l'arrière est orienté vers le haut pendant la nage. Son cou long et son long bec à culmen concave qui se poursuit par un front pentu lui donne un profil assez typique, avec une calotte légèrement conique. En plumage nuptial, le Fuligule milouin mâle semble avoir, de loin, un dos blanc ; mais, de plus près, ce blanc est un gris très clair finement vermiculé, encadré de noir à la poitrine et à l'arrière. Le cou et la tête sont d'un brun rouge éclatant, terminés par un bec noir barré de bleu. Les yeux sont rouge orangé et les pattes grisâtres. En plumage inter nuptial, l'essentiel du corps vire au gris sale tandis que les couleurs de la tête, de la poitrine et l'arrière se délavent.




Les femelles, moins brillantes, sont grises avec la tête et la poitrine plus sombres et plus brunes, à l'exception des cercles orbitaux et d'une zone indistincte marquant nettement les joues. Le dos, les flancs, les scapulaires et les couvertures alaires présentent des marbrures grises et brunes, plus sombres à l'arrière du corps.




Rare au bord de mer, le Fuligule milouin préfère les étangs d'eau douce ou saumâtre de profondeur moyenne (0.50 m à 3 m) et les plans d'eau artificiels (réservoirs agricoles, étangs de pisciculture, sablières, gravières, lacs de barrage...), les marais intérieurs de grande étendue, relativement profonds et ayant une végétation assez dense près des bords. Il se rencontre aussi dans les baies abritées ou aux embouchures des cours d'eau. Il a une activité vespérale et ne passe que 30 % de son temps à se nourrir ; la journée, il dort sur l'eau libre, en troupes denses ou bien en petits groupes sur les rives. C'est un canard très sociable, grégaire et assez peu farouche.


"être simple pour être vrai"

Thadeus

bonsoir

un reportage de toute beauté !

la 4 et la dernière pour les regards s'il fallait choisir  :wink:

amicalement

Thierry J.

Acrola

merci pour ces belles images où les détails sont impressionnants.
Le texte apporte un vrai plus !

bertounette

Bonsoir
Très intéressant et très belles photos
Merci
Amicalement
M Noëlle

bolga2b

super serie, la 4 et la 7 au top !!
Amicalement de Corse,   Jean François.

alain33

encore quelques belles pages ........d'un livre à venir?
les photos sont toujours au top
Alain
Canon 50D et 7 D mark 2+ tamron 150-600mm g2 + canon macro 60mm +  sigma macro 180mm

Roland RIPOLL

Merci à vous !

Un livre à venir ? Non, je n'y ai jamais pensé Alain...

En France, le Fuligule milouin se retrouve principalement en Camargue, en Lorraine, dans les étangs des Dombes, du Forez, de Brenne et de Sologne, dans le val de Seine, le golfe du Morbihan et sur le cours du Rhin.
C'est un des canards plongeurs les plus communs en Europe. En France, 60 000 milouins hivernent mais il n'en reste plus que 5000 environ pour nicher au printemps. Les hivernants arrivent à partir du mois d'octobre et repartent dès mars et avril, la plupart pour nicher dans  l'est et le centre de l'Europe




Grégaire, le milouin passe la plupart de l'année en groupe. De grandes troupes comptant jusqu'à 500 membres se forment souvent en hiver et des bandes plus importantes, de 3000 et plus, se rassemblent également pour muer. Le milouin s'associe volontiers à d'autres canards, surtout les fuligules morillons ou milouinans mais reste néanmoins groupé avec ses congénères au sein de ces troupes mixtes.


"être simple pour être vrai"

GUERIN

Magnifique ce canard.. la qualité de la première est énorme... les autres ne sont pas en reste...

Merci à toi!

Philippe
je n'aurai jamais assez d'une vie pour tout voir et tout faire...surtout avec des journées de 24 heures...tanpis je reviendrai!! www.pbase.com/guerin

Chris.

De très beaux portraits et une description très détaillée.

ragoubi

Comme toujours un très grand plaisir de partager tes fils qui expriment au travers de la qualité de tes présentations la beauté de ces oiseaux
déshabillés par le soucis des détails rendus ...proficiat Roland
PS: l'idée d'un livre est une suggestion plus que positive..... amitiés René   uy8 uy8
pour le plaisir du partage, amicalement René

caty

plus aucune excuse de ne pas le reconnaitre !... :mrgreen: :grin:
merci pour le partage et pour ces belles photos... :grin:
... JE SUIS CHARLIE ...

eti86

Très belle série, merci pour le partage !
Matos en Canon FF avec focale de 17 au 500mm

PoM

De belles choses au coeur de cette série. :)

J'aime bien celle où madame fait quelques étirements. Sacré papattes palmées!  :mrgreen:

Roland RIPOLL

#13
Merci !

Le Fuligule milouin mange pratiquement tout ce qu'il peut atteindre en plongeant depuis la surface. Néanmoins, il se nourrit surtout de graines, de racines, de feuilles et de bourgeons de plantes aquatiques telles que les lentilles d'eau et les potamots.




En plongeant il capture également des mollusques, des crustacés, des vers et des larves d'insectes. Le milouin s'alimente principalement le matin et le soir. Il disparaît sous l'eau après un petit bond et reste normalement immergé un dizaine de secondes.


"être simple pour être vrai"

Mario53

Le texte est très intéressant et les illustrations superbes.
Mario
Mario

Roland RIPOLL

Merci Mario !

Le  mâle et la femelle s'apparient d'ordinaire alors qu'ils sont encore en hivernage. Au printemps, les milouins repartent vers le Nord ou vers l'Est en direction des zones de nidification. Ils sont prêts pour la saison de reproduction qui dure d'avril à juin et parfois quelques semaines de plus dans les secteurs les plus nordiques de l'aire de répartition




Après l'accouplement, le mâle reste en compagnie de la femelle jusqu'à ce qu'elle ait pondu mais il ne prend part en général ni à l'incubation ni à l'élevage des jeunes. La femelle pond une couvée par an de 8 à 10 œufs en avril-mai. Elle couve durant 24 à 28 jours. Le nid est au sol, près de l'eau dans une roselière. Il est fait d'herbes et de feuilles, de bois et de plumes. Les jeunes, nidifuges, sont aptes à voler vers l'âge de 50 à 55 jours et à se reproduire à l'âge d'un à deux ans.










"être simple pour être vrai"

néné2b

Super série, bravo et merci pour les explications.
A+
René

cauet_francis

salut Roland

plus besoin de lire le "GEROUDET"  :mrgreen:

un tres beau fil bien documenté.........

amicalement francis