Merci pour ces images.
Quelques réflexions à partir de mes obs sur les chevreuils de plaines. (Vexin Val d'Oise)
une suite avec quelques chevreuils de plaine : la chasse exerçant une pression de plus en plus grande sur ces animaux, ces derniers ont choisi, depuis plus de 20 ans maintenant, de s'exiler vers des terres désolées
Je pense que ce n'est pas l'unique raison. Le chevreuil" forestier "étant territorial, l'expansion de l'espèce c'est faite aussi par colonisation de nouveaux milieux favorables...plaines céréalière par exemple (plus favorables qu'il n'y parait si l'on se base sur le développement des bois des brocards)... où le chevreuil c'est bien adapté.
cette chevrette traverse une immense parcelle de céréales en herbe, sa forêt d'origine se trouve à 5 km sur l'horizon
Plus surement forêt d'origine de cette population, cette chevrette n'y a sans doute jamais mis les pattes...
Chaque groupe comprend un grand brocard :
Pas uniquement 1. On peut voir plusieurs grands brocards dans un même groupe. Groupe que l'on observe qu'en hiver. Au printemps et au moment du rut le comportement territorial, "reprend" le dessus.
Qu'en penses tu?
Salut Daguet,
je suis ces animaux depuis 15 ans, et même plus pour certains groupes, et quand je parle de leur forêt d'origine je suis affirmatif : ils sont tous issus de souches forestières, et même de lâchers effectués par l'ONF, qui leur avait d'ailleurs octroyé à cet effet un parc d'acclimatation de 30 ha !
Chaque groupe comporte un grand brocard, qui tolère un ou plusieurs jeunes, mais pas un seul de sa génération, du moins de manière durable ! Quand un grand rassemblement a lieu en cas de dérangement important, on peut voir les grands brocards se défier, avant de se disperser à nouveau : le brocard étant par nature très agressif, il ne devient sociable et grégaire que lorsque c'est absolument necéssaire.
ces animaux ne retournent jamais en forêt et vivent toute l'année dans les champs et les bosquets environnants, bosquets qui disparaissent petit à petit, sous la pression de l'agriculture intensive. Malgré cela, ils restent au beau milieu des cultures tout l'hiver, rechignant même à se tenir le long des hayes, d'où le champ de vision est tronqué. D'ailleurs ces chevreuils ont une bien meilleure acuité visuelle que leur congénères forestiers, je le confirme ! Ils évoluent dans un milieu où tout forme de mouvement est vite détectée, ce n'est qu'au printemps que la pression se relâche et que les groupes se dispersent dans la plaine entière ( juqu'aux portes des villes ! comme pour les cerfs : ci joint une image d'une harde qui se repose à 150 mètres d'un village.)
Cerfs et chevreuils de mon secteur ne survivent que grâce à cette adaptation, qui date de seulement quelques années pour les cerfs :