Merci à tous les 8 d' être intervenus, même si au départ, mon intention n'était pas de relancer une polémique sur la chasse, mais juste d'exprimer une profonde tristesse concernant un animal que j' avais observé pour la première fois en 2006 et que je n'ai revu que cet été.
Pour préciser le propos de Ragondin et en tant que militant associatif depuis 17 ans maintenant et connaissant donc parfaitement le sujet, je vais me permettre quelques précisions. Le plan de chasse n'est pas déterminé par le Préfet, mais arrêté par la commission départementale de la chasse et de la faune sauvage présidée par le Préfet. C' est donc lui qui en théorie arrête le plan de chasse, sauf qu'à cette commission siège l' ONF et le monde des sylviculteurs, les agriculteurs et les chasseurs. Les assocs n'y siègent pas, elles n'y ont qu'un rôle consultatif. Les attributions ne sont donc en aucun cas le résultat de la recherche d'un judicieux équilibre ( qui reste d'ailleurs à définir ), mais le rapport de force entre le monde agricole et forestier aux intérêts économiques communs qui demandent des attributions toujours plus fortes ( produire du bois et du mais est plus rentable que de produire du cerf dans le département de l'Oise ) et les intérêts des chasseurs qui divergent d'une année sur l'autre en fonction de ce qui leur reste à tirer. ( tant qu'ils ont des sangliers, ils s'inquiètent peu de l'avenir du cerf, il leur faut de la chair à canon, point ). A ce titre, l'équipage de vénerie la futaie des Amis à Compiègne qui a pris ce très beau cerf samedi et donc à qui je ne ferai pas la bise aujourd'hui fait malgré tout un très bon travail et il faut le saluer depuis des années à la commission avec le soutien des associations en ayant réussi à faire baisser le plan de chasse sur compiègne cette année. Il ne s'agit aucunement d' une prise de conscience de l'ONF ( les massifs à cerfs dans l'Oise sont domaniaux, ce sont donc eux qui sont responsables pour les 3/4 des propositions d'attribution avec le soutein des agriculteurs qui, ça peut se comprendre sont bien contents que ce cerf que j'ai photographié dans un champ de colza soit mort samedi ) de la baisse réelle de la population, mais juste d'apaiser un peu la polémique. Pour preuve, dans le massif voisin d' Halatte où les cerfs sont moins bien défendus, après un comptage dénombrant avant naissances 220 cerfs et biches, 200 cerfs et biches ont été attribué pour cette saison. Le taux d'accroissement moyen d'une pop de grands cervidés étant de 30% de la pop totale avant naissances, je vous laisse calculer et il faut espérer que beaucoup d'animaux ont été oublié au comptage, et que les survivants ne soient pas victimes du braconnage et de collisions sur la route.