Quand le héron s’envole dans le soir cuivré
Je le suis des yeux, le cœur affolé
Je voudrais sur ses ailes
Comme des voiles ivres
Me poser en petite
Voyageuse invisible
Son long cri dans le soir
De quoi me parle-t’il ?
D’une nostalgie poignante
De beau prince en exil
Et tournant le dos aux regards curieux
Il s’envole gracieux à l’abri d’un rocher
Où son cou fin et droit
Comme un fil d’épée
Portera son regard
Loin des camps retranchés
Vers ses terres d’asile……