Salut stéphane,
Je comprend ton exaspération, mais le problème aujourd'hui n'est pas, je pense, le stockage des déchets nucléaires. Tu dis que par ailleurs, on nous demande de faire des efforts, de trier, de rouler moins vite, etc... Et bien le problème il est là ! Nous sommes des millions à partir en vacances sur les autoroutes, mais si on doit faire passer une autoroute au bout de notre jardin, on est contre. Et quand le grenelle de l'environnement préconise de ne plus construire d'autoroutes, le gouvernement continue à donner des autorisations... L'être humain est bien contradictoire. Ou plus exactement, il accepte collectivement ce qu'il refuse individuellement. Pour le nucléaire, c'est pareil : nous consommons (au jour d'aujourd'hui) encore et toujours de plus en plus d'énergie... donc, il faut gèrer les conséquenses. Si, en tant qu'élu, tu réussi à éviter une décharge nucléaire sur ta commune, c'est bien. Mais les refuser dans son jardin, c'est forcément les envoyer dans le jardin du voisin. Je ne serais pas fier vis à vis de la commune voisine qui a récupérer cette décharge, fusse par l'attirance des sirènes de l'argent facile... surtout si tu continue à consommer l'énergie au même rythme qu'aujourd'hui. Il faut savoir qu'aujourd'hui, aucune source d'énergie n'est sans conséquense : le pétrole, le gaz, le charbon polluent par de forts rejets de Co2; le nucléaire produit des déchets toxiques; l'hydrolique (peut-être le plus propre) implique en amont de fortes perturbations de l'écosystème (barrages, inondations des zones en amont), le solaire et l'éolien, énergies propres à la production ne le sont peut-être pas tant que cela à la construction... Tiens, en parlant d'inondation et de sauvegarde du Pays du Der : s'il est ce qu'il est aujourd'hui, notre pays, n'est-ce pas au pris d'inondations de grandes surfaces cultivables, de villages, de forêt, tout cela au nom de l'industrialisation de de l'urbanisation de régions (Paris et Normandie) qui autrement seraient régulièrement inondées en hiver... La seule solution à tous ces problèmes (et à bien d'autres qui nous attendent ou qui attendent nos générations futures) c'est la réduction de notre consommation tous azimuts. Et comme le dit Jancovici, dont plusieurs sur ce forum ont déjà fait référence, nous arriverons à cette baisse de gré ou de force : de gré si l'on y pense dès maintenant,et que l'on se couvre de bon sens, ou de force dans quelques décennies quand les sources d'énergies viendront à se réduire et à devenir trop chères pour que chacun puisse en profiter.
Voilà mes remarques telles qu'elle me viennent aujourd'hui sur le sujet. Sans rancunes....