Je suis très touché par vos commentaires, je vous remerci du fond du coeur.
Je suis surtout heureux que cette ambience soit passée et que ce récit puisse vous transporter entre les herbes et les gouttes d'eau en éveillant vos sens.
Episode 5 :
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En traversant une tourbière, sur le chemin du retour, le soir venant, je pensais que c’était durant ces heures entre le jour et la nuit que je pourrais le mieux observer mes amis, quand soudain, dans un petit bouquet d’aulnes, mon regard fut attiré par une masse sombre sur un mont de feuilles !! Lentement je m’accroupis entre les joncs, l’eau froide me monte jusqu’à mi-cuisse, me voilà trempé mais plus ou moins caché. J’écarte discrètement la végétation et je comprends que c’est une laie jonchée sur un tas de feuilles ou de branches. La tête à moitié enfouie dans son matelas végétal, elle ne m’a pas vu. Le vent n’étant pas dans la bonne direction, je savais que mon odeur allait sûrement trahir ma présence. L’animal semblait bien occupé à remettre de l’ordre dans ce tas de végétaux. En observant bien les environs, je constate qu'autour de ce mirador d’une cinquantaine de centimètres de haut, tout est coupé ras sur environ vingt mètres carrés.Ce tas était fait d’iris, de jonc, de reine des près..., tout ce qui poussait dans la zone.
La laie me tournait le dos, au bout de quelques minutes, elle commence à sentir l’air, elle se retourne, je suis repéré ! Un petit grognement et elle saute dans la végétation environnante. Alors je pousse deux trois fois un cri imitant celui du sanglier et voilà que la bête ressort des hautes herbes, se dirigeant vers moi. Pas un mouvement, elle me fixe !
Un nouveau cri, elle s’approche !
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De cri en cri, la laie se retrouve à deux mètres. Vu la taille de la bête, l’envie de pousser un nouveau cri ne me vient pas et au bout de quelques secondes tous les deux immobiles mais riches d’émotions sûrement partagées, elle partit s’installer non loin dans la végétation.....