Dérangement des animaux

Démarré par TOPOLINO, 18 Février 2008, 21:43:52

« précédent - suivant »

0 Membres et 1 Invité sur ce sujet

TOPOLINO

Bonjour,

suite à certains posts dont celui de Ciciona( ;) ), je me posais la question du nombres de vos dérangements lors d'activités photographques ( billebaudes avec approche ou affut).
Je ne parle pas des ballades d'observation a longue distance ou je pense que le nombres d'oiseaux qui se sont envolés sur votre passage se compte en  milliers. ! Je parle des sujets une fois vues et identifiés ( bref qui seront le sujet photo du jour) et qui vous concerne ( pas les randonneurs!)
Bref ce sondage peut permettre de faire ressortir si nous arrivons vraiment à aller, prendre et repartir sans déranger.
Je ne sais pas par contre si l'on considere qu'un oiseau qui se barre 2mn alerté par un petit bruit et qui revient 2mn apres peut etre classé comme tel. Bien sur ca peut me "déranger" de mettre en alerte un martin pecheur qui va s'envoler en moins de 2 ( surtout en hiver ou le moindre vol lui fait perdre qq précieuse calories, mais si celui ci revient  toutes les 2mn...??? C'est peut etre sa technique de chasse et que mon affut ne le dérange pas bcp. PAr contre un brocard qui s'enfuit en aboyant, y pas de doutes.

Si en plus vous laisser une trace du "pourquoi du dérangement" ( bruit des pas, téléphone qui sonne! déclencheur, changement de bobine,...) ca serait encore plus enrichissant.

Pour ma part, c'est souvent lors de ma localisation des sujets, que j'ai vu au dernier moment. Genre au détour d'un sentier. Meme si on se trouve a 200m  et que l'on fait pas de bruit, les animaux sont déja en eveil. Et hop le mal est fait.
Ensuite c'est souvent lors du retrait de la zone. On est content de se que l'on a vue, on a pas envie de déranger plus longemtps mais je suis moins alerte que pour l'approche ( et peut etre aussi plus fatigué d'avoir pris des positions pas toujours agréable). Et hop une branche qui craque, puis une , puis 2.....  fhfh



Merci d'avance.

daguet

En billebaude ou à approche, sur grand mammifères, je dirais que lorsque je suis en  mesure de faire une photo correcte, avec mon objectif de 200mm je suis entre 15 et 30 mètres du sujet.  Dans ces conditions , je dérange 100 %des cerfs hors brame , 70% des chevreuils. Bruit du déclenchement qui attire le regard, puis silhouette  déclenchent la fuite.
A l'affût, au sol, si l'animal vient trop près, c'est le bruit du déclenchement qui met en alerte et provoque la fuite ou plutôt l'inquietude et l'éloignement.
A l'aff^t dans un arbre, il peuvent ce coucher au pied et ne pas broncher.  Mais c'est pas photogénique.
Vu ces % je ne me lance dans une approche que si je suis sur de pouvoir ramener au moins une photo correcte. Et je préfère un petit affût.
A+

Benoit68

J'ai répondu 10 à 30%.
En fait, il y a deux ans, quand je débutais, c'était plutôt 50 à 70%.

Aujourd'hui, avec l'expérience et surtout la bonne connaissance des zones ou vivent les animaux ( Chevreuils, Cerfs/Biches, Sangliers ) j'arrive quatre fois sur cinq environ à m'approcher, observer à la jumelle, éventuellement photographier, puis me retirer sans être repéré.

En fait, ce qui influence beaucoup également dans mon cas, ce sont de très bonnes jumelles.
L'image est tellement bonne, lumineuse et détaillée que l'envie de passer à l'appareil photo me tente de moins en moins.
Et avec les jumelles, je reste à une distance beaucoup plus importante que si je voulais photographier.

A+ Benoit

Chris_G

Franchement l'année 2007(ma premier année) je dirais 85% fuis après avoir réussie une photo "convenable" mais sa descente à 40% même moins si je conte tous les animaux vu de loin mais pas envie de les approcher (car impossible au trop tard ..)

Mais cette année je ferais beaucoup plus attention à ne pas les déranger pour qu'ils ne partent pas de mes endroits  uy8 et pour sa un bon camouflage pas encore créer ! et  un anti-bruit fais maison  uy8
... mon rêve ma passion .... 
http://chris-photonature.skyrock.com/
Nikon D50 - Nikon d300
Nikkor afs300f4 -18-200vr

Fabien Gréban

en billebaude, 80% de dérangement  :sad:

c'est pour ça que l'affut me plait de plus en plus, dans ce cas je dirais 20% d'animaux dérangés. Mais avec l'expérience ça peut encore diminuer: savoir quand déclencher et surtout quand ne pas déclencher.

Le plaisir de photographier sans aucun dérangement n'a pas de prix, le sentiment du travail bien fait, on se sent en symbiose avec la nature  :grin:


Fabien

Noth'

J'avouerais que je n'ai strictement aucune idée.
Faisant surtout de la macro, je doit m'approcher assez des animaux. Mais est-ce que l'approche de libellules déjà en, mouvement est un dérangement ? Est-ce que faire fuir un lézard que l'on a pas vu est un dérangement ? (pour ma part oui.) Est-ce que le scarabée que l'on essaye de suivre ans qu'il ne modifie sa trajectoire est un dérangement ?

Je pense que de tous les animaux que j'ai vu, tous ont du s'apercevoir de ma présence, mais je reste persuadé que le dérangement est très faible pour les animaux dont je m'approche...tout du moins je l'espère !
Je suis assez content de moi quand j'arrive à m'approcher à 15cm d'une libellule (la je doit surement la déranger) et à partir sans qu'elle n'ait bouger. Et comme à la base j'observe plus que je ne photographie, je préfère me pencher sur leur comportement...sans influence humaine.
Devenir animal, c'est se libérer de la souffrance d'être un homme.
Le serpent peut quitter le cœur de la jungle, mais la jungle ne quitteras jamais le cœur du serpent.

Luigi

Je pense qu'il peut-être préciser ce que l'on entend par déranger.

Pour être vraiment honnête : je pense qu'il est très rare d'arriver à approcher un animal sans le déranger. J'ai eu l'occasion de vivre cela lorsque des animaux se déplacent, passent suffisamment près pour une photo, puis s'éloignent en continuant leur chemin. La probabilité d'une telle rencontre (avec conditions de vent et de distances réunies) est très faible.

Le reste du temps (à mon avis 98%), il y a deux cas de figure :
   Le ou les animaux voient clairement le photographe et identifient l'humain. Ce cas de figure peut être considérablement réduit avec une bonne technique d'approche. Je pense être passé de 70 % à 10 % depuis que je fais de la photo animalière. Certains arrivent probablement à de meilleurs scores.
   Le ou les animaux ne reconnaissent pas une menace claire, mais ils entendent un bruit suspect de déclenchement, de brindille cassée, sentent une odeur, entendent le bruit d'un oiseau qui s'enfuit, bref, flairent un danger potentiel et s'en vont, parfois sans paniquer, mais avec une attitude interrogative qui ne trompe pas. Là, il faut le dire, la nature est bien faite et malgré toutes les précautions possibles, cela représente pour moi la très grosse majorité de mes approches, aujourd'hui environ 90%.

J'ajoute que tout cela est vrai pour les grands mammifères que je photographie. Il existe très probablement une grande variété de situation en fonction des animaux concernés. On imagine bien, par exemple, que les splendides photos de coraux réalisées par mon pote Antoinelm ne respectent pas le même protocole  :mrgreen: :mrgreen:

Luigi

#7
Citation de: antoinelm le 23 Février 2008, 16:57:14
je ne sais pas encore quand, ni comment ... mais ca va se payer ça!  :mrgreen:

Zut, il a vu mon post. Au secours !!!  er4 .... un déjeuner ? un coup à boire ?  :mrgreen:

PS : en fait, j'avais pas compris que tu avais acheté une combi ghillie pour les coraux ...  :mrgreen:

lucky-one

100% de dérangement , c'est sûr
je pense que le seul fait d'exister en temps qu'humain doit déranger les animaux , en plus je doutes qu'ils ayent le moindre plaisir à ce faire tirer le portait  fhfh , on peut juste essayer de minimiser le dérangement , mon voisin qui vient avec une échelle de 5 m au milieu de la forêt pour photographier des nids en est un belle exemple  fhfh  de dérangement , moi je monte un affût à martin 3 mois avant la saison pour .... faire des photos en premier , évidemment si cela ne le dérange pas , c'est super ..... mais  sérieusement j'en doutes, donc je deranges ,c'est sûr et je dois pas être le seul sur ce forum  :sad:

Luc
La seule différence entre la photo et la cuisine, c'est le prix des lentilles...  ?

Vincent P / Sarga

J'aurais tendance à dire dans les 70/80% sur les grands mammifères, sur les oiseaux c'est plus dur à estimer: ceux du jardins c'est 100% (quand je sors de la maison ils partent tous, mais ils reviennent 5 minutes après pour les moins farouches) et en dehors je saurais pas trop dire, mais ils partent souvent d'assez loin (donc est ce que j'en suis responsable ou non, bonne question)

Pour revenir aux mammifères (chevreuils principalement), ça dépends de beaucoup de choses. Il m'arrive parfois de réussir à m'approcher vraiment près sans qu'ils soient gênés (en rampant par exemple, ou en me cachant derrière une haie), et d'autres fois je suis super loin et ils détalent.
Il y a le problème de l'approche, mais aussi celui du départ. S'il fait nuit je m'en sors relativement bien, mais quand je doit partir avant c'est plus tendu, surtout dans certains coins ou je me retrouve "encerclé" (un bosquet en plein milieu d'un champ, pour peu qu'il y ai plusieurs groupes il est impossible de sortir sans se faire voir)

Il a a aussi les fois ou le dérangement est plus qu'involontaire (évidemment, les cas cité précédemment ne sont pas des dérangements volontaires, mais ils sont dûs au fait que j'ai essayé de les approcher). Typiquement, quand l'herbe est haute, il m'arrive de faire détaler des chevreuils très proches que je n'avais même pas vus avant. Ca arrive aussi avec les chamois dans une plantation.

Enfin ça c'est valable pour la billebaude ou l'aller/retour à l'affût. Une fois caché, le dérangement me semble moindre, même s'il peut aussi rester du dérangement.