Je n'en suis pas persuadé et si l'on tient ton résonnement, on peut alors se demander quelle est l'utitlité des nombreux centres de revalidations qui remettent sur pied un grand nombre d'animaux sauvages, et ce depuis des années.
Même s'il n'y a pas réussite à tous les coups, je pense que cela vaut la peine d'essayer.
Dans la mesure où la mortalité des faons de chevreuils s'échelonnent de 30 à 95% selon les années (contrairement à ce que pensent la plupart des gens, les "millésimes" humides - comme actuellement - donnent les meilleures chances de survie (cf. les études de l'ONCFS sur le TEE de Trois-Fontaines)), un "sauvetage" tel que celui décrit dans le fil n'a AUCUNE incidence sur la DYNAMIQUE des populations.
Par ailleurs, je persiste à croire que la vie sociale de l'animal est très compromise (pas d'éducation maternelle, absence de liens "naturels" avec ses congénères, imprégnation humaine...). Même "ré-intégré" parmi les siens, le "miraculé" sera placé "aux bans" de ses semblables.
Dès lors, l'approche me semble purement antropomorphique et j'ose le dire: l'utilité des centres de "revalidation" est nulle - si l'on excepte les espèces sensibles, rares ou en voie de disparition.
Attention, je ne critique pas la démarche mais relativise (?) son influence sur les devenirs des rescapés et
des populations.
Et je pose la question: ne fait-on pas tout ça pour se donner bonne conscience?