Merci !
Alors pour répondre aux questions:
est-ce une plante grasse ? il me semble, à la vue des feuilles.
Non, José, je ne crois pas que ce soit une succulente. Les feuilles ressemblent beaucoup à celles du thym.
Je me demandais si l'impact climatique ( réchauffement ) que l'on peut constater sur les oiseaux ( présence dans l'est au mois d' octobre/novembre d'oiseaux migrateurs ) est également visible sur la flore ? Celle-ci donne t-elle des signes avant coureur d'un changement à venir ?
Oui, le réchauffement climatique modifie les dates de germination, floraison, éclosion et hibernation des végétaux.
Il pousse les plantes à migrer vers le nord pour trouver de meilleures conditions. Une étude de 2008 menée par l’université de Nancy a observé la variation de l’altitude de 171 espèces forestières en montagne sur 100 ans. Résultat : les plantes ont « grimpé » de 66 mètres en moyenne pour suivre leurs températures optimales. Cet attrait pour les hauteurs a même fini par rendre les régions montagneuses bien plus fleuries qu’auparavant. il y aurait même cinq fois plus d’espèces sur les sommets qu’il y a cinquante ans !
Certaines plantes peuvent s’adapter aux changements de température tout en restant sur place. Elles émergent de terre, par exemple, bien plus tôt au printemps que par le passé. Selon les chercheurs d’une récente étude, les feuilles et fleurs sortent même entre 2,5 et 5 jours plus tôt par degré de réchauffement !
A contrario lorsque d'autres pantes n’arrivent pas à s’adapter au réchauffement, on peut arriver à un stade très critique que l’on nomme "l’attrition biotique". Il arrive qu'elles soient tellement éloignées de leurs conditions optimales de température que l’adaptation n’est plus possible. Cela entraîne, à terme, la disparition des espèces.
On sait que pour la flore, c’est la hausse des températures qui provoque l’éclosion des bourgeons en mars, la floraison vers mai, la fructification en juin et la maturation des fruits en été.
Or, les études le montrent : cette séquence commence de plus en plus précocement. Les arbres fruitiers fleurissent deux semaines plus tôt qu’il y a vingt-cinq ans, soit à la mi-avril. En accélérant les rouages intimes de la nature, le réchauffement modifie en cascade le développement des êtres vivants.