Suite et fin de mon affût forestier avec le six cors qui traverse le couloir. Le lendemain matin je suis à pied d'oeuvre bien avant le levé du jour. J'ai décidé de prendre un peu de hauteur. Je monte de nuit afin d'être en planque à proximité d'un lieu de passage au levé du jour.
Alors que je monte dans la forêt, ça brame à ma gauche ce qui bon signe car les animaux que j'espère voir passer devraient venir de là. Une fois installé, l'attente commence. Plus de deux heures après, je n'aurais rien vu et je commencerais à me les geler. Au moment où je décide de partir, je vois deux animaux bien plus haut. Il s'agit d'un huit cors et d'un daguet. J'attends encore pour voir ce qu'ils font. Une fois qu'ils disparaissent, je me déplace car j'ai une petite idée d'où ils pourraient descendre.
Je me planque entre un rocher et un mélèze et j'étudie les pentes à la jumelle. Rien, ils se sont volatilisés. Je repère enfin le daguet qui va descendre tranquillement et passer à côté de moi. Le cerf lui a disparu.
Une fois le daguet passé, une biche et son faon surgissent de je ne sais où et passent en dessus de moi. La biche semble m'avoir vu mais ils ne sont pas épouvantés. Je les laisse disparaitre et retourne d'où je suis venu.
Je revois la biche et son faon qui ont pris la même direction et descendent. Je continue prudemment ma progression et je tombe sur d'autres biches. Je me fige et observe. Tout va bien, je ne suis pas repéré. J'attends qu'elles aient toutes le nez par terre et me mets au sol.
Il y a là cinq ou six biches et faons et deux daguets. Je ne bouge pas en espérant un cerf mais ça ne brame pas. Après un moment, je tente un déclenchement, puis un autre, pas de réaction c'est parfait. Soudain, j'entends comme un grognement. J'en suis presque sûr, il y a un cerf. Après encore quelques minutes il arrive. Je le connais bien, c'est le dix aux yeux vairons. Je me savais sur son territoire et espérais bien le rencontrer...
63 le jeune six cors s'avance dans le couloir
64 il a vu les chamois