Salut, je suis pas mort (
), et je sors d'hibernation.
Je suis allé faire un tour dans une de mes réserves préférées et j'en ai ramené ceci. Pour les amoureux des oOOo (comme je le suis moi même eh oui y a pas que les libellules dans la vie). Je cherchais Sibianor larae (espèce que j'ai été le premier à identifier avec Pierre Oger et Koen Van Keer comme présente en Belgique) mais j'ai fait choux blanc!
Tout d'abord présentation, avant hier, 34°C au sol d'une sablière de la vallée de la Meuse, il n'en fallait pas plus pour que les mâles de Pellenes tripunctatus se baladent à la recherche de proies et de femelles (je n'ai jamais encore pu voir la parade amoureuse très spectaculaire chez cette espèce)! J'ai photographié ce petit mâle alors qu'il sautillait de support en supports, pas facile de suivre ces animaux de 4 mm dans le fouillis de lychen et de tiges brûlées avec un engin comme le MP-E. A un moment il se fige, j'approche je visse le R j'arrive à 2 (soit 3,2 avec le recadrage du 70D, merci!) pan je l'ai. Un vue d'ID bien nette, mais ce qui m'intéresse surtout ici c'est le kaléidoscope dans les poils de son céphalothorax. Les poils translucides jouant comme des prismes en décomposant la lumière en des franges colorées.
J'ai un peu joué avec lui avant qu'il me fausse compagnie. (ah oui j'ai oublié de préciser je ne déplace pas mes sujets, je les prends où ils sont) donc il me faut souvent patienter pour avoir la vue que je désire.
Justement, je piste un second mâle qui m'a donné ce que j'étais venu chercher. Je le vois du coin de l'oeil gauche l'autre collé au viseur (et le viseur du 70D n'est pas un modèle de clarté), il se fige sur une feuille, ramasse les pattes (ils font toujours ça quand ils vont sauter), je déclenche, une, deux trois, quatre cinq, il tend la première paire de patte et disparait de mon viseur. Je le cherche, perdu! Je regarde alors mon écran et...
Totalement nette, et avec un fond pas trop perturbant, ce qui est une gageure compte tenu de l'endroit où vivent ces petits monstres qui sautillent tout le temps.
Et puis je me suis consacré à la recherche de mes cicindèles, pas mal d'observations et quelques opportunités de faire des photos.
Température 35°c les ciindèles sont comme qui dirait très actives, ne cessant de courir dans tous les sens. Il y a quand même quelques hybrida qui se sont laissés tirer le portrait.
Ici c'est pas évident de viser entre les éléments de la végétation cramée qui constitue leur environnement et ce put de fond de sable qui fait planter les cellules les plus performantes. On voit bien la caractéristique de ces coléoptères à la tête large (le caput abrite de gigantesques muscles pour actionner les énormes mandibules), aux yeux en tourelles qui leur donnent une vision à 360° au moins supérieure à celle des humains quand il s'agit de repérer le moindre mouvement (pas en définition bien sur!).
Enfin plus une photo "naturaliste" comme je les aime, eux aussi se sont aimés, des cicindèle champêtre en train de ....
Bien à vous.