Bonjour,
Encore un point ou je me distingue de nombreuses personnes je crois... :
Dire que les photographes rêvent d'un capteur ayant la même dynamique que l’œil humain.
En effet, réfléchissons à ce que notre œil nous montre. Lorsque nous regardons une scène très contrastée, qui demande donc une grande "dynamique" entre zones claires et zones sombres, notre œil est-il capable de voir des détails à la fois dans les zones sombres et les zones claires ?
Faites l'exercice et vous verrez que notre cerveau analyse la partie de l'image sur laquelle la zone de vision détaillée est concentrée (nos fameux cônes pour la vision détaillée). Et si nous passons d'une zone claire à une zone sombre, le cerveau "oublie" l'autre partie de la scène regardée.
Cela revient à dire que notre œil et notre cerveau s'adaptent en fait sans cesse, que ce soit à la luminosité ou à la mise au point. Et donc, la dynamique de notre œil est très... faible. C'est l'ouverture de l'iris (notre "diaphragme") qui compense cette faible dynamique.
Alors si nos capteurs avaient la même dynamique que l’œil, je crains que ne soyons très déçus !
Si nous demandons à ce que nos capteurs aient une grande dynamique, c'est parce que l'image globale est enregistrée en une seule fois. Puis lorsque nous la regardons sur papier ou sur écran, il n'est plus possible d'ajuster la luminosité locale de l'image comme nous le faisons en observation directe par nos yeux.
La photographie fige notre observation, alors que notre Å“il s'adapte en permanence.
L'utilisation du mode spot comme vous l'avais fait sur vos images les plus anciennes, permet de fonctionner comme le fait l’œil : la mesure de lumière s'effectue sur le sujet principal.
Hélas, ce mode sport présente quelques risque de gros "plantage" d"exposition si le sujet vient à ne plus se trouver dans la zone de mesure de surface réduite, ou si nous oublions de changer de mode pour une série de photos très différentes (expérience vécue !).
C'est peut être pour cela que vous dites maintenant être passé en mesure évaluative et en appliquant des corrections manuelles (même si cela n'empêche pas aussi de faire de belles erreurs en oubliant un réglage antérieur, expérience encore et toujours vécue !).
Donc tout cela pour dire comme je vous le disais dans mon premier message que vos expositions sont tout à fait satisfaisantes.
Pour la photo des silhouettes, une forte surexposition n'aurait pas changé grand chose au fond blanc en effet, mais je ne suis pas sur que vos hérons se soient retrouvés plus visibles pour autant. De plus, cela aurait conduit à une réduction sensible de la vitesse de prise de vue (à sensibilité identique), ce qui aurait peut-être encore dégradé la netteté de cette image en mouvement.
Hervé.
Hervé