C'était le bon temps. Le temps où on supporte volontiers la fraîcheur, qu'on accumule même, car on sait que plus tard, ça va chauffer. Le temps où ces petits anges volettent de fleurs en fleurs et de temps à autres sur des délicates feuilles se reposent. Le bon temps où tout le monde s'active du petit matin brumeux jusqu'au crépuscule ombragé. Le temps qu'on ne compte pas et où on compte bien remettre ça indéfiniment. Le temps qu'on grave dans nos mémoires pour mieux traverser les frimas à venir. Le temps, le temps, je sais plus quoi dire, moi. C'est vrai quoi, on sait pas toujours finir en beauté, quoi...
Gauthier