cherche personne qui pourrait me faire découvrir ma première fois au brâme

[Cédric Troyen]

Bonjour, je me présente: je m'appelle Cédric, j'ai 42 ans et j'habite Troyes, en Champagne-Ardenne. Passionné de nature depuis toujours j'ai fait l'acquisition récemment de mon premier boitier reflex ( Nikon D7200 ) et d'une petite focale ( 70/300 mm) pour pouvoir faire mes premiers clichés. M'étant progressivement habitué à mon boitier en faisant des photographies de mes enfants et des bâtiments alentours et parcouru mon Manuel le long en large, j'aimerai désormais m'attaquer aux animaux de ma région, et plus particulièrement à deux d'entre eux: le Renard et le Cerf. Par contre j'ai beau arpenté les bois et les lisières aux environs de chez moi, impossible de trouver un terrier. Mon rêve serait en effet de photographier des renardeaux au terrier. J'ai par plusieurs fois observer des adultes seuls mais jamais de terrier. Je dois mal m'y prendre sans doute. Mon second rêve serait d'assister au brame du cerf. A cette époque, mi-septembre; le moment s'y prête, et habitant pas loin de la Forêt d'Orient j'aimerai y aller pour pouvoir observer ce fabuleux moments où les cerfs rentrent en reproduction. Mais, il faut vous l'avouer: j'ai un peu la trouille. D'abord, je n'ai jamais vu de cerf à l'état sauvage, je suis plutôt habitué aux chevreuils et secundo, comme je sais qu'à cette période ils sont un peu comme fous, cela n'ai pas pour m'arranger. J'aimerai donc savoir, d’où ce post, si quelqu'un de la région aurait l’amabilité de me faire découvrir en l'accompagnant pendant une de ces sorties, en forêt d'Orient ou de Chaource, ( les deux forêt proches où ces cervidés sont recensés ), ce fabuleux moment qui serait pour moi Mémorable. Je sais très bien que c'est un sujet sensible pour plusieurs raisons: premièrement vous ne me connaissez pas et je pourrais être comme la plupart des gens qui encombrent les places de brame à cette époque, un curieux peu respectueux des animaux et de cette période si importante. Deuxièmement, une place de brame c'est un peu comme un coin à champignons; cela ne se donne pas. Mais je vous assure que je suis quelqu'un de sérieux et de respectueux; vous feriez de moi, le plus heureux des hommes...

[Cédric Troyen]

J'ai subitement un doute sur la façon de m'y prendre en vous proposant de vous accompagner au brame. Est-ce que ça se fait ? Comme ça de but en blanc, pour mon premier post ? Serait-ce la pire des manière pour obtenir de l'aide ? Il est vrai que de nos jours les gens se méfient des autres; je le vois tout les jours dans mon travail, je suis chauffeur de bus, et lorsque j'ai débuter il y a de cela quinze ans, je disais bonjour à tout le monde. Et en voyant la réaction des gens j'ai fini par arrêter. J'avais l'impression de les agresser: comment cet inconnu que je ne connaissait ni d’Eve, ni d’Adam, me souhaitait une bonne journée: mais il est fou ce mec...
Comment quelqu'un de nouveau sur ce forum, pouvais croire, alors qu'il ne connaissais personne et qui d'ailleurs, n'était personne, pouvais t-il penser que nous lui accorderions notre aide; mais il est fou ce mec... En plus une place de brame ! C'est pire qu'une place à champignons. D'ailleurs vous connaissez la blague: les Français ont commis les pires atrocités pendant la guerre, en tuant et en vendant des gens, mais une place à champignons, JAMAIS... Excusez mon amertume, mais cela fait plusieurs fois que j'essaie de me faire accompagner pour assister au brame et jamais je n'ai eu de proposition sérieuse. Je commence à désespérer. Ce n'est pas encore cette année que j'y assisterai, cela est mal parti. Je ne vais quand même pas me résoudre à passer par l'Espace Faune de la Forêt d'Orient pour aller observer ces animaux sous enclos, ce n'est pas le but rechercher. Moi ce que je souhaite c'est me poser à l'affut, avec quelqu'un qui connait et observer le brame tout en silence. Venir, observer et se retenir sans que les animaux s'en aperçoivent, et si je pouvait faire quelques photos; ce serait la cerise sur le gâteau. Mais même sans cela le gâteau serait fabuleux à déguster...

[kliklak]

Bonjour,
Je crois que tu as bien résumé.
Je n'ai jamais donné mes places à chats sauvages, torcol, blaireaux, machins, trucs, sauf aux scientifiques des facultés de Dijon, Nancy, ou aux écoles vétérinaires qui m'ont montré patte blanche.
Aucun photographe ne m'a déjà dit que je trouverais du chat à tel endroit.
Les seuls m'ayant demandé à m'accompagner ont rapporté des prix sur des petits concours comme Montier ou Namur... Donc une certaine assurance de confidentialité.
La seule fois où j'ai demandé du cerf, on m'a envoyé à un endroit, et je les entendais à l'opposé...
La seule fois où on m'a proposé de m'emmener au cerf, on se serait cru en plein safari au Kenya avec vingt 4x4 et quads qui tournaient dans tous les coins...
Mais je suis dans un bon jour... Contacte-moi en MP et je te donnerai un spot déjà trop connu à mon goût.

[horneteur]

Le fait de tout garder pour soit est une pratique chère au photographe et que je n'ai jamais vraiment partagé même si je peux la comprendre.
J'ai plusieurs passions bien différentes et la photographie animalière est la seule qui me fait cet effet là, l'effet que c'est une passion solitaire qui se transforme quelques fois en instant de partage lors de quelques rencontres "par hasard" sur certains spots.

Je peux comprendre qu'il y a une volonté de ne pas dévoiler ses spots et secrets car c'est souvent beaucoup de travail en amont et que certains vont trouver cela "trop facile" de donner tout de suite les astuces. D'autres vont garder cela jalousement et d'autres ne dévoilent rien pour protéger les animaux. Je suis plus proche de cette dernière catégorie car on ne sait jamais ce qui va être fait derrière et à qui on a faire (Chasseur potentiel, photographe « du dimanche » qui ne prendra pas les précautions nécessaires pour ne pas déranger les animaux, multiplication des photographes dans un spot au point de rendre la vie des animaux infernale, etc).

Maintenant, de temps à autre, je pense que ça serait bien de prendre un « jeune » photographe sous son aile pour justement lui montrer les bons gestes, apprendre la patience et à pister. Pour ne pas décourager le débutant, c’est aussi intéressant de montrer de temps à autre un poste en l’accompagnant pour qu’il puisse prendre quelques belles photos.

Personnellement, je reste encore un débutant et j’avoue parfois être découragé de chercher pendant des mois une espèce « banale » comme l’est le renard et que quand je demande de l’aide, on m’envoie gentiment promener…


Par contre, pour répondre au sujet posé, certaines mairies/office du tourisme organisent des sorties « brames ». Il ne s’agit pas de sortie photo mais de sorties ouvertes à tous sur simple inscription, cela se fait notamment en Alsace.

Bonne journée

[jerome D]

Plutôt que de "donner" des spots, il est peut être plus intéressant d'apprendre comment trouver ce spot. Non? J'ai fait un stage photo il y a peu de temps (et ce pas très loin de chez moi), Joël Brunet (le photographe avec qui j'ai fait ce stage) m'a appris à reconnaitre le potentiel d'un lieu pour le renard et le chat.

[horneteur]

Plutôt que de "donner" des spots, il est peut être plus intéressant d'apprendre comment trouver ce spot. Non? J'ai fait un stage photo il y a peu de temps (et ce pas très loin de chez moi), Joël Brunet (le photographe avec qui j'ai fait ce stage) m'a appris à reconnaitre le potentiel d'un lieu pour le renard et le chat.

Tu as bien entendu 100 fois raison mais ce n'est pas toujours faisable. Et je rajouterai que c'est d'autant plus gratifiant quand tu y arrives par toi même après de nombreuses sorties de repérages, l'instant devient magique, au delà de la photo. L'histoire de ton stage rejoint ce que je disais : apprendre à un autre photographe à trouver les bons spots. Le seul hic c'est qu'en photo, rien ou presque n'est gratuit contrairement à d'autres passions et il faut passer par la case "stage payant" le plus souvent.

 Mais ce n'est pas toujours faisable, ne serait-ce parce que l'espèce n'est pas présente près de chez soi et qu'il est alors impossible de faire de nombreuses sorties de repérage quand c'est à 2/300km ou plus. Là, l'aide d'un photographe sur place est la bienvenue. J'ai un exemple en tête : je veux photographier le Pygargue dans les mois à venir. Pour ce faire, je vais devoir faire pas mal de route (au minimum 400km). Sans l'aide d'un connaisseur sur place, il est illusoire d'y arriver à moins de ne pas avoir de contrainte familiale, budgétaire et de temps...

D'ailleurs, je note que la pratique est bien différente chez les chasseurs où ces derniers forment volontiers les débutants pour trouver les animaux


P.S : j'admire le travail fourni par M.Brunet. Je me souviens d'avoir vu ses Å“uvres (Documentaires + photos) et c'est tout simplement top

[D@niel]

Bonjour,

Je peux te donner mon avis et mon expérience.
Je suis arrivé il y a maintenant 8 ans dans une région boisée, ou les cervidés sont présents dans quelques forêts, dont la plupart sont privées et dont les autorisations d'accès sont presque impossible...
Je me rabats donc sur les forêts domaniales, et nous sommes nombreux dans ce cas...

Les premières années, j'ai écouté, appris, observé, discuté avec des passionnés et tenté de comprendre, entre autre, le trajet des cerfs entre le brame de la nuit et le lieu de repos de la journée... A force, j'ai compris, par exemple, où je devais me garer pour ne pas être entendu (les gens aujourd'hui veulent tout et tout de suite et se garent bien trop près des allées forestières... C'est râlant d'être posté depuis une heure en attendant un semblant de lumière et d'entendre une voiture se garer trop près et faire rentrer les cerfs...).

Les années suivantes, je me suis posté devant des allées ou des clairières que j'avais repéré, différentes en fonction du vent, simplement pour attendre le passage du cerf qui va se "remiser" dans un endroit calme. Et si tu as de la chance, il donnera un coup de gueule au passage !!! Chez moi, les places de brame sont dans les bois, au cœur de la forêt, dans des endroits à mon avis inaccessibles sans dérangement. On est loin des scènes de film où les cerfs brament et se battent dans une belle clairière brumeuse...

Et puis il y a le jour où les biches sont prêtes. ce jour là, tout peu se passer, les animaux peuvent sortir en clairière ou dans les allées, mais peuvent aussi bien rester dans les bois... Ce jour là, c'est toute la journée que les rencontres peuvent avoir lieu, l'essentiel est de rester bien caché et a bon vent... Et surtout pas de "balade" photo, que de l'affût.

Tout cela pour dire que cela va être compliqué de trouver quelqu'un pour t'emmener car il y a déjà bien trop de monde et de dérangement. Il va falloir que tu apprennes toi-même, et sans déranger les autres... Commence par écouter à bon vent, à comprendre les déplacements des animaux, et tout naturellement tu cerneras le ou les endroits où tu pourras te placer à l'affût les années suivantes...

Et puis tu rencontreras certainement sur des gens très "territoriaux" qui te feront comprendre que c'est "leur" coin et que si leur voiture est présente, tu dois passer ton chemin... Je sais que chez moi il y a déjà eu des prises de têtes entre photographes... Moi je vais plus en retrait, j'évite ses endroits, je ne côtoie que rarement les plus gros cerfs, mais je suis plus tranquille et les cerfs satellites sont parfois aussi impressionnants !!!

Voilà mon expérience... Je n'ai pas fait de photos les premières années, puis 5 ou 6 convenables les années suivantes... Aujourd'hui, je vois toujours au moins un daguet, une biche ou un cerf à chaque sortie. Pas toujours dans des conditions de lumière qui vont bien, mais la photo n'est pas la finalité... Et puis entendre cette symphonie au lever du jour !!! c'est ça le vrai esprit du brame 

Bon courage et sois patient, cela prends plusieurs années...
daniel

[jerome D]

Pourquoi ne pas s'orienter sur les journées brame organisé par le parc de Ste Croix? Ça peut permettre de concilier un we en famille par la même occasion 😉

[Cédric Troyen]

Je vous remercie pour vos réponses. Je continuerai à y aller seul et cela même si j'ai le Trouillomètre à zéro, car comme je vous le disais sur mon premier post: j'ai vraiment peur des réactions des cerfs pendant cette période, le brame. Surtout que là ou je vais, en forêt d'Orient, la végétation est tellement dense que j'ai toujours peur d'en surprendre un couché dans les fougères. Quelle sera sa réaction ? Là j'en sais trop rien, soit il se sauve en courant en se disant que " Merde, on peut même plus faire de sieste dans cette forêt..."; sois il m'embroche pour mon insolence. Après plusieurs nuits blanches à courir après des femelles qui se refusent à vous car elles ne sont que  fécondes 48 heures dans l’année; tout en surveillant les plus jeunes qui ne pensent qu'à une chose: les féconder à votre place. J'imagine son stress. " Alors se faire réveiller pendant sa sieste par un pseudo-photographe de nature, s'en est trop..." A sa place j'aurai fait pareil.
Non, plaisanterie mise à part, je flippe vraiment. C'est surtout pour cette raison que je cherche un compagnon pour assister à mon premier brame, trouver les animaux ne sera pas un problème. Je ne veut pas que quelqu'un me donne sa place de brame, je veux juste y aller avec quelqu'un pour me faire la main, histoire de voir que tout se passe bien et qu'il n'y a pas lieu d'avoir peur. Ensuite j'irai seul... Quoique... Non en fait je n'irai pas, pas seul du moins. Je me contenterai des chevreuils, c'est plus sur. Je ferai comme d'habitude, j'irai me stationner bien en sécurité dans mon auto et je les écouterai chanter.

[Cédric Troyen]

Chez moi, en forêt d'Orient les cerfs ne sont pas nombreux et sont très localisés, pour l'instant j'ai vraiment la trouille d'aller sur leur territoire. Vous qui êtes habitué, n'avez-vous pas eu peur à vos premières sorties ? Vous vous êtes lancés seul à votre premier affut au brame ? Moi, excuse moi pour mon langage, mais j'aurai pas les couilles d'aller seul, à la tombée de la nuit, observer un animal de 200 kg,bourré de testostérone, protégé par un affût en plastique Tragopan. C'est pour ça que j'aimerai trouver quelqu'un à accompagner, pour faire quelques sorties avec lui, voir la réaction des animaux et ensuite, lorsque je verrai qu'il n'y a pas lieu d'avoir peur, je finirai par y aller seul. C'est comme avec les sangliers: la première fois que j'en ai vu un, quand j'étais gamin, je suis monté dans un arbre. Avec toutes les histoires qu'on racontait sur ces animaux, j'étais certain qu'il allait me charger. Et maintenant, à force d'en voir, je n'ai plus peur, même si je m'en méfie. 
Voilà, mes craintes vous font surement rire, vu que vous êtes habitués à côtoyer ces animaux, mais elles sont bien là et me paralysent.
Alors, si vous êtes Champenois, ou mieux Aubois. Et que vous avez un affut au brame de prévu, en forêt d'Orient ou de Chaource. Appelez moi. Je me ferai tout petit et j'observerai sans faire de bruit.

[jerome D]

Tes craintes ne me font pas rire et je peux comprendre. Je ne suis pas spécialement téméraire mais j'ai moins peur de me balader en forêt, cerné d'animaux "sauvages" que de me balader en centre ville... Je serai toi j'essaierai de voir pour un stage spécial brame. Certes, il y aura un coût mais tu te sentiras sans doute plus en sécurité et tu pourras évacuer ces craintes. Mais cela reste une opinion personnelle.

[Cédric Troyen]

Il y bien une soirée à Chaource organisé par les Amis de la forêt, mais c'est en partenariat avec la Fédération des chasseurs. Si c'est pour parler avec des imbéciles qui ne voient que des cors et des trophées, ça va m’énerver.

[Inari]

Il y bien une soirée à Chaource organisé par les Amis de la forêt, mais c'est en partenariat avec la Fédération des chasseurs. Si c'est pour parler avec des imbéciles qui ne voient que des cors et des trophées, ça va m’énerver.

Au contraire, c'est une bonne occasion pour toi. Les chasseurs sont moins avares pour parler des places que les photographes. Généralement, comme les chasseurs veulent "séduire" tu devrais rencontrer des personnes modérés.

[Cédric Troyen]

Tu crois ? A chaque fois que j'ai rencontré des chasseurs sur le terrain, j'ai vécu une mauvaise expérience. Mais comment veut-tu discuter sereinement avec une personne agressive et avinée ? Impossible, surtout quand celui-ci paie son action de chasse. Alors là, le client est roi et la forêt est à lui. Tu peux être sur qu'à cette sortie brame, puisqu'elle est organisée par les chasseurs, tu peux être certain que la question de la chasse va d'emblée être mise en avant. Et la question qui tue: " et vous en pensez quoi de la chasse, et toi Cédric ? " A chaque fois tu dois être anti ou pro chasse; il te faut choisir ton camp.

[jerome D]

Disons que tous ne sont atteints de frénésie destructrice... mais j'avoue que j'aurai du mal également à partager un moment avec eux car comme tu dis, il y arrivera toujours le moment ou on te parlera chasse...

[Cédric Troyen]

Et où la fameuse phrase sera lancée: " si nous n'étions pas là, vous auriez des sangliers et des chevreuils plein vos jardins !"
- " Mais j'en rêve !"
Et là tu leur balance, l'ultime argument:
- Et si on réintroduisait des prédateurs naturels comme autrefois, tel que le Loup, le Lynx, ou l'Ours ?" Ha non, c'est vrai que la réintroduction en France pose toujours beaucoup de problème, contrairement à nos amis européens. Chez eux cela fonctionne, chez nous non. Pourtant nos chasseurs ne sont pas malheureux en France, ils peuvent tout se permettent, et on même le droit de tuer des espèces protégés en toute légalité. Leur force électorale est-elle, qu'aucun gouvernement ne veut les contrarier.
PS: Je veut faire une petite dédicace à notre Ministre de l'environnement: Merci Monsieur Hulot d'avoir autorisé le tir de défense pour les loups, vous pouvez être sur qu'il sera utilisé à bon escient, nos chasseurs sont tellement réfléchis...

[Inari]

Tu crois ? A chaque fois que j'ai rencontré des chasseurs sur le terrain, j'ai vécu une mauvaise expérience. Mais comment veut-tu discuter sereinement avec une personne agressive et avinée ? Impossible, surtout quand celui-ci paie son action de chasse. Alors là, le client est roi et la forêt est à lui. Tu peux être sur qu'à cette sortie brame, puisqu'elle est organisée par les chasseurs, tu peux être certain que la question de la chasse va d'emblée être mise en avant. Et la question qui tue: " et vous en pensez quoi de la chasse, et toi Cédric ? " A chaque fois tu dois être anti ou pro chasse; il te faut choisir ton camp.

J’étais déjà allé dans ce type de sortie pour le tetras lyre organisé lors de la fête de la nature par une asso de chasse. Je suis assez anti chasse, et je me faisais les même réflexion que toi. Tout s'etais très bien passé, et j'ai appris beaucoup de choses sur l’espèce ce qui m'a évité de créer pas mal de dérangement sur l’espèce. Bien sur il faut éviter de dire que tu déteste les chasseurs :-)
Profite en juste pour en apprendre le maximum et pose le maximum de questions sur l’espèce. Généralement les vrai groc ne viennent pas a ce genre d'evenement. Tu sais en discutant avec certains chasseurs en foret, j'ai pu trouver pas mal de coins photo et avoir pas mal d'infos. Certains sont ouverts (peu) et avec d'autres il vaut mieux passer son chemin......

[Cédric Troyen]

Merci pour ton retour d'expérience Inari. Il est vrai que je déteste la chasse, mais c'est sans doute à cause de mauvaises expériences passées, aussi bien en ballade qu'en VTT et surtout parce que je pense que c'est cruel. Je devrais être plus ouvert, après tout c'est plutôt idiot de mettre les gens dans des cases. D'autant plus que les photographes animaliers ont aussi leurs travers et leurs excès. Demandés aux Harfangs des neige. La plupart des photos où l'oiseau est pris au vol, toutes serres dehors en plongeant sur un rongeur, sont des photos truquées.
Après tout, je vais la faire cette sortie et on verra bien. Cela me permettra au moins d'être plongé au cœur du brame et c'est quand même le but recherché. J'éviterai d'avouer mon ressenti sur la chasse, et si on me pose la question je dirai quand même ce que je pense, mais avec tact. Rien ne me dis que je tomberai pas sur des gens inintéressants.

[Inari]

Merci pour ton retour d'expérience Inari. Il est vrai que je déteste la chasse, mais c'est sans doute à cause de mauvaises expériences passées, aussi bien en ballade qu'en VTT et surtout parce que je pense que c'est cruel. Je devrais être plus ouvert, après tout c'est plutôt idiot de mettre les gens dans des cases. D'autant plus que les photographes animaliers ont aussi leurs travers et leurs excès. Demandés aux Harfangs des neige. La plupart des photos où l'oiseau est pris au vol, toutes serres dehors en plongeant sur un rongeur, sont des photos truquées.
Après tout, je vais la faire cette sortie et on verra bien. Cela me permettra au moins d'être plongé au cœur du brame et c'est quand même le but recherché. J'éviterai d'avouer mon ressenti sur la chasse, et si on me pose la question je dirai quand même ce que je pense, mais avec tact. Rien ne me dis que je tomberai pas sur des gens inintéressants.

Bonne decision 

[ojura]

Je rejoins les autres sur les chasseurs (qui se croient vraiment tout permis il est vrai!). Mais j'ai beaucoup appris à leur contact! Il ne sont pas avares de discussion sur ce sujet, on sent qu'ils aiment cela (sans parler de la finalité de leur "loisir") et de toute façon, qui d'autre qu'eux connait aussi bien les animaux locaux?
Ils pourront même te dire où trouver les beaux cerfs, les coins tranquilles, les souilles, et même les endroits où il y a des pièges photo à éviter!
Mon expérience avec eux se résume à de simples discussions avec un individu seul à chaque fois, alors peut-être que dans le cadre d'une soirée organisée, ce sera car ils essaient aussi d'entretenir le bien être de "leur" gibier.
J'en connais même un qui est chef d'équipe "cerf" dans un pays voisin et qui part à la chasse au cerf sans son fusil!!!! Il ne le prend que pour le sanglier.
Tous ne sont pas ce qu'on en dit.
Ce que tu peux faire c'est aller à cette sortie (ou celle de l'an prochain) et à la fin de la soirée prendre un chasseur à part et lui poser des questions, lui montrer que ça t'intéresse et même au pire, lui dire que si tu arrive à faire de belles photos, lui en proposer. Là il se livrera sans problème sauf si c'est un c.. .

[ben21]

Bonjour,

Je peux te donner mon avis et mon expérience.
Je suis arrivé il y a maintenant 8 ans dans une région boisée, ou les cervidés sont présents dans quelques forêts, dont la plupart sont privées et dont les autorisations d'accès sont presque impossible...
Je me rabats donc sur les forêts domaniales, et nous sommes nombreux dans ce cas...

Les premières années, j'ai écouté, appris, observé, discuté avec des passionnés et tenté de comprendre, entre autre, le trajet des cerfs entre le brame de la nuit et le lieu de repos de la journée... A force, j'ai compris, par exemple, où je devais me garer pour ne pas être entendu (les gens aujourd'hui veulent tout et tout de suite et se garent bien trop près des allées forestières... C'est râlant d'être posté depuis une heure en attendant un semblant de lumière et d'entendre une voiture se garer trop près et faire rentrer les cerfs...).

Les années suivantes, je me suis posté devant des allées ou des clairières que j'avais repéré, différentes en fonction du vent, simplement pour attendre le passage du cerf qui va se "remiser" dans un endroit calme. Et si tu as de la chance, il donnera un coup de gueule au passage !!! Chez moi, les places de brame sont dans les bois, au cœur de la forêt, dans des endroits à mon avis inaccessibles sans dérangement. On est loin des scènes de film où les cerfs brament et se battent dans une belle clairière brumeuse...

Et puis il y a le jour où les biches sont prêtes. ce jour là, tout peu se passer, les animaux peuvent sortir en clairière ou dans les allées, mais peuvent aussi bien rester dans les bois... Ce jour là, c'est toute la journée que les rencontres peuvent avoir lieu, l'essentiel est de rester bien caché et a bon vent... Et surtout pas de "balade" photo, que de l'affût.

Tout cela pour dire que cela va être compliqué de trouver quelqu'un pour t'emmener car il y a déjà bien trop de monde et de dérangement. Il va falloir que tu apprennes toi-même, et sans déranger les autres... Commence par écouter à bon vent, à comprendre les déplacements des animaux, et tout naturellement tu cerneras le ou les endroits où tu pourras te placer à l'affût les années suivantes...

Et puis tu rencontreras certainement sur des gens très "territoriaux" qui te feront comprendre que c'est "leur" coin et que si leur voiture est présente, tu dois passer ton chemin... Je sais que chez moi il y a déjà eu des prises de têtes entre photographes... Moi je vais plus en retrait, j'évite ses endroits, je ne côtoie que rarement les plus gros cerfs, mais je suis plus tranquille et les cerfs satellites sont parfois aussi impressionnants !!!

Voilà mon expérience... Je n'ai pas fait de photos les premières années, puis 5 ou 6 convenables les années suivantes... Aujourd'hui, je vois toujours au moins un daguet, une biche ou un cerf à chaque sortie. Pas toujours dans des conditions de lumière qui vont bien, mais la photo n'est pas la finalité... Et puis entendre cette symphonie au lever du jour !!! c'est ça le vrai esprit du brame 

Bon courage et sois patient, cela prends plusieurs années...
daniel

Ca sent le vécu. Bonne analyse.
Et je me rends compte de la chance que j'ai eu de rencontrer des photographes qui m'ont fait découvrir des coins.

[D@niel]

C'est tout à fait cela !!!