Le lendemain matin, le jour naissant nous voit à l'affût un peu en dessus de la forêt. On avait décidé, mon cousin et moi, de rester en planque et de voir ce qu'il se passerait.
Droit en dessus de nous, sur l'horizon, il y a un dix cors déjà photographié, celui qui a trois andouillers au sommet à droite mais pas de sur andouiller alors qu'il en a un à gauche mais seulement deux andouillers au sommet. Il est avec quelques biches...ce qui veut dire que les cadors ne sont pas là car sinon il n'aurait pas son mot à dire.
Effectivement, il y a des biches et des grands cerfs sur notre droite et haut dans les pentes. Il n'y a plus qu'à attendre et espérer que ça bouge dans notre direction. Un faon va descendre droit sur nous mais il est seul...les beaux résultats de l'ouverture des places de brame à la chasse, un paquet d'orphelins...mais je ne reviendrai pas là dessus.
Ensuite un cerf arrive sur notre gauche et assez bas. Il va se rapprocher de nous et rester un bon moment en notre compagnie. C'est un dix cors, en le voyant on s'est tous les deux fait la même réflexion. Ce cerf ressemble à "musclor" un douze cors qu'on a suivit pendant 5 ou 6 ans au milieu des années 2000, du temps de la clairière magique. Musclor était un dominant dans la clairière et ce cerf a la même bouille et la même forme de bois. On l'a donc nommé "le fils à musclor". J'ai regardé mes archives et c'est la quatrième année que je le photographie. Il doit avoir huit ou neuf ans et, même s'il a pris de la masse au niveau du corps et des bois, il ne sera, je pense, jamais un cador.
87 il fait sombre et il y a un dix cors sur l'horizon
88 après m'être bien installé, j'ai changé de boitier pour bénéficier du format DX du D500
