Merci à tous pour vos passages.
...certaines scènes auraient néanmoins certainement mérité plus d’espace dans le cadrage àmha!
Oui, j'en suis bien conscient.
... J'espère que tu réalises bien la chance, au sens positif, que tu as eu d'être spectateur de ce combat et de pouvoir l'immortaliser.
Oui, je pense que je réalise bien. Cela fait des années que je suis le brame, et je n'avais jamais assisté à un combat avec une telle proximité.
Globalement, je vous confirme que ce spectacle m'a beaucoup impressionné et j'ai mis quelques secondes à m'en remettre.
Mais je reprends le fil de mon récit : Le cerf vaincu s'éloigne donc en claudiquant.
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Le vainqueur sort également du petit bois dans lequel le combat s'est déroulé. Curieusement, il ne suit pas le cerf vaincu, mais il se dirige plutôt dans la direction ou le jeune cerf qui m'a fait m'arrêter s'en est allé (je le remercie du fond du cœur, c'est grâce à lui que j'ai pu vivre le combat).
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Il semble surveiller quelque chose et je me demande s'il ne voit pas ce jeune cerf qu'il pourrait considérer comme un autre concurrent.
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Pendant ce temps, le cerf vaincu qui se déplace difficilement, fait une pause et fait doucement fonctionner sa patte antérieure droite qui a manifestement souffert pendant le combat.
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C'est alors que le vainqueur, qui a tourné la tête, aperçoit le vaincu qui fait sa gymnastique de rééducation. Il fonce dans sa direction en émettant des sons rauques façon aboiement de brame.
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Le vaincu retrouve immédiatement ses esprits et s'enfuit sans demander son reste. Le vainqueur s'arrête à bonne distance.
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Et pour cause : la raison de toute cette violence vient de faire une élégante apparition. Il faut reconnaître qu'elle a des yeux superbes.
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Le vainqueur revient vers sa biche ... avec une bonne tête de vainqueur
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Il fait savoir sa bonne fortune à toute la propriété. Il brame comme un fou, dans toutes les directions, histoire de bien faire comprendre à tout le monde que la place est à lui, qu'il vient de mettre une raclée à un prétendant, et que la jolie biche qui broute à ses côtés n'est pas libre.
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Tout cela ne perturbe pas beaucoup la biche qui broute paisiblement, sans prêter la moindre attention à son bruyant partenaire.
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C'est alors que le cerf entend un brame venant de la plantation de pins, dans mon dos. Il regarde dans ma direction et j'ai je sentiment qu'il me voit.
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Il se déplace dans ma direction, s'arrête, brame, repart, et prend des trajectoires tangentes pour mieux déterminer la nature de l'intrus.
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Il a une façon assez désagréable de me regarder du coin de l’œil, et comme j'ai bien compris qu'il n'a pas peur de se battre et qu'il est plutôt en confiance, la petite montée d'adrénaline se manifeste à nouveau.
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Lentement, mais sûrement, le cerf se rapproche, et j'ai le sentiment que la température est finalement très élevée pour un mois de septembre.
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Il ne me quitte plus des yeux.
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La biche reste toujours totalement impassible, mais elle se rapproche également doucement de moi, en broutant.
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En revanche, le cerf lui jette de temps en temps un petit regard langoureux en prenant manifestement une position relâchée.
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Puis il me regarde à nouveau en reprenant immédiatement une position nettement plus martiale.
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Je vais prendre cette dernière photo de la scène car la biche lève la tête, et regarde également dans ma direction. Elle ne va pas se poser mille questions, dès qu'elle me voit, elle fait demi-tour et s'éloigne, suivie de près par le cerf. Je n'ai pas réussi à prendre une seule photo de ce départ précipité, je pense que la biche m'a éventé, à l'occasion d'un tourbillon qui a dû transporter mon odeur. J'étais normalement à bon vent, mais cela faisait de longues minutes que j'étais là et la bordure de la plantation et les allées qui se croisaient ici ont probablement provoquées des courants d'air indisciplinés.
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La suite au prochain épisode.
