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Voici la suite du périple.
25 avril : Je continue ma route vers le nord et vers une autre espèce qui m’a poussé à venir sur ces terres sauvages. Le grand tétras. Un oiseau fascinant muni d'une discrétion hors du commun. En suivant mon itinéraire, je décide de naviguer un peu à l’aveuglette en forêt. Et là, au milieu du chemin, j'aperçois une silhouette. J’identifie l’oiseau de mes rêves qui commence à venir vers moi en courant les ailes ouvertes. Voilà que je me trouve face à un tétras fou. Cela arrive de temps à autre lors de la saison des amours. Un surplus d’hormones pousse le volatile à attaquer tout être vivant s’approchant de sa zone de parade. Réelle surprise de le croiser ainsi. Je décide de rester quelques heures avec l’oiseau, pour ne pas trop puiser dans ses réserves énergétiques, et reprends la route.
En fin d’après midi, j’arrive à destination. Une place de chant, lieu où les volatiles paradent, se trouve à 5 km du dernier chemin praticable en voiture. La marche est lente et pénible. Le terrain est parsemé d'une nouvelle coupe forestière, ce qui le rend peu praticable, avant d’arriver dans une très vieille forêt là où se trouve la place de chant. Je m’endors bercé par les notes claires et flutées de la chevêchette dans mon affût.
26 avril : Il fait très calme au levé du jour, aucun chant à l’horizon. Seul le bruit du vent brise ce silence pesant. Il est 10h et je décide de redescendre pour prendre un repas bien mérité. 16h, je remonte à l’affût pour y passer ma deuxième nuit dans l’espoir de voir quelque chose.
27 avril : La nuit fût froide et le sol est encore recouvert de givre. Un soleil radieux illumine toutefois la vielle forêt. Ses hôtes se réveillent un à un et la magie des lieux m’enivre. Malgré ce cadre idyllique, je ne vois pas la moindre plume du grand tétras. Je décide donc de déplacer l’affût.
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