339 Les balbuzards s'étant à nouveau éloignés, et le chien me tournant toujours autours, je finis par partir me promener de façon à me retrouver seul. En chemin, je me fais dépasser par une aigrette neigeuse qui longe la plage au ras des flots.
340 Puis je croise un chevalier grivelé qui parcourt les rochers en trottinant rapidement.
341 Une buse buson me passe au dessus. Elle est malheureusement un peu sombre sur fond de ciel bleu, et la silhouette en vol ne rend pas vraiment bien.
342 Elle se pose sur un arbre du bord de l'eau. Je pense qu'elle guette les cadavres de poisson que la mer rejette.
343 Des frégates passent à très haute altitude. Difficile d'en faire une belle photo.
344 C'est plutôt le mode souvenir.
345 Un urubu passe en vol en fin de journée. Le soleil rasant m'en fait une demi ombre chinoise.
346 Le lendemain, je repars ratisser la plage. Je me rends cette fois-ci au bout de la rue de la résidence de ma cousine. C'est une belle plage de sable blond, complétement déserte. Après quelques centaine de mètres, je distingue une forme curieuse qui ressemble de loin à une tortue. Ce n'est pourtant pas la saison. Je m'approche doucement et je découvre avec stupeur une buse buson dans une bien curieuse position. Je la mitraille et je m'approche toujours doucement. Je vais arriver très près d'elle, sans qu'elle ne semble gênée par ma présence. Je n'ai aucune idée de ce à quoi correspond ce comportement. Le sable est absolument brûlant, et je ne comprends pas comment cet animal arrive à résister. Il n'y a manifestement pas de nid, pas d’œuf, pas d'oisillons, car j'arrive en me penchant à voir sous ses ailes.
347 Je la laisse ainsi, mais lorsque je repasserai dans le sens inverse, elle ne sera plus au même endroit (je vais la revoir encore plus près) mais je viendrai vérifier qu'il n'y avait rien de spécial sur cet emplacement qui puisse expliquer cette curieuse position (pour tuer ses parasites peut-être ?). En attendant, je croise des pluviers bronzés, pas plus farouches.
348 C'est assez sidérant. Ces oiseaux ne sont pas du tout apeurés. Je les approche, quasiment à bout portant, parfois en limite de netteté (2,7 mètres), et ils ne bronchent pas. C'est moi qui m'en vais, avant qu'ils ne s'envolent.
349 Enfin, un pluvier semipalmé fait des allers et venues sur la plage, manifestement à la recherche de petits insectes ou crustacés.