Merci pour vos passages.
264 L'oiseau est magnifique, mais il est peu visible au milieu d'un feuillage assez dense. C'est un ara cloroptère.
265 Je ne tarde pas à réaliser qu'ils sont deux.
266 Mais les conditions ne sont pas idéales, les oiseaux restent discrets. Ils m'observent du coin de l'oeil.
267 Comme nous avions projeté de faire une balade dans la forêt, je laisse mes aras à contre cœur et je rejoins le carbet. En chemin, un tangara à bec d'argent me suit du regard.
268 Puis je croise un mâle de grand batara. Il est difficile à photographier. Il évolue dans un sous-bois très dense et reste à faible hauteur, dans une zone très buissonneuse.
269 Un couple de tangara s'active dans un arbuste. Le mâle reste perché.
270 Tandis que la femelle est au sol pour se nourrir.
271 Le mâle me regarde comme si j'avais l'intention de lui ravir sa conquête. Je m'éloigne prudemment.
272 La promenade en forêt est un moment unique. Les arbres sont colossaux, on se croirait dans Avatar. Mais la photo est difficile voire impossible. Nous croiserons des agamis trompette que je ne vais pas pouvoir shooter correctement. J'aperçois également un pic à cou rouge, mais le contre jour est tel que je n'arrive même pas à le viser. Seul souvenir visuel, ce trogon à queue blanche en forte contre plongée...
273 Au retour de la balade (il se fait tard et la lumière décline), je me précipite vers le spot des aras. Pour mon plus grand bonheur, ils sont beaucoup plus actifs.
274 Un villageois que je croise en chemin m'explique qu'un des deux oiseaux est blessé. L'autre reste à ses côtés et lui apporte sa nourriture.
275 C'est assez touchant car ces deux animaux semblent de vouer une réelle tendresse. Ils se font des papouilles en émettant des gazouillis.
276 Ils jouent ensemble.
277 A moins que ce ne soit une scène de ménage. Mais leurs ébats ne sont jamais violents.
278 Malheureusement, il se fait tard, et la lumière devient franchement difficile. Je laisse les deux oiseaux, et planifie de revenir le lendemain aux premières lueurs.
279 Au retour, les caciques cul jaune rejoignent leur nid.
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281 Au petit matin, je me précipite. L'oiseau valide est en vol au moment ou j'arrive. La lumière est encore faible et je tente une photo. J'en suis tout même très heureux car cela reste un ara sauvage.
282 Il se pose sur une branche relativement dégagée, mais en plein contre-jour. Tant pis, les photos sont un peu extrêmes, mais je ne boude pas mon plaisir. L'oiseau est bien visible, il est en réalité imposant et il s'étire comme s'il venait de se dégourdir les ailes après une bonne nuit.
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284 C'est à ce moment là que ma batterie tombe en rade. Je me maudis. Dans ma précipitation, je n'ai même pas vérifié les niveaux. Je repars au carbet en courant.
285 Une fois ma batterie pleine en place, je fais demi-tour vers le spot, en photographiant tout de qui porte des plumes sur mon passage.
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287 En arrivant, je suis rassuré, les oiseaux sont toujours là. L'un des deux nettement mieux placé que l'autre (éclairage, environnement).
288 Je prends tout de même celui qui n'est pas très bien placé pour qu'il n'y ait pas de jaloux. C'est certainement celui qui est blessé, on voit qu'une plume de son aile prend une position orthogonale.
289 Mais je vais me rapprocher doucement de l'autre.
290 Je finis par atteindre un point de vue extraordinaire. Je suis au 600 mm, et j'arrive à lui tirer un portrait en gros plan.
291 Il me surveille toujours attentivement, mais il n'est clairement pas apeuré. Il est dans un arbre qui porte des baies délicieuses.
292 C'est le petit matin, la lumière est maintenant très belle, et j'observe au fin fond de la forêt guyanaise un ara multicolore qui prend manifestement plaisir à déguster de juteuses baies oranges. Je suis au paradis !
293 Encore une fois, je ne vais pas vous infliger toutes mes photos, mais cette scène fait évidemment partie d'un des pics de production de ce séjour.
294 Avec un dernier regard, comme un au revoir...