Merci Élisabeth, ton message a fait décoller les commentaires de la position zéro
Bonjour Jean-François,
Merci pour ton long commentaire étoffé et constructif.
Je reviens sur quelques points que tu soulèves.
1. la fluidité/stabilité : comme des commentaires sur la précédente version l'avait noté, tu rencontres des problèmes de fluidité dans le suivi des oiseaux (je sais que ce n'est pas évident...).
De même il y a trop de petits mouvements brusques surtout latéraux, parfois verticaux. Je pense, pour l'avoir testée, que la stabilisation de la dernière version de FCPX pourrait nettement améliorer la stabilité des plans dans ton montage.
Je n'ai pas soumis ces plans à cet outil de FCPX (j'ai la dernière version 10.1.1) je vais m'y employer.
2. le rendu des couleur :
Les quelques paysages et une partie des plans sur les oiseaux ont ce rendu très neutre des vidéos faites avec les boîtiers Nikon. Certains trouvent ce rendu plus naturel que celui des Canon plus"colorés". Personnellement je préfére le rendu des couleurs des quelques scènes en macro (gui, ...) que celui des parades des grèbes.
Dans le cas présent, je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'incriminer le boitier. Cela tient pour une part au fait qu'il s'agit d'une video tournée l'hiver 2013 particulièrement peu lumineux mais surtout à la situation de ces étangs, anciennes gravières et sablières dans un méandre de la Marne et plutôt encaissés , ceinturés d'une végétation haute d'aulnes et d'un fouillis de branches d'arbustes bas peu photogéniques à vrai dire.
Ça n'offre pas une palette colorée mais assez terne ce qui se reflète dans la teinte de l'eau des étangs également. J'ai exploité pour les grèbes les possibilités de correction colorimétrique de FCPX. Le gui a été filmé cette année et la lumière ne faisait pas défaut !
3. la balance des couleurs et l'exposition
les problèmes sont surtout visibles dans les plans sur les parades des grèbes avec des dominantes variables et des surexpositions qui nuisent à la qualité de l'image.
Malgré tous mes efforts de correction , je n'ai pu supprimer ces variations d'exposition que j'ai induite au cours de la prise de vue par des corrections manuelles du diaphragme en raison des nuages épais qui passaient très rapidement au dessus de Meaux et modifiaient considérablement la luminosité sur l'étang. De plus comme tu le sais, le poitrail blanc des grèbes est une surface qui est facilement surexposée. Malheureusement, je n'ai pas eu de nouvelles occasions de filmer les parades. je dois m'en contenter pour l'instant. L'année prochaine, j'espère.
4. la netteté et le piqué des images
Pas terrible dans les plans généraux (paysages, oiseaux assez loin, ...), c'est un autre caractérisque des Nikon comparé aux Canons et surtout aux Panasonics (GH2, GH3) qui délivrent une image plus fine et détaillée dans ces conditions.
C'est nettement mieux dans les plans macro. Pour le noisetier tu t'es bien inspiré du travail d'Arthur Homan...
En effet, c'est un problème que j'ai rencontré dans les plans larges en montant certaines optiques DX sur le D4 qui ont un rendu très mou (un peu moins si on opte pour le recadrage (x2,7) que propose le firmware du D4. Je suis équipé maintenant d'un Panasonic HC-X920 pour ce type de prise de vue.
Concernant le Noisetier , certains plans sont fait en "studio" avec des éclairages à base de Leds. C'est en visionnant le film "DAS GRÜNE WUNDER - UNSER WALD" de Jan Haft que j'ai constaté que j'avais eu la même approche sur la fécondation du Noisetier.
Par contre, je ne connaissais pas Arthur Homan. Ses films sont réalisés dans le même esprit que ceux films de Jan Haft avec un emploi important de time-lapses sur de longues périodes.
Pour accompagner les plans généraux et moyens, ton montage gagnerait à avoir plus de gros plans sur la végétation, sur les oiseaux : têtes des cygnes, des canards, des mouettes, .... Si ces prises de vue sont impossibles sur place, pourquoi ne pas les faire ailleurs?
Dans mon prochain opus concernant le Printemps (j'attends la floraison des Iris pour le boucler), c'est le cas.
Sur l'usage de quelques images fixes : combats de foulques, zoom sur les cygnes, morillons en vol. Je n'en vois plus trop l'intérêt aujourd'hui. Cela n'apporte rien d'essentiel au montage. Si Vincent Munier a fait insérer de telles images dans ses films, c'était surtout pour rappeller qu'il est avant tout un photographe...
Je ne pense pas avoir abusé et il me semble avoir donné du dynamisme avec l'enchaînement des images fixes de combats de Foulque.
Sur la bande son, je me garderais bien de proposer des améliorations car je me sens à ce jour, incapable d'en faire autant. Sorti du son direct, je ne sais pas vraiment faire.
Je suis comme toi, ce n'est pas non plus ma tasse de thé !
1- Concernant les sons nature, avec un avion qui passe au dessus de Meaux toutes les minutes environ (Roissy CdG n'est qu'à 25 km), il y a beaucoup de travail de nettoyage à faire en postproduction. Je m'y essaie avec Audacity mais les fréquences étendues des oiseaux d'acier se mèlent à celles des chants d'oiseaux et donc impossible de les supprimer sans altérer le reste.
2 - La voix-off. Je suis content que tu apprécies le commentaire. (Dominique S. le trouve trop de type "prof"). C'est un atavisme qui me poursuit sans doute ! Je l'enregistre avec un Zoom H4N dans ma voiture au garage loin d'autres sources de bruit.
3 - J'ai réalisé aussi quelques bruitages (bruissement d'ailes, plongeon, eau calme) dans l'esprit de ceux que le bruiteur de "la France sauvage" présente sur le film de 90 minutes.
4 - Le choix des musiques d'accompagnement se fait au gré des écoutes sur les différentes sources de musique libres-de-droit disponibles.
Merci d'avoir décortiqué mon travail comme tu viens de le faire. J'espère que le prochain opus gommera les ratés et imperfections de celui-ci.
Amitiés.
Jean-Claude