Bonjour,
ce soir là , il fait plutôt chaud, le ciel est bien dégagé, je décide d'aller faire un peu de macro non loin de la maison; profiter d'un soleil du soir pour jouer avec les argus et les derniers ascalaphes de la saison. J'hésite très sérieusement à prendre avec moi le 300, il est lourd, il fait chaud et j'ai pas prévu de m'en servir... aller bon, on sait jamais, le couple de bruant zizi du secteur sera peut-être conciliant, ou peut-être qu'un chevreuil curieux s'approchera pour voir ce que je photographie...
Le 300 en bandoulière, je m'amuse sur les quelques argus, zygène et ascalaphes de cette petite colline, et commence à m'étonner d'un vacarme non loin à une centaine de mètre à la lisière du bois, je pense à des geais qui font les cons, mais en tendant un peu l'oreille je doute un peu plus. J'attrape les jumelles qui traine au fond du sac et me rend compte qu'il s'agit d'une martre, celle ci doit se faire houspiller par des geais. Ni une, ni deux, je monte le 300 et m'approche discrètement et là surprise, il ne s'agit pas d'une martre mais de 5 martres qui se chamaillent, s'engueulent, se pourchassent dans les hauteurs des chênes blancs. Je rampe sur le chemin qui pénètre dans le bois et me retrouve à bon air, mais pas moyen d'en voir une suffisamment dégagée. Le soleil est déjà bien bas, et la lumière en sous bois se fait peine à percer la végétation. Je monte les isos et croise les doigts; je suis assez prés, je vais éviter de trop bouger. Soudain, une du groupe décide de caler dans mon champs de vision, le soleil vient lui chatouiller le museau, curieuse elle regarde dans ma direction, mais ne s'affole pas pour autant. Elle bien conciliante par rapport à ses frangines, parents qui trahissent leur présence uniquement par leurs cris et miaulement.
Elle restera là , à regarder à droite en gauche, en haut en bas pendant un bon quart d'heure. L'exercice photographique n'est pas aisé, les crampes arrivent vite, et le ciel blanc au travers le feuillage risque d'être cramé si je veux un peu de détail dans le pelage.
Merci
David
